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ALIEN STORM
Tests - Megadrive
Écrit par Latin Cygnus   

BoxAlienStorm.jpg Editeur : Sega
Développeur : Sega
Genre : Beat'em all                    
Difficulté : Facile
Joueur(s) : 1 ou 2
Langue : Anglais
Date de sortie : 1991 
Terminé par le testeur : Oui


Beat'em all et arcade, une recette classique et efficace des débuts de la Megadrive. 

Les blancs ne savent pas sauter 

AlienStormObjectif.png L'un des atouts de la Megadrive à sa sortie, était d'apporter les vraies sensations de l'arcade à la maison. Roi incontesté des salles obscures, Sega n'hésitait pas à arroser sa console de l'ensemble de son catalogue. On retrouvait aussi beaucoup d'adaptations sur Master System mais la réalisation était bien sûr de qualité inférieure et le mode deux joueurs souvent absent. Pour cette version Megadrive d'Alien Storm, on pouvait donc exterminer de méchants extraterrestres avec un coéquipier dans une réalisation faisant honneur à l'originale. Se déroulant dans un futur proche, l'histoire nous faisait choisir parmi trois individus : Gordon (Garth dans l'original), le mâle en combinaison moulante, Karen (absente de la version MS), la combattante sexy et Scooter (Slammer sur MS), l'humanoïde de service.

Si le design et l'animation de ces trois là semblaient avoir été calqué sur Golden Axe, leurs palettes de coups étaient hélas encore plus réduites que celles de Ax, Tyris et Gillius. Ces derniers n'étant pas non plus des références en la matière, on mesurait rapidement les faibles possibilités offertes durant les combats. Dans leur banalité, les commandes n'en étaient que plus simples à assimiler. En martelant le bouton attaque, on déclenchait un enchaînement différent pour chaque personnage, avec quelques petites variations selon la distance nous séparant de l'ennemi. Aucune projection, aucun coup en arrière et bizarrement, aucun saut ne venait égayer la formule mais on pouvait effectuer un rapide roulé-boulé au sol. P
lutôt utile, celui-ci permettait de renverser une situation mal engagée en traversant l'écran de part en part. Si on souhaitait coûte que coûte voir décoller notre combattant du sol, il fallait appuyer sur le bouton "rouler" pendant un sprint (deux fois avant). L'opération permettait alors d'attaquer l'ennemi une fois la tête en bas mais trouver le bon timing était loin d'être évident.
En conséquence, il restait frustrant de ne pouvoir effectuer un coup sauté classique, véritable symbole du genre beat'em all. On se rabattait donc sur l'attaque spéciale, différente selon le combattant dirigé, mais toujours caractérisée par une offensive générale sur les ennemis présents à l'écran. L'utilisation de celle-ci n'était pas infinie car elle consommait une large partie de notre barre d'énergie située sous notre jauge de vie. Les attaques basiques diminuant aussi nos réserves petit à petit, il était préférable de ne pas oublier de ramasser les rares containers "E" (pour "energy") quand on en croisait, sous peine de se farcir tous les combats à mains nues (avec une allonge réduite). Pour ceux que ce détail fâchait, il était possible, avant le début d'une partie, de paramétrer dans les options la quantité d'énergie par défaut. Plutôt sympa, cet aspect gestion ne s'accompagnait hélas d'aucune arme supplémentaire ni objet revitalisant à ramasser. On se contentait d'avancer en frappant et de gérer au mieux notre combustible. Plutôt répétitif, et encore une fois frustrant.

AlienStormSpecial.png

AlienStormTV.png AlienStormFlamme.png

Heureusement, Alien Storm parvenait à nous surprendre en  nous faisant participer à des phases dont le gameplay s'éloignait du beat'em all pour se rapprocher du shoot. A la fin de la plupart des 8 niveaux du jeu, on pénétrait dans un magasin, un entrepôt ou un vaisseau tandis que la vue passait à la première personne. On dirigeait alors un curseur sur l'écran pour arroser les vilains monstres et exploser le décor pour trouver quelques "E". Dépourvues de toute finesse, ces scènes offraient une respiration bienvenue entre deux niveaux classiques. Même constat pour les poursuites durant lesquelles Gordon et compagnie courraient derrière l'envahisseur en franchissant d'énormes ravins d'un simple saut. On avait alors l'impression de diriger un vaisseau à la manière d'un classique shoot'em up, soutenu par un rythme des plus nerveux.
Plaisant, ce mélange des genres prouvait toute son efficacité à deux joueurs, où l'ambiance et le fun puisaient leurs ressources dans le background atypique du jeu. Inspirée de séries B, l'atmosphère apocalyptique d'Alien Storm ne se prenait jamais au sérieux mais s'accompagnait de petits détails agréables. En dehors du design réussi des monstres, chaque stage était par exemple annoncé par un titre et une petite cut scene. On voyait aussi certains humains fuir l'ennemi en hurlant quand d'autres se transformaient sous nos yeux. Ces innocents pouvaient aussi apparaître lors des phases à la première personne et il était important de ne pas les prendre pour cible afin de ne pas voir notre jauge de vie diminuer.
La recette possédait donc une saveur particulière qui démarquait facilement Alien Storm de la concurrence, trop souvent cantonnée aux classiques combats de rues et de gangs. Pourtant, si ses qualités parvenaient à effacer la faiblesse de sa palette de coups et la répétitivité qui en résultait, une bande son sans âme et un bestiaire trop restreint empêchaient le titre de Sega de s'imposer comme une référence du genre. Il n'en demeurait pas moins un honnête défouloir. 

AlienStormKick.png

AlienStormBoss.png AlienStormCourse.png  


GAMELYMETRE
73% 

 REALISATION

14/20

Dans la lignée des jeux de première génération de la console, la réalisation reprenait le modèle de Golden Axe avec de grands sprites et des décors assez pauvres. L'animation se voulait quant à elle fluide et les phases de tirs à la première personne, réussies. 

 IMMERSION

14/20

Il se dégageait une ambiance spéciale d'Alien Storm avec ses monstres organiques hideux et ses couleurs ternes. A défaut de véritable scénar, le jeu bénéficiait d'un habillage soigné. Malheureusement, en termes de voix digits et surtout de musiques, on était bien en deçà de ce que savait faire la Megadrive !   

PROGRESSION 

13/20

Le rythme de progression était bon, notamment grâce à la variété des séquences proposées, mais répéter la même attaque sur les mêmes ennemis pouvait lasser à la longue, surtout en solo. La difficulté offrait un challenge respectable et se domptait plus facilement à deux joueurs. Une fois terminé, on pouvait y revenir une ou deux fois histoire de se défouler, à condition d'avoir quelqu'un sous la main pour partager l'expérience. On notait aussi la présence d'un mode duel sans intérêt. 

 MANIABILITE

17/20

Bénéficiant de commandes simples, les personnages réagissaient et se déplaçaient avec souplesse. La roulade au sol était une bonne idée mais le coup sauté après le sprint avait été mal calibré. En revanche, les très bourrines phases de shoot étaient faciles à prendre en main. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 15/20  

Présentant d'assez faibles possibilités dans sa partie beat'em all, Alien Storm tirait son épingle du jeu en alternant différents gameplay. Si l'ensemble n'avait rien d'exceptionnel, son ambiance particulière, son mode deux joueurs et son vrai côté arcade en faisaient un agréable divertissement. 

AlienStormVaisseauMere.png

AlienStormSaut.png AlienStormDuel.png    

  Screenshots exclusifs Gamely.fr

 
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