Editeur : Electronic Arts
Développeur : Dice
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Durée de vie du solo : 6h environ
Joueur(s) : 1 à 2 en coop / 2 à 24 multi-online
Langage : Français (textes et voix)
Date de sortie : 27 Octobre 2011
Terminé par le testeur : Oui
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Cela fait des mois qu'EA vante les mérites de son FPS militaire censé faire trembler la suprématie de Modern Warfare. L'ordre sera-t-il bousculé ? L'heure est venue de passer à l'action pour trancher !
Modern Company
Ca commence pourtant assez mal. Jeté dans le
grand bain avec une course poursuite sur le toit d'un métro entrecoupée
de quelques coups de feu, l'excellente scène d'intro se conclut par une
transition peu soignée. Sans fondu ni coupe propre au montage, on a
l'impression d'avoir assisté à un premier bug lorsqu'on se retrouve
soudain en pleine séance d'interrogatoire. Le sergent Henry Blackburn
s'explique devant deux agents de la CIA qui l'accusent de haute trahison mais on ne sait pas encore pourquoi. Pour le savoir, il faudra plonger dans les souvenirs du sergent qui tente d'expliquer aux deux
bornés qu'ils se trompent de cible.
La narration est en ce sens beaucoup plus soignée que ne le laisse supposer l'erreur de montage rapportée plus haut. Chaque
niveau se présente sous la forme d'un flash-back raconté par Blackburn
et s'il est celui qu'on dirige la plupart du temps, il arrive qu'il
narre les exploits d'autres personnages. Ainsi, Dimitri Mayakovski est
le pendant Russe d'Henry. Membre du GRU (Direction Générale des
renseignements), Dima comme on l'appelle, oeuvre pour empêcher que ne se
produisent des attentats visiblement prémédités par des terroristes de
son pays. Les
deux autres protagonistes joués sont le sergent Jonathan Miller et le
lieutenant Jennifer Colby Hawkins. Ces derniers proposent des situations
différentes puisque Miller est opérateur de tank et Hawkins pilote de
chasse.
Difficile pourtant de parler de variété de gameplay dans les deux cas
puisqu'on y est la plupart du temps davantage spectateur qu'acteur.
Passe encore pour le tank qui propose une action qui a déjà fait ses
preuves par le passé. Le passage en F18 est en revanche d'un ennui sans
limite. C'est plus une succession de QTE qu'une réelle scène de shoot
aérienne. Les QTE sont d'ailleurs très, trop présents dans la campagne solo de Battlefield 3. Certes DICE a multiplié les scripts pour essayer d'offrir un spectacle qui
n'ait rien à envier à la concurrence Modern Warfare, mais les développeurs en ont abusé jusqu'à en placer des plus dispensables. Prendre 20 secondes pour
appuyer sur deux touches lors d'un inutile face à face avec un rat
d'égout est un exemple parmi tant d'autres.
Un
aspect d'autant plus regrettable que Battlefield 3 n'avait sans doute
pas besoin de ça pour s'imposer parmi les grands. Après une première partie de campagne sans saveur, la tension monte jusqu'à devenir
omniprésente grâce à une mise en scène et des décors pleins de vie. L'excellent niveau à Paris et son finish au milieu des
passants en est une belle illustration. Les traces sur la visière de notre casque, le saut en
parachute en préambule du niveau "Kavarov" et sa villa qui rappelle les
meilleurs moments de Rainbow Six s'avèrent eux aussi marquants. Toujours dans le domaine de la référence, on est
heureux de retrouver une ambiance qui lorgne du côté de la série 24h. Toutefois si on apprécie aussi le réalisme qui veut que même au niveau de
difficulté intermédiaire, notre personnage s'écroule après seulement
quelques balles, les plus critiques remarqueront d'autres détails
fâcheux.
Techniquement,
outre une plastique très soignée dans son ensemble, on est surpris de
voir que les extincteurs ne sont pas des éléments de décor destructibles. Chose difficile à concevoir tant la
bonbonne, le baril et l'extincteur sont depuis toujours des codes
explosifs du FPS, mais une preuve que le moteur de BF3 n'est pas aussi bluffant qu'on a bien voulu nous le faire croire. Décevant aussi, les quelques phases d'infiltration
trop peu et mal exploitées pour offrir des sensations, ou encore l'extrême linéarité d'une
progression qui a pourtant en toute fin de campagne, la possibilité de
nous permettre d'influer sur le scénario via un choix qui s'avère au
final imposé.
Ambitieuse, la campagne solo de Battlefield 3 comporte autant de
qualités que d'éléments qui laissent sur sa faim, sans doute à cause
d'une trop grande attente générée avant la sortie du titre. L'expérience
vaut toutefois largement le détour surtout qu'elle ne nous prendra
guère plus de 6h pour la boucler. Les modes multi ont en revanche
étaient conçus pour nous retenir bien plus longtemps devant notre
console. En dépit d'un mode coop qui n'offre pas assez d'inédit pour
rivaliser avec les opérations spéciales de son rival made in Infinity
Ward, le titre de DICE offre tout ce qu'il faut pour créer une
communauté de joueurs suffisamment consistante et détrôner le maître
de guerre qu'est devenu Modern Warfare. Les deux séries sortant leur
troisième volet à la même période, le match promet d'être serré et les
joueurs s'en trouvent d'ores et déjà vainqueurs.
GAMELYMETRE
79%
REALISATION
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15/20
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Souvent beau, Battlefield 3 n'est toutefois pas, en tout cas sur consoles,
la claque graphique annoncée depuis des mois par Electronic Arts.
Certaines textures horribles et d'aspect basse résolution viennent même
noircir un tableau déjà peu reluisant au regard des nombreux éléments de
décors étrangement insensibles à l'épreuve des balles.
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IMMERSION
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16/20
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Les
musiques et le doublage sont de très bonne facture et il se dégage par moments une ambiance très prenante qui
rappelle les pires journées de Jack Bauer. Blackburn ne se montre pas encore aussi attachant que Soap McTevish et Price mais cela pourrait venir avec le temps.
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PROGRESSION
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17/20
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Battlefield
3 varie suffisamment les situations pour masquer la linéarité de sa
progression et l'interactivité limitée de nombreux passages. La campagne
solo est de plus trop courte car elle s'arrête au moment où l'on se sent
le plus concerné par l'action et l'histoire. La difficulté est en
revanche parfaitement dosée et il y en a pour tout le monde à l'instar du multi, costaud, qui fait grimper la note à lui seul.
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MANIABILITE
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16/20
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RAS si ce n'est que le jeu abuse des QTE inutiles. Ah oui, on s'emmêle parfois les pinceaux dans le tank.
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FUN
&
GAMEPLAY
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15/20
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Dans
la famille des FPS militaires grand spectacle, Battlefield 3 se pose
comme un concurrent crédible de Modern Warfare. Très bon quand il
n'essaie pas de se prendre pour un autre, le titre de DICE offre ce
qu'il faut de sensations fortes et de moments marquants pour marquer les
esprits. Force est de constater malgré tout qu'il devient difficile de faire du neuf dans un genre
saturé. On verra si un éventuel prochain épisode saura valoriser les
bases posées ici. A moins que la série est la bonne idée de retourner au
ton décalé de Bad Company, premier du nom...
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PLUS LOIN
Ce "cher" multi
On connaissait depuis quelques mois les modes jeu en ligne limités sans l'achat d'un pass online pour quiconque jouerait au jeu sans l'avoir acheté neuf (emprunt à un ami, occaz...). On connait maintenant les jeux qui rendent tout simplement le multi online inaccessible sans le dit pass. Ce Battlefield là ne permet même pas un nombre de partie limité ou l'accès aux parties non classées. On peut comprendre les éditeurs jusqu'à une certaine limite, qui se trouve ici dépassée. Minable !
(Screenshots éditeur)
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