I'M ALIVE |
Tests - XBLA | ||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | ||||||||||||||||
Vivant et presque seul
A l'origine de ce jeu, Darkworks, développeur reconnu pour deux survival-horror de bonne facture : Alone in the Dark : The new nightmare (Dreamcast puis PS2) et Cold Fear (Xbox). Le studio français connaissant des difficultés (il fermera ses portes en 2011), Ubisoft décide de confier le projet à Ubisoft Shanghai. Nous sommes alors en 2010 et le titre est, selon Yves Guillemot,
repensé de A à Z. Que reste-il des ambitions de Darkworks au final,
difficile à dire, mais on retrouve d'une certaine manière sa patte dans
l'importance donnée aux facteurs environnementaux. Après l'obscurité dans
Alone in the Dark et la pluie dans Cold Fear, I'm Alive fait de la
poussière, un élément central du gameplay. Vivant et presque seul Un mode Survie dans un survival, c'est logique me direz-vous ! Surtout quand l'ensemble du gameplay est basé autour de ce même thème. I'm Alive est d'ailleurs un vrai survival, un pur et dur. Pour cela, les développeurs (quels qu'ils soient) ont choisi l'option réalisme de l'effort. Certes Adam escalade, saute et joue du grappin avec aisance, mais il n'aurait pas sa place dans un Assassin's Creed et autre Uncharted. Au moindre effort, le joueur voit en effet sa jauge d'endurance diminuer à grande vitesse. Si celle-ci se retrouve vide tandis qu'Adam est suspendu à un poteau ou en train d'escalader une façade, 20 mètres au-dessus du sol, mieux vaut trouver un moyen de se poser calmement pour éviter une chute mortelle. Trois solutions s'offrent au joueur : rejoindre du plat au plus vite, planter un piton qui permettra de se reposer en pleine ascension (mais les pitons sont rares) ou gagner du temps en avalant (ou en s'injectant) un aliment qui fera remonter la jauge (même s'il n'est pas très réaliste de se faire une salade de fruits suspendu à un poteau). Tout effort sur la durée doit donc être anticipé afin d'éviter ce genre de mésaventure, sachant que plus on prolonge les efforts extrêmes (les quelques secondes qui précèdent une chute et demandent de marteler RT), plus la taille initiale de la fameuse jauge diminue. Là encore, il faudra manger ce qu'il faut pour y remédier.Pour compliquer un peu plus la situation, Haventon ne tarde pas à être recouverte d'un nuage de poussière irrespirable. Se déplacer en extérieur, même en marchant, a donc pour conséquence de diminuer notre endurance et à terme, notre santé, dont la jauge est juxtaposée en haut de l'écran. Le jeu nous pousse donc à rejoindre les lieux surélevés pour mieux respirer et de ce fait, nous pousse à escalader. Un stress permanent renforcé par la possibilité de tomber sur des tarés armés de machette ou de revolver. Dans ces cas, Ubisoft propose au joueur une approche qui diffère de ce que l'on voit d'habitude. Quand un ennemi apparaît, Adam lève les mains et n'est pas attaqué immédiatement s'il ne montre pas d'hostilité. Tandis que ses assaillants se rapprochent lentement, il faut choisir lequel abattre en premier (égorgement rapide à la machette qui justifie le +18). La meilleure technique consiste à commencer par celui qui porte une arme à feu afin de la récupérer et de tenir en joue les autres. On peut alors les faire reculer jusqu'à un précipice ou un feu pour les pousser dedans et économiser une balle (même en mode Normal, mon stock de munitions n'a jamais dépassé 4). Attention toutefois, s'il est possible de bluffer avec une arme non chargée, l'ennemi tentera sa chance au bout d'un moment en devinant notre bluff... ou pas. I'm Alive est donc un jeu où il faut faire attention à tout. Ne pas tomber, ne pas trop se fatiguer, ne pas consommer ou distribuer nos vivres à la hâte, ne pas gaspiller inutilement nos munitions et analyser rapidement les situations les plus périlleuses. Pour vous rassurer, vous pouvez toujours vous dire qu'un masque à gaz et un arc à flèches viendront renforcer votre inventaire dans la deuxième partie du jeu. Gardez toutefois à l'esprit qu'il faut bien viser pour pouvoir récupérer LA flèche car vous n'en n'aurez qu'une jusqu'à la scène finale qui vous fera le plaisir, d'en proposer une seconde. Autant de contraintes qui font de I'm Alive une expérience unique et plutôt marquante malgré sa faible durée de vie (6h la première fois). Le titre proposant une maniabilité et une réalisation à la hauteur, il n'y a aucune raison de passer à côté d'un jeu que beaucoup auraient pu vendre 70 euros en boite.
GAMELYMETRE
(Screenshots éditeur) |