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GOICHI SUDA 51 ------ (Killer 7)
Écrit par Latin Cygnus   

Nationalité : Japonais goichi_suda_51.jpg
Date de naissance : 2 Janvier 1968 à Nagano
Fonction : Game Designer, scénariste
Parcours : Human (1993 - 1998) / Grasshopper Manufacture (depuis 1998)

Oeuvres majeures  :
Super Fire Pro Wrestling 3 Final Bout - 1993
Twilight Syndrome : search - 1996
Flower, Sun, and Rain - 2001
Killer 7 - 2005
No more heroes - 2007
No more heroes 2 - 2010
Shadow of the Damned - 2011
 

BIOGRAPHIE

Une salle d'arcade enfumée dans un bowling. Des lumières, des bruitages... Voilà les vagues souvenirs qu'à Goichi Suda, alias Suda 51, de son premier contact avec le jeu vidéo. La borne en question ? Il ne s'en rappelle plus, l'anecdote remontant à l'école primaire. Il se passera d'ailleurs de longues années avant que n'arrive dans l'industrie du jeu vidéo, celui qui cite Another World d'Eric Chahi comme son jeu préféré.
Avant d'écrire et de créer des jeux, il débutera ainsi une carrière de croquemort. Une expérience qu'il qualifie, on peut le comprendre, de difficile, mais où il concède avoir puisé "certaines idées de contextes et d'histoires pour créer des jeux vidéo". Peut-être pas forcément celles qu'on trouvait dans son premier jeu,
Super Fire Pro Wrestling 3 Final Bout, du catch sur Super Famicom en 1993. Il vient alors d'entrer chez Human  où il a postulé en répondant à une annonce. " Pendant des semaines, j'ai attendu la réponse sans qu'elle ne vienne. J'étais prêt à rempiler à la morgue quand j'ai reçu un appel de Human. Là-bas, il découvre le processus "long et harassant" du développement d'un jeu vidéo. Pas de quoi lui donner l'envie de retourner à son ancienne vie, mais plutôt celle de fonder son propre studio.

Après avoir dirigé l'ambitieuse trilogie Syndrome (une histoire de lycèennes avec de très nombreux dialogues), il quitte Human (peu avant la faillite du studio) et crée Grasshopper Manufacture en 1998. Jusque là et pendant encore plusieurs années, Goichi Suda est inconnu en Occident. Après Silver : Case et Flower, Sun and Rain, il réalise Killer 7, produit par Shinji Mikami sur Game Cube, qui le fait connaître hors des frontières japonaises. En imposant une charte graphique et un gameplay original, son style séduit les critiques et une partie des joueurs les plus core-gamers.
Dans Killer 7, comme dans No More Heroes qui sort sur Wii deux ans plus tard, on retrouve une esthétique à part, un gameplay novateur et des histoires aussi sombres que déjantées. "Je suis principalement attiré par les scénarios sombres. Sûrement des restes de mon expérience à la morgue. Cela dit, je pense que quand j'en aurai fini avec cette psychothérapie ludique, je passerai peut-être à quelque chose de plus mignon" déclarait-il dans Joypad au mois de novembre 2008, quand un journaliste lui parlait de Contact, un jeu DS coloré aux antipodes de ses univers habituels, qu'il a produit en 2006.


 
goichi_suda_killer7.jpg goichi_suda_flower.jpg


Passionné des écrits de l'auteur pragois Franz Kafka et fan de réalisateurs tels que Kubrick, Tarantino ou Rodriguez, il se plait à placer dans ses jeux ces petits trucs qui intriguent. Le héros de No More Heroes, Travis, porte ainsi le même nom qu'un personnage récurrent de Killer 7. "Une façon de faire la liaison entre les deux titres." dit-il. On retrouve aussi régulièrement l'utilisation du nombre 51, de son pseudo qui n'a d'autre origine que son prénom ("Go" signifie 5 et "Ichi" 1 en japonais). Autres éléments récurrents dans ses oeuvres, les hôtels ou encore le fait de trouver un jeu vidéo dans le jeu vidéo, auxquels peuvent s'essayer ses personnages. La présence de niveaux tout en longueur, qui ressemblent à d'interminables couloirs, est aussi l'une de ses marques de fabrique.
Côté histoires, on trouve différents degrés de lecture allant de la satire à la philosophie, même s'il dit avant tout penser au développement de ses personnages lorsqu'il scénarise. "Ecrire un scénario, c'est d'abord se préoccuper des personnages, de leurs croyances, de leur passé. Qui sont ces gens et que pensent-ils, voilà ce qui leur donne de l'épaisseur."

Des propos plutôt censés pour un développeur que Shinji Mikami qualifiait de fou à l'époque de Killer 7, quand le créateur de Resident Evil avait dû contrôler et censurer le natif de Nagano. "Désormas, Mikami-San et moi, nous nous connaissons vraiment bien. Il est tout le temps là quand j'ai besoin d 'un conseil et sans lui, Killer 7 n'aurait sans doute pas passé les frontières japonaises." Les deux hommes s'entendent si bien qu'ils collaborent à nouveau en 2011 sur l'intense et complètement barré Shadow of the Damned.
La quarantaine bien entamée, Suda 51 n'en a semble-t-il toujours pas fini avec sa thérapie ludique comme il l'appelle. Doit-on s'en plaindre ?

 

 
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