STREETS OF RAGE |
Tests - Megadrive | |||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | |||||||||||||||||
Le meilleur ! Kung Fu Master, Double Dragon , Final Fight... ceux sont tous des titres emblématiques du genre. Pourtant, il en est un qui plus que les autres, provoque des flash-back nostalgiques qui mériteraient de figurer dans un épisode de Lost . Connu sous l'appellation Bare Knuckle au Japon, Streets of Rage est depuis sa sortie la référence ultime du beat'em all. Ce premier épisode est donc né, comme tous les autres à ce jour, sur Megadrive. L'histoire mettait en scène trois ex-policiers s'étant promis de mettre de l'ordre dans une ville gouvernée par la corruption. Pour faire face à l'organisation d'un certain Mr X, notre trio de justiciers pouvait heureusement compter sur quelques amis fidèles, comme on le verra plus tard.
Ce scénario plutôt classique était expliqué dans un texte
défilant pendant l'écran titre, accompagnée d'une musique entrée depuis
dans la légende. Une brève présentation des
personnages permettait ensuite d'en savoir un peu plus sur leur profil
personnel. Si on était content d'apprendre qu'Adam aimait les bonsaïs et Blaze, la lambada, c'est à l'écran de choix qu'on apprenait des choses vraiment intéressantes. Ainsi, Adam Hunter frappait très fort mais se déplaçait lentement. Axel Stone, le blondinet, avait lui aussi une bonne frappe mais péchait en revanche dans les sauts. Enfin la sexy Blaze Fielding
sautait haut, se déplaçait rapidement mais causait logiquement moins de
dégâts que ses deux coéquipiers. Fait rare pour le genre, chacun des
trois combattants procurait un plaisir de jeu égal. On avait donc
l'embarras du choix en solo et il n'y avait pas de jaloux à deux
joueurs.
Une fois le duo formé, on s'aventurait alors dans "les rues de la
rage". Les ennemis arrivaient les uns après les autres et on enchaînait
coups de poing, coups de genou et autres projections. L'avantage à
plusieurs, était de pouvoir tenir un ennemi pendant qu'un autre le
frappait, prouvant pour de bon, que l'union fait la force. Différentes
interactions étaient aussi possibles avec notre coéquipier. En le
tenant par derrière (pas d'esprit mal tourné s'il vous plait), il
pouvait se détendre à l'horizontal pour envoyer ses deux pieds dans la
tronche de l'ennemi. En l'agrippant de face, on pouvait choisir de le
propulser sur nos adversaires tel un boulet de canon ou inverser les
rôles en prenant impulsion sur ses épaules avant d'effectuer un roulé
boulé aérien. Des combinaisons vraiment spectaculaires qui apportaient
du sang neuf au genre. Les grandes ficelles étaient cependant
respectées. Coup de pied sauté, coup en arrière, dégâts alliés et armes
blanches étaient donc de la partie. En cassant une caisse de bois ou
une cabine téléphonique (!) on pouvait ainsi ramasser une batte, un
couteau ou une barre à mine mais aussi des vies supplémentaires, des
lingots et autres sacs de dollars pour faire grimper notre score ou
encore... du poivre pour immobiliser l'adversaire. D'une souplesse
incroyable, jouabilité et animation prêtaient un confort sans égale
manette en main. Toutes les actions possibles dans le jeu étaient par
conséquent assimilées au bout de trente secondes.
Agréables
à regarder, les graphismes offraient quant à eux des personnages de
taille respectable, bien qu'inférieure à celle d'un Final Fight ou d'un Burning Fight.
Colorés et variés, les huit niveaux nous baladaient de sombres ruelles
aux plages de Floride en passant par le bateau de croisière et la
mythique plate-forme ascenseur. Des environnements qui manquaient peut
être un peu de détails mais qui présentaient tous la petite touche
faisant la différence. Pluie sur la plage, trous mortels au port et
pièges mécaniques à l'usine côtoyaient le vide de la célèbre
plate-forme du septième niveau, par dessus laquelle le joueur s'amusait
à balancer les ennemis.
Côté son, on tenait là l'une des meilleures bande originale de l'histoire du beat'em all. A mon goût, c'est tout simplement la meilleure jamais entendue. Composées par Yuzo Koshiro, déjà compositeur de The Revenge of Shinobi (dont on retrouvait certains bruitages), les musiques étaient tout bonnement incroyables. Un style et une pêche d'enfer rythmant de la meilleure des façons les distributions de pains et autres mandales. Chacun des niveaux ayant sa propre mélodie, le bonheur était constant pour nos oreilles. Sans oublier le thème inquiétant des boss qui venait clôturer chaque stage (sauf le septième). Parmi les gros méchants, on retrouvait un inoffensif lanceur de boomerang, un ersatz de Freddy Krueger, un violent catcheur, un cracheur de feu obèse et deux jumelles aussi sexy que dangereuses. Précisons qu'à part ces dernières, les boss se présentaient à l'unité si on jouait seul, et par paire si on était accompagné. En étant prévoyant, il était donc préférable de réserver notre attaque spéciale pour ces affrontements. D'une simple pression sur le bouton A, nos potes flics rappliquaient en voiture et bombardaient ceux qui nous importunaient avec une précision chirurgicale au bazooka. Des scènes devenues cultes, restées gravées dans la mémoire de tous ceux qui ont un jour défié Mr X. L'affrontement contre ce dernier réservait d'ailleurs une surprise de taille. Tentant de nous rallier à sa cause, il laissait le choix aux deux joueurs de lui répondre par oui ou par non. La logique voulait bien sûr qu'on le refoule avant de l'exploser lui et sa mitraillette mais dans le cas où un joueur sur deux acceptait le marché, il fallait en découdre avec son partenaire dans un combat à mort avant de devoir recommencer les trois derniers niveaux pour affronter le manipulateur. La bonne surprise était que dans ce cas, la séquence de fin changeait, optant pour un ton plus sombre. Une bonne idée de plus pour un jeu qui presque vingt ans après sa sortie, n'a pas pris une ride, restant pour moi le plus amusant beat'em all de toute l'histoire. Loin devant la concurrence, y compris ses deux suites, qui n'ont fait que reprendre avec quelques artifices (pas toujours inspirés) l'essentiel de la recette.
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Plus loin :
Spectaculaire et efficace, la technique du roulé boulé aérien ! Screenshots exclusifs Gamely.fr |