VIRTUA RACING |
Tests - Megadrive | |||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | |||||||||||||||||
Polygones préhistoriques Deux ans après sa sortie arcade qui avait posé à jamais les bases du futur, Virtua Racing débarquait sur Megadrive dans une cartouche gonflée à 32 megabits contenant le Sega Virtua Processor (conçu pour le titre) et avoisinant les 700 francs de l'époque. Une première à tous les niveaux pour un jeu qui semblait impossible à convertir sur la 16 bits de Sega. Pensez donc, de la 3D polygonée sur une console qui avait du mal à livrer une version de Street Fighters 2 à la hauteur de la rivale Super Nintendo... L'AM2 y était pourtant parvenue et nous faisait ressentir à la maison toutes les sensations de l'arcade (tournant sur la carte Model-1). Bien sûr inférieure à cette dernière d'un point de vue réalisation, cette version Megadrive en reprenait l'exact contenu. Pas forcément une bonne chose quand on se rappelle les trois uniques circuits et l'absence d'un réel mode solo. Sega avait quand même fait un effort en incluant un mode Free Run permettant de parcourir sans pression chacun des tracés pour s'entraîner ainsi qu'un mode Replay pour corriger ou admirer ses prestations. On pouvait aussi s'affronter à deux joueurs en écran splitté, ce qui représentait un luxe incroyable pour un titre de ce calibre. Avec ces 4 vues différentes (procédé breveté par Sega) et sa conduite réaliste, Virtua Racing était le titre rêvé des amateurs de courses automobiles. Malgré leur faible quantité, les tracés avaient de quoi stimuler les pilotes en herbe. Bien qu'il soit difficile pour les plus jeunes joueurs de saisir l'impact qu'a pu avoir VR sur les jeux vidéo, il faut simplement rappeler qu'il fut le premier à permettre de choisir en temps réel parmi 4 vues (extérieur rapprochée, extérieure éloignée, intérieure cockpit, ras du sol) et que ses polygones dépourvus de textures posaient les bases reprises depuis par tous les jeux de courses (de Gran Turismo à Need for Speed en passant par Sega Rally). On notera d'ailleurs que cette version Megadrive est restée la plus appréciée sur console. En dehors du remake Sega Ages sur PS2 (import), la version 32x sortie quelques temps après, ne bénéficiait plus de l'effet de surprise et l'opus Saturn (développée par Time Warner Interactive) aurait mieux fait de ne jamais voir le jour. Les plus anciens n'auront pas oublié que c'est sur la version arcade de Virtua Racing que Cyril Drevet, ancien testeur de Player One alors présentateur de Télévisator 2 (et aujourd'hui journaliste pour l'émission Turbo), s'amusait à ridiculiser les plus jeunes joueurs !
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