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BATTLEFIELD : BAD COMPANY 2
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_badcompany2.jpg Editeur : Electronic Arts
Développeur : Dice
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Durée de vie du solo : 8h/10h environ
Joueur(s) : 2 à 24 en ligne
Langage : Français (textes et voix) ou VO16ans.gif
Date de sortie : 4 mars 2010
Terminé par le testeur : Oui


Deux ans après leur folle désertion à but lucratif qui avait malgré tout fait d'eux des héros, les membres de la Bad Company reviennent avec des objectifs d'un autre ordre et de nouvelles résolutions. 

Le dosage parfait ? 


Il y a des personnages de jeux vidéo qu'on est heureux de retrouver d'un épisode à l'autre dans certaines sagas, un peu comme de vieux collègues de boulot qu'on aurait quitté pour de longues vacances ou un nouveau job. Sweetwater, Haggard, Redford et Marlow en font partie. Ce Battlelield ne porte donc pas le nom de leur escouade pour rien. Mais cette fois c'est du sérieux et la Bad Company doit laisser de côté ses plaisanteries pour sauver le monde.
Ceux qui ont fini le premier opus se souviennent de l'ultime image de la séquence de fin laissant entrevoir une suite logique aux évènements. C'est ce à quoi on a le droit ici.

Le début du jeu ne ressemble pourtant pas à une suite directe. Le joueur se retrouve au Japon, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans la peau du soldat Thomas Wyatt. La mission se passe de nuit, l'ambiance est superbe mais le ton, beaucoup plus sérieux qu'auparavant, surprend et on se dit que Dice a changé son fusil d'épaule et dit au revoir à la légèreté qui caractérisait le premier épisode. D'autant que le niveau se termine en mettant en avant la puissance d'une arme redoutable détenue par les Japonais, qui en font un usage dramatique. C'est là le point de départ du scénario de Bad company 2 qui d'une ellipse temporelle, nous propulse de nouveau au coeur de la joyeuse bande du sergent Redford.

Entre eux, les choses n'ont pas changées. Sweeatwater et Haggard se vannent toujours autant, Redford fait figure de médiateur et Marlowe (le joueur), dorénavant intégré, représente l'as du groupe. Avec eux, on retrouve l'ambiance détendue du premier volet, renforcée par l'arrivée d'un personnage secondaire accroc aux cigarettes et pacifiste (voire "gauchiste" selon Haggard le Texan). Pilote d'hélico, Flynn, dispose de dialogues savoureux et chacune de ses apparitions apporte une fraîcheur supplémentaire à l'ensemble. Toutefois, là où dans le précédent Bad Company, on pouvait regretter un aspect dramatique négligé au profit de la bonne humeur, cette suite réussit l'exploit d'équilibrer la chose en proposant de nombreux passages forts en émotions et son lot de séquences stressantes.
 

badcompany2_debut.jpg   badcompany2_flynn.jpg  
 

En plus de proposer des lieux diversifiés (ville, désert, jungle, plaines enneigées, cours d'eau, épave de navire, avion...), les niveaux proposent une atmosphère des plus travaillées et on sent qu'un effort a été fait pour que chaque endroit mette en avant sa particularité. Avec les bruits de sa faune locale et sa flore luxuriante, la jungle bolivienne offre des sensations à la Far Cry. Quelques niveaux plus tard, une pleine tempête de neige nous oblige à progresser d'abri en abri sous peine d'être terrasser par le froid (l'écran gèle alors progressivement sur les côtés). Un souci d'immersion complété par des musiques de grande qualité, toujours signées Michael Karlsson, qui collent parfaitement à chaque situation. Empruntes de mystère pour certaines, d'autres véhiculent une tension maximum. Une tension qui se retrouve aussi dans un gameplay recadré par les développeurs, afin d'imposer un rythme plus intense.

Finies les traversés à toute allure, tête baissée, de vastes campagnes occupées par l'ennemi. Bad Company 2 restreint parfois le nombre d'approches possibles pour le joueur par rapport au premier opus, mais il gagne en efficacité. Tous les niveaux ne se présentent plus de la même manière. Certains sont plus dirigistes que d'autres mais l'aspect liberté et utilisation de véhicule à foison a été conservé, dorénavant alterné avec des passages plus scriptés. En plein désert par exemple, on enchaînera les déplacements en voiture (ou en quad, une nouveauté) et on choisira d'attaquer notre objectif par le nord, le sud, l'est ou l'ouest comme on le faisait deux ans auparavant, tandis que dans la jungle bolivienne, les véhicules nous permettront de rejoindre un point A à un point B en ligne droite (on peut aussi y aller à pied pour plus de discrétion). Un niveau comme ce dernier ne sera pas pour autant totalement linéaire. Une fois arrivée à la base ennemie, l'approche peut varier et les possibilités sont nombreuses. Cela grâce à un level-design exquis, offrant son lot d'abris naturels, de positions surélevées et de villages. Frostbite étant évidemment toujours de la partie (ici dans sa version 1.5), il est toujours possible de détruire n'importe quel élément de décor pour faire sortir l'ennemi de sa cachette, se créer un chemin alternatif ou ... histoire de tout casser.


badcompany2_beau.jpg   badcompany2_ville.jpg  

Toujours aussi varié grâce la possibilité d'utiliser chars, voitures et hélicoptères, le gameplay introduit des séquences scriptées menées tambour battant à l'instar de la course de quad ou de rails-shooter explosifs. Pour faire le plein de sensation, on a même droit à du parachute. Tout cela s'enchaîne à vitesse grand V, ne laissant aucun répit au joueur qui doit de plus, surveiller sa barre de vie. Oublié en effet là aussi, les seringues infinies et le respawn sans conséquence. Une fois blessé, il faut à présent rester à l'abri quelques secondes pour voir notre barre de vie remonter. Quant au fait de tomber au combat, il est comme dans tout FPS, sanctionné d'un retour au checkpoint précédent sans que notre progression soit conservée. Un juste retour à la normale qui oblige à mieux penser nos actes.

En contrepartie, la présence de containers d'armes
(officiellement largués par Flynn) permettant d'avoir accès à tout notre arsenal permet de changer entièrement d'équipement en plein niveau. On y trouve toutes les armes débloquées jusqu'alors, celles-ci se présentant de la même façon que dans le premier épisode. Les valises de lingots ont en revanche laissaient place à des relais de communication qu'on prendra soin de détruire pour récolter quelques G au détour de trois succès.

On note enfin une différence notable côté multijoueur avec un menu plus consistant en termes d'options de jeu. Certes, la liste est loin de ce qu'offre la concurrence, mais il est au moins possible de faire un Deathmatch là où Bad Company ne proposait, aussi fun soit-elle, qu'une Ruée vers l'or. L'arrivée quelques mois plus tard du DLC, Vietnam, apporte un intérêt encore plus grand au multijoueur de Bad Company 2. Très efficace et évidemment doté d'un système de grade, il n'est pas étonnant de le voir toujours prisé par les joueurs plusieurs années après sa sortie (tout comme, à moindre échelle, son aîné).

En outre avec un multi de qualité et une campagne solo qui représente peut-être la meilleure expérience du genre sur consoles, Battlefield : Bad Company 2 est tout simplement un immanquable !


badcompany2_desert.jpeg   badcompany2_neige.jpg  
 


GAMELYMETRE
91% 

 REALISATION

18/20

Frostbite en met toujours plein la vue avec ces destructions de décors massives et ces explosions spectaculaires. Malgré quelques inégalités, les visages sont eux aussi réussis et il n'y a guère que l'effet de pluie qui fait un peu cheap. La grande claque de Bad Company 2 réside toutefois dans ses décors, magnifiques, variés, regorgeant de détails et dotés d'une architecture de premier choix. N'oublions pas l'animation très soignée des persos gérés par l'IA... Bref, c'est beau !

 IMMERSION

18/20

Dice a réussi l'exploit de conserver l'ambiance légère tout en donnant à son jeu un caractère sérieux, avec une histoire cohérente et un scénario qui par certains aspects, se montre original pour le genre. Moments de bravoure, émotions, switch et rebondissements... tout est là pour obtenir une immersion de grande qualité, bercée d'une bande son qui l'est tout autant. Dommage qu'on ne retrouve pas le thème principal du premier épisode.

PROGRESSION 

18/20

Tout ce qui pouvait être reproché au premier épisode (seringues infinies, respawn gentils...) a été corrigé de ce côté là. S'il reste plutôt facile dans l'ensemble, il se parcourt avec un plaisir constant grâce à une action variée, soutenue de bout en bout, qui donne envie de s'y replonger une fois la campagne bouclée. Seul le niveau dans les chars est un peu mou.
Il y a du mieux dans le multi même si on reste encore loin des ténors du genre sur la machine. Vietnam relance l'intérêt de ce dernier, mais il faut payer.

 MANIABILITE

18/20

Revue à la hausse là aussi grâce aux commandes de véhicules dorénavant placées sur les gâchettes.

 FUN
&
GAMEPLAY

 19/20 

Un équilibre parfait à tous les niveaux. Aussi drôle que prenant dans son histoire, aussi fun que varié dans son gameplay, maniable, beau et doté d'un multi qui permet de prolonger l'expérience. On aimerait un jour pouvoir donner des ordres à nos compagnons d'armes (peu efficaces dans l'ensemble), mais n'ayons pas peur des mots, Bad Company 2 atteint un niveau de qualité auquel on ne s'attendait pas. Un des trois meilleurs titres du genre, tout du moins en solo. 


badcompany2_bateau.jpg   badcompany2_aguire.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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