Editeur : Electronic Arts
Développeur : Dice
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Durée de vie du solo : 10h environ
Joueur(s) : 2 à 24 en ligne
Langage : Français (textes et voix)
Date de sortie : 26 Juin 2008
Terminé par le testeur : Oui
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Débuté en 2002 sur PC avec l'épisode "1942", la série Battlefield prend une nouvelle orientation sur console avec ce Bad Company qui leur restera exclusif... aux consoles.
Fun and furious
Les codes du FPS étant ce qu'ils sont, il n'est
pas facile d'innover sans rebuter un grande partie d'un public qui
prétend aimer l'originalité, mais ne réfléchit jamais moins que
lorsqu'il s'agit de se jeter sur ce qu'il a déjà vu et revu des dizaines
de fois. Aussi, Dice a pris le parti de proposer un cadre réaliste
dans lequel l'ambiance est totalement détendue. Comment peut-on faire la
guerre en se marrant ? Et bien il suffit de faire partie de la Bad
Company. Loin de proposer le délire exacerbé d'un Serious Sam, ce
Battlefield prend place au coeur d'un conflit entre les Etats-Unis et la
Russie. Un contexte tout ce qu'il y a de plus sérieux et n'a pas vocation à faire sourire à l'inverse des péripéties rocambolesque de la Bad
Company.
Fraîchement
débarqué au sein de cette unité, Preston Marlow (le joueur) se retrouve
rapidement embarqué dans les embrouilles des délirants SweetWater et
Haggard, deux pitres sous les ordres du Sergent Redford. Entre ces
quatre là, les vannes fusent dès le départ. Funestes paris sur la durée
de vie de Preston, citations de films célèbres, numéro de drague
minable avec une opératrice de communication surnommée "miss-juillet" (comme la
plantureuse Erika Eleniak dans le film Piège en haute mer de 1993) et
mauvais choix en pagaille rythment les péripéties de la bande.
Pour
autant, tout cela ne transforme pas notre progression en comédie
potache. Pour commencer, les musiques s'inscrivent dans un registre
héroïque, comportent leur lot de morceaux de bravoures et sont surtout
de toute beauté, à l'image du thème principal qui fait la part belle aux
violons. Nos objectifs n'ont de plus rien d'une bonne blague et
reprennent les bases d'une progression récurrente au genre, malgré une
motivation qui sort des sentiers battus, puisqu'elle se rapporte
davantage à l'argent qu'à un quelconque idéal.
Outre son ambiance décalée, Bad Company se démarque aussi par son
gameplay qui n'a rien à voir avec les habituels FPS de guerre. La chose
se rapprocherait davantage ici de ce que l'on voit dans la série Halo.
Des niveaux gigantesques, que l'on peut approcher
d'une multitude de manières différentes, et des véhicules en pagaille à
chaque embuscade ennemie. Jeeps, tanks, voitures blindées et hélicoptères
rappellent que la série Battlefield a fait sa réputation sur
l'utilisation multiple de ses différents véhicules. L'origine de la
licence est aussi et avant tout basé sur le multijoueur puisque Bad
Company est seulement le deuxième épisode à
offrir une campagne solo (après l'épisode Xbox et PS2). Impossible donc, de faire l'impasse sur le
multi avec un tel nom même si le résultat n'est pas des plus
convaincants. Avec pour seul mode disponible au départ, la Ruée vers
l'or consistant à défendre des caisses d'or et détruire celles de
l'ennemi, le menu proposé parait bien maigre au départ et ce, malgré un fun indéniable.
L'arrivée du DLC, quelques mois plus tard, du mode conquête n'a pas non plus
chamboulé le paysage des FPS multijoueurs. Bien que toujours fréquenté presque 5
ans après sa sortie, les serveurs online de Bad Company n'offre rien qui
puisse tenir la comparaison avec les Halo ou Call of.
C'est donc bien du mode solo que vient l'attrait principal de ce
Battlefield. On y trouve une action trépidante, des personnages
attachants et un côté défouloir agréable. Premièrement, les prises de
têtes sont inexistantes, Bad Company n'étant pas difficile, même au
niveau de difficulté le plus élevé. La faute non pas aux ennemis dont
l'IA laisse parfois à désirer, mais aux seringues infinies (qui nous
remettent d'aplomb) et au respawn qui ne sont d'aucune sanction. Comprenez par là que sauf
objectif bien précis (protéger une cargaison...), perdre la vie dans le
mode solo aura pour seul effet négatif de vous faire revenir à la
position du précédent point de contrôle, sans perdre votre progression.
En d'autres termes, s'il ne vous restez plus qu'un ennemi à descendre
avant de vous faire flinguer et bien ce sera toujours le cas à votre
retour, le jeu se contentant de nous faire faire marche arrière d'un
point de vue géographique sans effacer nos faits et gestes.
Un concept qui pousse malheureusement au bourrinage. Le bon côté est
qu'on tente alors sans vergogne les approches les plus folles (débouler
en jeep au beau milieu d'un camp adverse, attaquer tout le monde au
bazooka...) et qu'on profite donc de tout ce que le titre nous offre de
fun. Y compris, et c'est important, les capacités de son moteur
graphique, Frostbite, qui permet de détruire tout ou partie du décor.
Chaque cloison ou presque peut ainsi sauter, laissant vulnérables les
ennemis cachés dans les maisons quand ils n'ont pas explosés en même
temps que les murs. Le revers de la médaille est qu'avec une application
devenue facultative, le côté réaliste en prend un petit coup
puisqu'on agit clairement pour jouer et se faire plaisir, à défaut de
ressentir cette volonté de survivre, palpable dans d'autres titres du
genre. Mais Bad Company n'est pas comme les autres et le prouve quand il
nous permet de troquer un lance-roquette contre une perceuse/visseuse
afin de réparer notre véhicule endommagé. Un outil qui permet de
profiter plus longtemps de leur utilisation parfois jouissive, comme
celle de l'hélico, très maniable, qui durant tout un niveau, nous renvoie
au doux souvenir de la série Thunder Hawk.
Doté d'une durée de vie avoisinant les dix heures, Bad Company offre un
concentré de fraîcheur à un genre de plus en plus stéréotypé. On pourra
lui reprocher le manque d'interaction avec le reste de l'équipe qui,
outre son manque d'efficacité au combat, ne se contente que d'annoncer
un danger à venir du genre "roquette sur le toit" ou "c'est le bruit
d'un tank qu'on entend là !". Qu'importe, le titre de Dice laisse un
excellent souvenir et l'agréable sensation d'avoir fait nos choix dans
la progression grâce à des cartes qui s'étendent en largeur, une panoplie d'armes étendue et des problèmes à solutions multiples. Exemple d'un concentré des qualités de Bad Company :
poursuivi par un char, vous vous jetez à l'eau et resté sous un pont afin d'être
hors de portée de son canon. Lorsqu'il passe au dessus de votre tête
pour tenter de vous prendre à revers, vous faîtes sauter le pont avec au
choix du C4, un lance-grenade, une roquette ou bien encore une demande
d'appui aérien. Le pont saute, le char tombe, il explose. Résultat, un
acte gratifiant pour le joueur qui aurait pu s'en débarrasser d'une toute
autre façon mais a choisi la voie du spectacle en profitant des atouts
du Frostbite. Le tout, sans script et avec une bonne blague de
Sweetwater derrière, c'est ça Battlefield : Bad Company !
GAMELYMETRE
82%
REALISATION
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16/20
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En
dépit d'un côté parfois épuré et des nombreux arbres qui semblent en
carton, on trouve de beaux visages, un terrain de jeu clair, souvent
bien pensé, le tout sous un ciel magnifiquement coloré. Le couché de
soleil de la dernière mission est à tomber avec une eau parfaitement
rendue. Tous les décors sont destructibles, les explosions sont
réussies, bref, c'est un beau petit jeu.
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IMMERSION
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17/20
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Les
membres de la Bad Company sont drôles, le dirigeant politique corrompu
qu'ils rencontrent aussi. Il flotte un parfum de bonne humeur dans ce
titre qui possède aussi une bande son de premier ordre. Bruitages
soignés, à l'image des bruits de pas qui varient selon la surface
foulée. Musiques excellentes. Le doublage français restitue bien le
côté cramé des frères d'armes de Preston. Certains regretteront la
faible place laissée à l'aspect dramatique mais l'heure est ici à la
légèreté.
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PROGRESSION
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15/20
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Bad
Company se parcourt avec grand plaisir du début à la fin, mais de par
ses partis pris en termes de respawn et de régénération, il perd une
grosse partie de son challenge pourtant intéressant en soi. Les modes
multi sont un peu légers par rapport à la concurrence mais le tout est
d'une redoutable efficacité. Côté durée de vie du solo, on compte 6
niveaux différents se terminant en moyenne entre une et deux heures. Les
tracassés du Gamerscore pourront s'amuser à chercher toutes les caisses
d'or et débloquer les nombreuses armes différentes.
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MANIABILITE
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16/20
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De
bonne facture, forcément pour un FPS, mais la conduite des véhicules
demandera un temps d'adaptation aux habitués du Warthog et de la
Mangouste (Halo). La config étant déroutante : accélération sur le bouton A, frein sur la gâchette gauche.
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FUN
&
GAMEPLAY
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18/20
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Bad Company est drôle, défoulant, jouable et pas moche du tout, il serait donc dommage de passer à côté.
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(Screenshots éditeur)
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