Editeur : THQ
Développeur : 4A Games
Genre : FPS
Difficulté : Difficile
Durée de vie (histoire) : Entre 15 et 20h
Joueur(s) : 1
Langage : Anglais ou Russe (VOSTF)
Date de sortie : 19 Mars 2010
Terminé : Oui
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On connaissait les FPS bourrins, effrayants, oppressants, en voici un qui est étouffant... à plus d'un titre !
Il ne manque pas d'air
Adapté du roman éponyme de Dmitri
Gloukhoski, Metro 2033 prend place dans un monde post-apocalyptique. 20
après une guerre nucléaire qui a ravagé notre monde, les survivants
vivent là où l'air leur permet. A Moscou, la plupart ont choisi le
métro. Organisé en micro société, chaque peuple ayant survécu se retrouvent
confronté à la maladie, la faim, le froid et l'insécurité. Les tâches
quotidiennes sont trouver de quoi manger, se soigner et se défendre,
voilà pourquoi les munitions font office de monnaie locale. Mieux vaut ne pas trop en dépenser car ce monde est éminemment plus dangereux que l'ancien. Voilà pourquoi la plupart évite de s'aventurer trop loin.
Artyom, notre héros, vit au coeur de la station VDNKh avant qu'un vieil ami de son père n'attise son envie d'en apprendre plus sur les phénomènes qui ravagent le monde extérieur. Une sensation de devoir envahi alors notre personnage qui s'en va traverser la carte du métro moscovite et mettre le nez dehors pour comprendre. Dès lors, de nouvelles nécessités s'imposent. Dans la plupart des endroits traversés, il faut porter un
masque à gaz dont l'air se consomme plus ou moins rapidement selon notre
activité. Il faut donc avoir des recharges sur soi sous peine de mourir
asphyxié. Plus on se rapproche de la limite, plus la respiration se
veut forte et oppressante, rendue par un travail sonore fantastique. Il
faut aussi tenir compte à l'état général du masque. A force de recevoir
des coups, celui-ci se recouvre de fissures qui gênent notre
visibilité ou laissent entrer le givre à la surface.
Ceci n'est
qu'une infime partie des règles imposées par l'environnement de Metro
2033, partie intégrante du gameplay. Loin d'être un FPS comme un autre,
le titre de THQ utilise à merveille chaque composante de l'univers du
roman. C'est un détail, mais pour lire sa boussole, Artyom doit d'abord
allumer son briquet dans les sombres tunnels du métro. L'obscurité est à la fois sa pire ennemie et sa
meilleure amie. Tantôt surpris par celle-ci au détour d'un couloir
malfamé, tantôt caché en son sein pour surprendre des ennemis que l'on
peut soit affronter, soit éviter, le joueur doit garder un oeil sur les
trois niveaux de luminosité que nous indique notre équipement. Violente
ou subtile, l'approche aura son importance dans certains niveaux clés,
allant jusqu'à changer les détails du scénario. L'ennemi revêt
d'ailleurs plusieurs formes, puisqu'en plus d'un environnement hostile,
on trouve des milices malintentionnées et surtout différentes créatures
effrayantes, visiblement nées après le cataclysme. Ces mutants
ne comptent pas moins d'une douzaine de formes différentes, de l'humanoïde au chien, du très rapide au très puissant.
Fourmillant
de détails graphiques et sonores pour une immersion totale,
le titre de 4A Games s'appuie logiquement sur une narration romancée entre chaque chapitre.
Si le doublage français est de bonne facture, la version russe présente
dans les options est le summum de l'authenticité. Il n'y a d'ailleurs
qu'une seule façon de jouer et d'apprécier Metro 2033, c'est de s'y
plonger la lumière éteinte et le casque vissé sur les oreilles. Cela
vaut pour l'immersion mais aussi pour ne pas être dépassé par le
programme proposé. Non seulement l'histoire, les connexions entre chaque
personnage et les lieux sont parfois difficiles à saisir, mais le
gameplay englobe une telle somme de détails liés au côté survival qu'il
est très facile de ne plus se rappeler quoi faire, où et comment.
Il est donc plutôt déconseillé d'y jouer d'un week-end à l'autre, avec
la famille qui vous sollicite d'un côté et votre pote qui vous fait des
blagues de l'autre. Non, Metro 2033 se joue comme on lit un bon roman,
isolé, au calme, concentré sur l'univers qu'on nous propose.
Certains chapitres paraîtront ici plus longs que d'autres, mais
l'expérience mérite réellement notre attention.
GAMELYMETRE
83%
REALISATION
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16/20
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Certaines textures, visages et animations font datés, mais le travail artistique et minutieux effectué pour restituer l'univers du roman force le respect.
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IMMERSION
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18/20
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Tellement complexe qu'on s'y perd
au moindre manque d'attention. Un jeu qui force à être attentif mais qui
n'a négligé aucun paramètre pour nous aspirer dans son univers. A
commencer par le côté sonore, fantastique en tout point, qui contribue fortement à nous donner des sueurs froides tout au long de la campagne.
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PROGRESSION
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16/20
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La
difficulté est plus élevée que la moyenne, notamment avec les nombreux
impératifs liés à l'environnement. Le jeu plutôt long pour
un FPS, peut-être trop ici car certaines longueurs se font fortement ressentir par endroits (impression de refaire certains niveaux) et la somme d'informations (lieux, personnages, anecdotes...) est difficile à digérer pour tout comprendre lors de notre première partie.
Les développeurs se sont toutefois appliqués à varier au maximum les objectifs proposés. Infiltration, affrontements, escortes et couvertures s'alternent avec les phases de dialogues et de recherches sur les différentes stations traversées. Linéaire dans son ensemble, mais quelques rares actes peuvent impacter le scénario.
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MANIABILITE
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16/20
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Artyom parait bien lourd comparé à certains mutants. Le sentiment d'être une proie n'en est que renforcé mais cela a aussi tendance à rendre fou lors de certaines phases. Allumer un briquet pour lire une boussole est très réaliste mais aussi lourd sur le long terme, notamment pour les joueurs pressés.
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FUN
&
GAMEPLAY
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17/20
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En dépit de quelques défauts, Metro 2033 est la preuve que les FPS peuvent se démarquer de la concurrence en puisant habilement dans un univers riche et prenant. Une bouffée d'air frais pour le genre, un comble pour un jeu à l'atmosphère étouffante.
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(Screenshots éditeur)
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