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THE SABOTEUR
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_thesaboteur.jpg Editeur : Electronic Arts
Développeur : Pandemic Studios
Genre : Action / Infiltration / Monde ouvert
Difficulté : Assez difficile
Durée de vie (histoire) : Entre 20 et 40h
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix)18ans.gif
Date de sortie : 3 décembre 2009
Terminé : Oui


Ambitieux et finalement pas loin de réussir son pari, The Saboteur est une belle surprise que beaucoup de joueurs ont ignorée...

GTA 39-45

Chaque génération de consoles comporte son lot de jeux fantastiques plus ou moins méconnus. The Saboteur en fait partie. Imaginez un GTA se déroulant dans un Paris de la France occupée, scénarisé avec brio, d'une esthétique atypique et empruntant de nombreuses idées de gameplay à Assassin's Creed ? Ce jeu, Pandemic Studios l'a fait, juste avant de fermer ses portes dans ce monde impitoyable.
Le joueur est Sean Devlin, un pilote irlandais qui va s'engager dans la résistance, après un drame qui a fortement marqué son existence. La première heure de jeu nous narre les détails du déclic. Dès le départ, outre la conduite de nombreux véhicules d'époque et des décors de campagnes plutôt réussis, on apprécie d'être rapidement plongé dans une histoire appliquée. De nombreux personnages de caractères, un doublage français de premier choix et une mise en scène au service de la narration sans trop en faire.
Une fois les bases de l'histoire posée, la maniabilité présentée, on profite d'une liberté totale dans la capitale de l'hexagone. Bien sûr, les développeurs ont pris de nombreuses libertés sur le terrain de jeu, mais on reconnait facilement certains quartiers (Pigalle, Montmartre) et plusieurs monuments sont présents, à commencer par la Tour-Eiffel, sur laquelle on peut grimper. Autour de Paris, des villes et régions que l'on peut rejoindre en deux minutes de voiture : Le Havre, la Bourgogne, la Lorraine, la Picardie, la Champagne-Ardenne, la Normandie, le Centre et même une bourgade allemande, Sarrebruck. Là, ce sont les décors de campagnes qui prennent le dessus, chatoyants et paisibles, à conditions que la zone ne soit pas occupée.

Ambitieux graphiquement, The Saboteur prend le parti pris de présenter les zones occupées en noir et blanc, laissant apparaître une dominante rouge. Le résultat est saisissant. Complètement maîtrisé, il renforce une ambiance déjà réussie en termes de bruitages, voix et fond musicale. Sur ce dernier point, tous les morceaux entendus sonnent authentiques ! Il y a des morceaux d'époques et d'autres enregistrés pour le jeu mais qui collent parfaitement. Idem pour la partie instrumentale.

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Réussite en termes d'esthétique et d'immersion, The Saboteur est loin d'être à la ramasse question maniabilité. Devlin saute, escalade, se faufille discrètement, frappe et use d'arme à feu avec autant d'aisance que ceux qui l'ont inspirés. On aura tantôt l'impression de diriger Altaïr (Assassin's Creed), tantôt Sam Fisher (Splinter Cell) et la plupart du temps Nico Bellic (GTA IV). De l'assassin on retrouve le concept des points d'observation et des cachettes sur le toit. Faire diversion et se faufiler accroupi derrière des gardes rappellent l'espion d'Echellon 3. Enfin on retrouve du GTA dans la liberté proposé, les phases de tirs (plus réussies ici) et la conduite de véhicules. Même si les tacots sont nombreux, cette dernière se veut agréable et varie fortement d'un modèle à l'autre. Leur utilisation est au coeur du gameplay pour se déplacer d'une planque à l'emplacement d'une mission, dont les objectifs s'avèrent plutôt variés. Eliminer une cible, voler une voiture, saboter (logique) des installations nazis... un véritable travail de l'ombre qui est toujours parfaitement lié au scénario.

L'aspect de gameplay le plus fun permet de se déguiser en ennemi. Pour le coup, l'idée n'est pas empruntée à des titres récents mais remonte au tout premier Medal of Honor sur PS One, qui a hélas eu la mauvaise idée de ne plus la conserver ensuite. Un ennemi abattu ou assomé, et nous voilà apte à revêtir son costume. Selon son rang dans la hiérarchie, notre apparence provoquera différentes réactions en terrain ennemi, ainsi qu'auprès des civils apeurés. Il faut aussi veiller à porter la bonne arme et à marcher dans le bon tempo, car courir et sauter dans tous les sens aura vite fait de nous démasquer. Là encore, le concept est bien utilisé et maîtrisé. Une fois démasqué, cela ne sert plus à rien, il faudra se battre, fuir ou trouver un autre déguisement. Les uniformes ennemis peuvent être portés à n'importe quel moment du jeu, y compris dans les missions secondaires.
Parmi ces dernières, on note la possibilité de disputer des courses auto pour gagner de l'argent, de jouer les messagers pour aider la résistance ou les séducteurs pour embrasser une femme dans la rue. La plus importante mission annexe invite à détruire les centaines d'installations ennemies au quatre coins de la carte. Libérer totalement toutes les bourgades du jeu rajoute une bonne dizaine d'heures à la durée de vie, sans être désagréable, bien au contraire.


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Quel que soit l'objectif, il faut savoir se montrer le plus discret possible et être prêt à fuir comme un dératé. A l'instar d'un GTA, un périmètre de recherche se dessine à chaque alarme déclenchée. Plus ou moins vaste selon l'ampleur de nos actes, il faut en sortir pour redevenir incognito. C'est là que ressort peut-être l'un des défauts du jeu : l'IA des ennemis. Ses failles sont flagrantes dans certains cas précis uniquement. Car autant les soldats nazis peuvent se montrer intransigeants lors de certaines phases d'infiltration ou venir vérifier notre identité au moindre comportement suspect lorsque déguisé, autant ils ne s'offusqueront pas d'entendre une conversation entre deux résistants dans une cinématique. Plusieurs petits détails et bugs comme celui-là démontrent les limites du jeu. Rien de très grave, même s'il y en a d'autres, comme
écraser une dizaine de passants à 50m des autorités sans éveiller leur curiosité.
D'ailleurs pour éviter que le joueur ne se laisse aller au grand n'importe quoi, le programme inclut un frein à la bêtise. Tuer 5 civils en moins d'une minute aura ainsi des répercussions temporaires sur nos possibilités. Une preuve supplémentaire que malgré quelques imperfections, Pandemic voulait soigner sa copie. Surprenant à plus d'un titre et relativement bien pensé, The Saboteur s'impose comme l'une des meilleures alternatives aux titres de Rockstar dans le genre monde ouvert. Si vous tombez dessus, ne vous privez pas ! Cette aventure est réellement prenante ! Elle comblera aussi les passionnés d'histoire, qui apprécieront sans doute certains détails.


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GAMELYMETRE
87% 

 REALISATION

16/20

Le rendu aura vite fait d'être dépassé par les blockbusters de cette génération mais l'ensemble est très agréable à regarder et dégage une véritable identité. Il y a un réel parti pris esthétique, assumé et maîtrisé. La lumière et les effets comme la pluie sont parfaitement rendus. Du bon travail, en dépit d'une IA défaillante par endroits (et exemplaire à d'autres), de quelques bugs et de nombreux ralentissements.

 IMMERSION

19/20

Ce genre de jeu est souvent décevant dans le fond. C'est tout le contraire ici avec une histoire romancée incluant de nombreux personnages de caractère. Musiques, bruitages et doublage sont tous au top en termes de qualités et collent à l'époque. On se croirait vraiment dans les années 40.
Autre parti pris maîtrisé des développeurs, on vit une histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais nos actes n'ont des conséquences qu'à faible échelle par rapport au conflit. C'est surtout l'histoire de vengeance qui est traitée ici, la Guerre en est le décor et n'est pas finie à la fin du jeu.

PROGRESSION 

18/20

Cela commence par une course de voiture puis le jeu va de surprise en surprise. Il se montre parfois dirigiste pour faire avancer l'histoire avant de nous laisser une grande liberté d'action. Les objectifs sont variés, les situations aussi et la difficulté se veut exigeante sans rendre fou pour autant. Un très bon dosage, agrémenté de quêtes secondaires intéressantes. 

 MANIABILITE

17/20

Surprenant là encore, le confort dépasse ce qui se fait dans un GTA, la prise en main étant immédiate. Moins souple qu'Assassin's Creed dans l'escalade et moins précis que Splinter Cell dans la discrétion, mais l'ensemble est relativement agréable. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 18/20 

Une véritable surprise. Le plaisir de jeu et les possibilités offertes nous aspirent dès les premiers instants manette en main. Un jeu que vous pouvez trouver pour pas cher et qui vous fera vivre une expérience ô combien intéressante. Peut-être l'un des titres les plus sous-estimés de cette génération. 

 

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(Screenshots exclusifs Gamely.fr) 
 
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