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I'M ALIVE
Tests - XBLA
Écrit par Latin Cygnus   

box_imalive.jpg Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Shanghai
Genre : Survival / Escalade
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1
Durée de vie du solo : Env. 6h
Langage : Français (textes), Anglais (voix)18ans.gif
Date de sortie : 7 Mars 2012
Terminé par le testeur : Oui


Projet ambitieux pour un jeu dématérialisé, I'm Alive a bien failli mordre la poussière avant sa sortie.

 

Vivant et presque seul 

A l'origine de ce jeu, Darkworks, développeur reconnu pour deux survival-horror de bonne facture : Alone in the Dark : The new nightmare (Dreamcast puis PS2) et Cold Fear (Xbox). Le studio français connaissant des difficultés (il fermera ses portes en 2011), Ubisoft décide de confier le projet à Ubisoft Shanghai. Nous sommes alors en 2010 et le titre est, selon Yves Guillemot, repensé de A à Z. Que reste-il des ambitions de Darkworks au final, difficile à dire, mais on retrouve d'une certaine manière sa patte dans l'importance donnée aux facteurs environnementaux. Après l'obscurité dans Alone in the Dark et la pluie dans Cold Fear, I'm Alive fait de la poussière, un élément central du gameplay.

Dans un monde ravagé par un tremblement de terre, Adam tente de retrouver sa femme et sa fille à Haventon, la ville où ils vivaient avant ce que le monde a appelé "le Choc". Notre héros ayant mis un an pour rejoindre sa destination (aucun moyen de transport autre que la marche), la ville a pas mal changé depuis. Nous voilà donc plongé dans un monde post-apocalyptique où les rares personnes rencontrées sont soit paranoïaques à l'extrême, soit décidés à nous dépouiller. Il existe une dernière catégorie, ceux qui sont dans le besoin. Ceux-là ont une place importante dans la progression puisqu'on pourra choisir de les aider ou non. Au nombre de 20, la plupart nous demande de quoi se soigner, manger ou boire pour survivre. En répondant favorablement à leur requête, Adam recueille des informations sur l'éventuel itinéraire de sa femme et sa fille, tandis que le joueur obtient une tentative supplémentaire.
Les tentatives permettent de reprendre au dernier point de contrôle en cas d'échec, plutôt que de recommencer l'épisode en cours dans sa totalité. Venir en aide aux autres survivants est toutefois à double tranchant et n'aura pas la même portée selon qu'on ait choisi le mode Normal ou Survie en début de partie. Le premier présente l'avantage d'offrir au joueur une nouvelle tentative à chaque point de contrôle atteint et se montre généreux en objets présents sur la carte. Les vivres étant indispensables à notre progression, il n'est pas évident de se montrer très généreux en mode survie, mais c'est le seul moyen d'obtenir des tentatives supplémentaires.


imalive_haventon.jpg imalive_survivant.jpg  

Vivant et presque seul 

Un mode Survie dans un survival, c'est logique me direz-vous ! Surtout quand l'ensemble du gameplay est basé autour de ce même thème. I'm Alive est d'ailleurs un vrai survival, un pur et dur. Pour cela, les développeurs (quels qu'ils soient) ont choisi l'option réalisme de l'effort. Certes Adam escalade, saute et joue du grappin avec aisance, mais il n'aurait pas sa place dans un Assassin's Creed et autre Uncharted. Au moindre effort, le joueur voit en effet sa jauge d'endurance diminuer à grande vitesse. Si celle-ci se retrouve vide tandis qu'Adam est suspendu à un poteau ou en train d'escalader une façade, 20 mètres au-dessus du sol, mieux vaut trouver un moyen de se poser calmement pour éviter une chute mortelle. Trois solutions s'offrent au joueur : rejoindre du plat au plus vite, planter un piton qui permettra de se reposer en pleine ascension (mais les pitons sont rares) ou gagner du temps en avalant (ou en s'injectant) un aliment qui fera remonter la jauge (même s'il n'est pas très réaliste de se faire une salade de fruits suspendu à un poteau). Tout effort sur la durée doit donc être anticipé afin d'éviter ce genre de mésaventure, sachant que plus on prolonge les efforts extrêmes (les quelques secondes qui précèdent une chute et demandent de marteler RT), plus la taille initiale de la fameuse jauge diminue. Là encore, il faudra manger ce qu'il faut pour y remédier.

Pour compliquer un peu plus la situation, Haventon ne tarde pas à être recouverte d'un nuage de poussière irrespirable. Se déplacer en extérieur, même en marchant, a donc pour conséquence de diminuer notre endurance et à terme, notre santé, dont la jauge est juxtaposée en haut de l'écran. Le jeu nous pousse donc à rejoindre les lieux surélevés pour mieux respirer et de ce fait, nous pousse à escalader. Un stress permanent renforcé par la possibilité de tomber sur des tarés armés de machette ou de revolver. Dans ces cas, Ubisoft propose au joueur une approche qui diffère de ce que l'on voit d'habitude. Quand un ennemi apparaît, Adam lève les mains et n'est pas attaqué immédiatement s'il ne montre pas d'hostilité. Tandis que ses assaillants se rapprochent lentement, il faut choisir lequel abattre en premier (égorgement rapide à la machette qui justifie le +18). La meilleure technique consiste à commencer par celui qui porte une arme à feu afin de la récupérer et de tenir en joue les autres. On peut alors les faire reculer jusqu'à un précipice ou un feu pour les pousser dedans et économiser une balle (même en mode Normal, mon stock de munitions n'a jamais dépassé 4). Attention toutefois, s'il est possible de bluffer avec une arme non chargée, l'ennemi tentera sa chance au bout d'un moment en devinant notre bluff... ou pas.

I'm Alive est donc un jeu où il faut faire attention à tout. Ne pas tomber, ne pas trop se fatiguer, ne pas consommer ou distribuer nos vivres à la hâte, ne pas gaspiller inutilement nos munitions et analyser rapidement les situations les plus périlleuses. Pour vous rassurer, vous pouvez toujours vous dire qu'un masque à gaz et un arc à flèches viendront renforcer votre inventaire dans la deuxième partie du jeu. Gardez toutefois à l'esprit qu'il faut bien viser pour pouvoir récupérer LA flèche car vous n'en n'aurez qu'une jusqu'à la scène finale qui vous fera le plaisir, d'en proposer une seconde. Autant de contraintes qui font de I'm Alive une expérience unique et plutôt marquante malgré sa faible durée de vie (6h la première fois). Le titre proposant une maniabilité et une réalisation à la hauteur, il n'y a aucune raison de passer à côté d'un jeu que beaucoup auraient pu vendre 70 euros en boite.



imalive_menace.jpg imalive_endurance.jpg  


GAMELYMETRE
82% 

 REALISATION

16/20

On fait aussi de très belles choses en dématérialisé et I'm Alive en est la preuve. Le rendu de la poussière est étouffant et masque sans doute quelques imperfections ou autre copier-coller des décors, mais l'ensemble est crédible et possède une vraie identité. Il y a aussi ce grain d'image qui rappelle Silent Hill et qui colle parfaitement à l'atmosphère.

 IMMERSION

17/20

Une réussite. Le danger semble permanent, on ne sait jamais sur qui on va tomber et l'histoire est habilement construite même si elle comporte de nombreuses zones d'ombres (qui resteront probablement inexpliquées sans suite). Outre un doublage anglais correct, la musique, aussi discrète que fantastique, fait monter la tension avec une sonorité qui rappelle certains thèmes d'X-Files. On apprécie aussi le thème d'intro dont la mélancolie rappelle (très fortement) la musique d'Heavy Rain.

PROGRESSION 

16/20

La progression de l'histoire est assez dirigiste, mais le gameplay offre diverses approches pour une même situation, sans parler de la quête annexe des survivants. Le terrain de jeu n'étant pas très vaste, 10h seront suffisant pour faire le jeu deux fois (6h en Normal puis 4 en Survie grâce à la connaissance du jeu). On n'y reviendra pas forcément, mais on gardera un bon souvenir de ce qui est pour Adam, un vrai cauchemar !

 MANIABILITE

16/20

Un brin raide dans ses déplacements, Adam écoute au doigt et à l'oeil ce qu'on lui commande pad en main. Le fait que les bords de précipices soient balisés de murs invisibles (comprenez qu'on ne peut jamais chuter  autrement qu'en manque d'endurance en pleine escalade) rend le jeu beaucoup plus simple. Certains apprécieront, d'autres non.

 FUN
&
GAMEPLAY

  17/20 

Une ambiance superbe, un univers qui fait froid dans le dos et un gameplay novateur à plus d'un titre en font une excellente expérience. Dans I'm Alive, le joueur a le vertige, mais il s'y amuse en priant pour ne jamais vivre pareille situation. 

imalive_souterrain.jpg imalive_violence.jpg

 

(Screenshots éditeur)

 
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