Editeur : Sega
Développeur : Sega
Genre : Plates-formes
Difficulté : Difficile
Joueur(s) : 1 ou 2 en alternance
Langue : Anglais
Date de sortie : 1992
Terminé : Parcouru à 70%
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Encore un jeu culte de la Megadrive que les moins de 20 ans ont peu de chance de connaître.
Plus c'est long, plus c'est dur !
Kid Chameleon nous plaçait dans
la peau d'un jeune garçon suffisamment prétentieux pour se targuer
d'avoir le potentiel de terminer une borne d'arcade que personne
n'avait jamais dompté jusque là. Ne mesurant pas vraiment le danger
auquel il s'exposait, le petit brun aux lunettes noires se faisait
aspirer par le programme qui le retenait prisonnier. Pour se sortir de
ce guêpier, une seule solution : franchir les 103 niveaux du jeu
lui-même. Vous avez bien lu, 103 niveaux ! Encore plus fort que Super Mario World.
Après avoir trouvé en Sonic un personnage suffisamment charismatique pour contrer la renommé de Mario, Sega souhaitait maintenant offrir à ses joueurs des mondes aussi vastes que celui du plombier moustachu. Loin d'être linéaires, ces derniers
pouvaient se terminer en empruntant différents itinéraires avec un
scrolling multidirectionnel. Leurs décors se voulaient bien sûr variés,
proposant les backgrounds habituels : forêt, neige, caverne,
ville... Le level-design ayant été particulièrement travaillé, on
rencontrait ici plus de pièges que dans n'importe quel autre titre du
genre. D'une difficulté colossale, l'aventure présentait hélas un
défaut de taille : il n'y avait ni sauvegarde, ni password. Autant dire
que se farcir une centaine de niveaux en comptant uniquement sur les vies
gagnées tout au long de l'aventure relevait de l'exploit et demandait
beaucoup de temps (de patience). Vraiment regrettable car on était là en possession
d'un excellent titre, foisonnant de bonnes idées.
Les développeurs de Kid chameleon
s'étaient en effet creusé la tête pour offrir un gameplay original.
Notre personnage pouvait revêtir pas moins de 10 apparences différentes
au cours du jeu. En frappant des blocs (comme Mario), Kid pouvait se transformer en différents personnages ayant chacun leurs spécificités (voir Plus loin).
Elles entraînaient une certaine
réflexion dans la progression puisque certaines
s'avéraient indispensables pour terminer un niveau, là où d'autres
étaient complètement à proscrire. De quoi varier le gameplay tout au
long de la progression et laisser le choix au joueur, certains niveaux
permettant plusieurs approches pour trouver la sortie. Notons à ce
propos que pour finir le jeu, il était possible de faire l'impasse sur
quelques uns des 103 stages proposés en trouvant les bons passages ici
et là. Pas de quoi parler de Warp Zone
cela dit. Il s'agissait plutôt d'itinéraires bis dont le but n'était
pas de nous faire sauter 10 niveaux d'un coup mais de casser une
certaine linéarité.
Aussi tentante fut-elle,
l'expérience devenait cependant vite mission impossible pour le joueur,
peu aidé par une maniabilité loin d'être à la hauteur d'un Mario ou
d'un
Sonic. Devant la complexité du level-design, on regrettait en effet une
gestion des sauts pas toujours précise sous certaines apparences. Un
défaut qui aurait pu être atténué si le droit à l'erreur était permis
grâce à une fonction sauvegarde, mais qui prenait du coup une place
importante dans notre frustration. Imaginez le sentiment ressenti
devant l'écran de Game Over après plusieurs heures de jeu.
Petit détail hors sujet, on remarquera que la politique de Sega
à l'époque consistait à entretenir une image de rebelle. Si Sonic
paraissait déjà bien plus espiègle que Mario, Kid poussait le vice au
maximum
avec son blouson de cuir, son air prétentieux et ses lunettes de
soleil (pourtant peu pratiques pour un joueur d'arcade).
Quoi qu'il en soit, si vous voulez mesurer votre potentiel d'hardcore
gamer oldschool, vous serez peut-être heureux d'apprendre que Kid Chameleon est disponible
sur console virtuelle (Wii) et surtout dans l'excellent Megadrive
Collection sur PS2 ou PSP. Détail important, on peut y sauvegarder
quand on veut.
GAMELYMETRE
72%
REALISATION
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14/20
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Coloré
et plutôt mignon, l'ensemble s'avérait inégal et inférieur aux
standards du genre. Les sprites, très petits, étaient animés de façon
sommaire. Aucun reproche à faire au scrolling.
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IMMERSION
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14/20
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Les
musiques n'avaient rien de fantastique et les bruitages restaient hyper
basiques. Scénario décalé mais sans véritable suivi. L'univers offrait
quand même ce petit quelque chose qui le rendait attachant. Le côté
espiègle du héros conférait un ton unique à l'ensemble.
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PROGRESSION
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12/20
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Avec
103 niveaux sans possibilité de sauvegarder, la durée de vie n'avait
d'égale que la difficulté du challenge. Un remarquable défi pour les
surdoués du paddle, un cauchemar pour les êtres normaux. Avec
sauvegarde, la note monterait à 16. Certains passages restant quoi
qu'il arrive, trop crispants.
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MANIABILITE
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16/20
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Assez inégale selon la transformation, mais plutôt bonne dans l'ensemble.
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FUN
&
GAMEPLAY
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16/20
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Le
gameplay était sans conteste le point fort du titre. La variété amenée
par les 9 transformations renouvelait sans cesse la façon de jouer. Le
plaisir de jeu procuré était hélas rapidement atténué après la
succession de game over.
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PLUS LOIN
Les différentes transformations de Kid :
Kid : Son apparence normale. Il courre et saute sur ses ennemis comme le ferait un certain Mario.
Iron Knight : Boostant notre jauge de vie de 3 à 5
points, ce masque de fer permettait d'escalader les parois et nous
rendait suffisamment lourd pour traverser certains sols.
Bersercker : Grâce à ses piques, il pouvait détruire certains murs
avec l'élan adéquat.
Juggernaut : Le char à tête de mort lançait des obus mais
présentait quelques inconvénients en raison de sa taille.
Red Stealth : La classe du samouraï dans la possibilité d'éliminer les ennemis au sabre et de frapper vers le bas.
Micromax : La mouche
nous rendait minuscule et offrait une certaine liberté dans les airs.
On pouvait ainsi se coller aux parois et se faire discret aux yeux des
ennemis.
Maniaxe : Ce déguisement à la Jason (Vendredi 13) nous permettait de lancer des
haches sur nos adversaires.
SkyCutter : Ce surfeur nous faisait
traverser l'écran à l'horizontale avec la possibilité d'inverser la
gravité.
EyeClop : Armé d'un puissant laser qui balayait l'écran, Kid faisait le ménage sur son chemin et débusquait quelques secrets.
Cyclone : La transformation la plus rare car la plus pratique (si bien maîtrisée). Elle permettait en effet de voler à notre guise.
Screenshots exclusifs Gamely.fr
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