Editeur : Sega
Développeur : Sega Technical Institut
Genre : Plates-formes
Difficulté : Difficile
Joueur(s) : 1 ou 2
Langue : Anglais
Date de sortie : Novembre 1992
Terminé par le testeur : Oui
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Quand une oeuvre rencontre un succès, sa suite est toujours attendue au tournant. Force est de constater que Sonic s'était bien préparé pour l'évènement.
La confirmation d'un héros
On a coutume de dire que les suites
sont souvent décevantes. Si ils ne font pas toujours exception à la règle,
les jeux vidéo ont souvent tiré leur épingle du jeu dans ce domaine. A
l'inverse du second épisode Master System, Sonic 2 sur Megadrive surpassait son aîné en tout point. Plus joli, plus rapide, plus long, plus agréable... la réussite était totale. Si ils auraient dû être plus nombreux
(quatre n'existaient que dans la version bêta), les 11 niveaux du jeu
étaient cette fois découpés en deux actes (sauf les trois derniers) et toujours gardés par un
engin conduit par Robotnik.
Comme dans le premier opus, on débutait l'aventure dans un décor verdoyant
paradisiaque mettant l'accent sur la vitesse et le grand spectacle. On
enchaînait ensuite avec un festival de tuyaux et de rampes
vertigineuses, tantôt au coeur d'environnements naturels, tantôt dans des
lieux plus industriels. Dans tous les cas, chaque niveau s'accompagnait
d'une somptueuse mélodie, et on disposait de plusieurs itinéraires pour
rallier le point d'arrivée. Côté objets, rien de nouveau, les anneaux
toujours plus nombreux, côtoyaient les containers
d'invincibilité, les bulles protectrices et les chaussures de turbo. La
maniabilité s'avérait quant à elle toujours aussi efficace mais on
disposait maintenant d'une nouvelle aptitude. Pour un démarrage plus
rapide, notre héros pouvait utiliser le spin-dash. Tournoyant sur lui-même avant de
s'élancer comme un missile, le hérisson bleu pouvait ainsi grimper des
pentes verticales sans élan ou éliminer un ennemi sans lui sauter dessus.
La plus grosse nouveauté de ce deuxième épisode restait néanmoins l'apparition d'un nouveau personnage nommé Tails (ou Miles selon la version). Mignon comme tout, le renard à deux queues apportait une touche de naïveté à l'espiègle Sonic.
L'accompagnant dans tous les niveaux, sa faculté de voler lui
permettait de nous rejoindre quoi qu'il puisse lui arriver, car le
bougre tombait souvent là où il ne fallait pas. Plus surprenant, sa présence offrait
aussi la possibilité à un deuxième joueur de se joindre à l'aventure. Malheureusement, le
scrolling étant uniquement calqué sur les déplacements du hérisson, on
se rendait vite compte du côté accessoire de la chose. Vue la vitesse
de l'animal, il était impossible de réellement participer à l'action,
et on finissait par être aussi maladroit que l'ordinateur,
réapparaissant sans cesse de façon accompagnée.
Parallèlement à cela, décidé à rendre son jeu plus convivial, Sega
avait introduit un mode deux joueurs annexe, hélas tout aussi mal
inspiré. Se présentant comme une course en versus, il s'agissait de
traverser les niveaux proposés le plus rapidement possible (ou de collecter un max d'anneaux dans les niveaux bonus). Sympa dans
le principe, mais concrètement peu intéressant à cause de l'écran
splitté écrasant complètement les graphismes de nos versions Pal 50
hertz (avec barres noires en haut et en bas de l'écran). Ces nouveautés
prouvaient cependant que le constructeur avait réellement cherché à
renouveler son titre.
Mais peut-être avait-il eu les yeux
plus gros que le ventre comme en témoignaient les nouveaux niveaux
bonus. Toujours accessibles à condition de posséder 50 anneaux minimum,
ces derniers apparaissaient dorénavant au dessus des checkpoints et non
plus à la fin des niveaux. Cela sans doute, dans le but d'offrir plus de
tentatives au joueur souhaitant obtenir toutes les émeraudes car la
difficulté était plus que jamais au rendez-vous. Au sein de tracés
aussi tortueux que les pires circuits d'un F-Zero, on y dirigeait Sonic,
la caméra placée dans son dos, dans le but de collecter le nombre
d'anneaux imposé. Si l'effet de vitesse était bien rendu, l'affichage
tardif des éléments et la vue trop rapprochée nous faisaient
régulièrement buter sur les obstacles souvent placés au détour d'un
virage pour mieux nous surprendre. Il était donc presque obligatoire de
connaître les tracés par coeur si on voulait atteindre notre objectif
qui devenait, pour les dernières émeraudes, de plus en plus dément. A
ce propos, laissez-moi vous dire que perdre tous les anneaux à quelques
mètres de l'arrivée était franchement énervant. Le jeu en valait
pourtant la chandelle car réunir la collection complète des émeraudes
réservait cette fois une surprise de taille.
En pleine période Dragon Ball Z, les développeurs avaient en effet eu l'excellente idée de faire de Sonic
un "super-hérisson de l'espace". Ainsi, une fois les 7 pierres
précieuses récoltées et 50 anneaux en notre possession, une double
pression sur le bouton saut transformait la mascotte de Sega en Super Sonic.
Le pelage doré et son agilité décuplée, le personnage gagnait encore en
charisme et se mettait définitivement dans la poche tous les
Segamaniaques de l'époque. Tandis que son total d'anneaux diminuait
petit à petit, il jouissait d'une invincibilité passagère et d'une
vitesse encore plus hallucinante qu'auparavant. Cette aptitude n'était
hélas pas accessible pour le combat final dans lequel Sonic affrontait un clone robotisé avant d'en découdre avec l'ultime invention de Robotnik,
difficile à approcher, et nécessitant pas moins de 12 coups pour être
mise au tapis, le tout, sans le moindre anneau en poche. Un
affrontement dantesque qui finissait de faire de ce deuxième épisode un
véritable challenge pour les férus de plates-formes. Réussie sur
toute la ligne, cette suite contenait donc son lot de passages
inoubliables, comme le splendide niveau dans lequel Tails
transportait son pote sur son célèbre avion rouge et blanc. Malgré un
essai à deux joueurs peu concluant et finalement anecdotique, Sonic 2
sur Megadrive était (est encore) un jeu amusant, innovant, surprenant
et magnifique. Il reste à mon sens l'épisode 2D le plus abouti et le plus
emblématique de la mascotte de Sega.
GAMELYMETRE
91%
REALISATION
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18/20
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Des
décors plus travaillés qu'avant, des sprites plus détaillés et une
animation un brin mieux décomposée, la Megadrive tendait ici vers son
potentiel maximum. Le scrolling toujours aussi fluide, avait aussi
gagné en vitesse mais les ralentissements restaient présents lors des
pertes d'anneaux conséquentes.
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IMMERSION
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19/20
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De
la présentation au dernier niveau en passant par l'excellent thème des
boss, les musiques étaient magnifiquement entraînantes. Accompagnées de
la transformation en Super Sonic et d'un nouveau compagnon attachant,
elles prêtaient une vraie ambiance de "super héros" à un personnage au
sommet de sa gloire.
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PROGRESSION
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17/20
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Comme
dans Sonic premier du nom, les 20 niveaux (découpés en 11 zones)
offraient une difficulté croissante et une durée de vie conséquente. Le rythme de l'action était quant à lui un modèle pour le genre
plates-formes. Si
le début ressemblait à une promenade de santé, la deuxième partie du
jeu ne laissait aucun droit à l'erreur. Mention spéciale au boss
ultime, sans doute le plus difficile de la saga. Le mode versus
restait une curiosité dont l'intérêt ne dépassait pas le court terme.
Enfin dernier bon point, il était possible de faire le
jeu avec Tails en l'activant dans les options.
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MANIABILITE
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18/20
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Toujours
aussi précise bien que présentant la même difficulté à contenir la
vitesse du hérisson dont le spin dash augmentait le confort de la prise
en main.
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FUN
&
GAMEPLAY
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19/20
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Devant
un jeu si charismatique, le fan de Sega était aux anges. Bénéficiant de
nouveaux éléments (Tails, spin dash, Super Sonic) le gameplay avait
évolué dans le bon sens et le plaisir de jouer était constant, malgré
quelques crises de nerfs sur la fin.
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PLUS LOIN :
Anecdotes :
Le jeu avait été développé par le studio STI (Sega Technical Institut) de Sega of America mais la plupart des programmeurs étaient Japonais, comme en attestait la présence de Yuji Naka en tant que Chef Programmeur.
A noter que pour la première fois sur Megadrive, un jeu bénéficiait d'une sortie mondiale quasi simultanée :
Sonic 2 étant sorti le 20 novembre aux Etats-Unis, 21 novembre au Japon et le 24 novembre 1992 en Europe.
Level Select :
Dans les options, écoutez les pistes suivantes : 19-65-09-17 (date de naissance de Yuji Naka) puis appuyez sur Start pour revenir à l'écran titre.
Choisissez alors le mode un joueur en appuyant sur A+Start.
Pensez à choisir quel personnage vous souhaitez diriger dans les options avant d'effectuer la manip.
Super Sonic :
Une fois à l'écran du Level Select, utilisez le Sound Test pour écouter les pistes 04-01-02-06 avant de sélectionner le niveau avec A+Start.
Récupérez 50 anneaux et sautez deux fois pour voir Super Sonic (ne marche pas avec Tails bien sûr).
La transformation :
Screenshots exclusifs Gamely.fr
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