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UNCHARTED 3 : L'ILLUSION DE DRAKE
Tests - Playstation 3
Écrit par Latin Cygnus   

box_uncharted3.jpg Editeur : Sony
Développeur : Naughty Dog
Genre : Action / Plates-formes
Joueur(s) : 1 à 2 en coop / 12 max (versus online)
Langage : Français (textes et voix)
Difficulté : Moyenne (4 niveaux)
Durée de vie du solo : Environ 9h16ans.gif
Date de sortie : 2 Novembre 2011
Terminé par le testeur : Oui


Proche de la perfection deux ans plus tôt, Naughty Dog prend le pari de nous surprendre à nouveau avec un troisième épisode des folles aventures de Nathan Drake. La barre a-t-elle été placée encore plus haute ou l'exploit était-il impossible ?

Le titre original aurait pu coller...  


Dès le départ, il y a cette petite excitation. Celle due au fait que l'on sait être en train de commencer un grand jeu. C'est une joie difficile à dissimuler que de retrouver ce héros tellement grand public mais si attachant. Et puis revoir dès le premier plan ce bon vieux Sully fait énormément plaisir. La première scène présente en effet les deux compères sur leur 31, marchant d'un pas décidé, une valise à la main. Ils sont en route pour une transaction qui évidemment, tourne mal. Une bagarre explose et voilà qu'on se retrouve à jouer une scène de baston digne de Batman Arkham Asylum (ou City)
. Parce que c'est une nouveauté, l'écran affiche les touches sur lesquelles appuyer. Carré pour frapper, triangle pour parer, rond pour saisir. L'ensemble se veut spectaculaire, offrant un grand nombre d'animations différentes prenant en compte notre position par rapport à l'ennemi et aux éléments du décor (un jet de bouteille par là, une table cassée par ici). C'est beau, simple de prise en main et bien "chorégraphié". Mais même si la surprise est appréciable (on ne connaissait pas Drake si adroit au corps à corps), on relève une gestuelle moins fluide que celle de Bruce Wayne et des impacts de coups moins percutants.

Naughty Dog n'est donc pas parvenu à atteindre le degré d'excellence de son modèle (concernant les combats). On pensait Nath imprenable sur le plan de la technique, nous voilà surpris dès les premiers pas dans le jeu. Surtout que dans les minutes qui suivent, on constate un aliasing toujours très présent en dépit d'un souci du détail et d'une profondeur de champs qui régalent nos rétines. On se doutait qu'après la démonstration d'Uncharted 2, il serait difficile de faire mieux, on est presque déçu de voir que le début de ce troisième volet se présente un léger ton en dessous de nos attentes. Le titre original de ce troisième épisode étant "Drake Deception", on commence alors à imaginer pourquoi les têtes pensantes de Sony ont jugé bon de trouver, pour la première fois dans cette trilogie, un titre français, mais on est vite rassuré par les minutes qui suivent.

uncharted3_mal.jpg uncharted3_mechants.jpg  

... mais pas trop

Les choses rentrent heureusement dans l'ordre assez rapidement. L'émerveillement et la curiosité guident de nouveau nos doigts sur la manette quand un flash-back jouable nous permet d'en apprendre plus sur l'enfance de notre héros. On y découvre une ville sud-américaine là encore impressionnante de beauté avec ses habitants et sa lumière qui se reflète en temps réel sur notre carnet de notes, toujours présent pour nous aider à résoudre certaines énigmes. Après les repères visuels, les sensations de gameplay reviennent dans la foulée avec des escalades improbables, des gunfights à tir larigot et des jets de bonbonnes de gaz (toujours aussi nombreuses). Comme le veut la tradition de la série, nos oreilles se délectent des musiques fantastiques et des dialogues toujours plus savoureux, agrémentés par l'arrivée d'un nouveau personnage dont le caractère complète parfaitement le casting. Pour vous donner un exemple, le type connaît même (dans notre version en tout cas) l'En Avant Guingamp (oui, oui, le club de foot). Bref, ça ne s'invente pas.

Ce que les gars de chez Naughty devaient en revanche inventer pour surprendre les habitués de la série, c'est un terrain de jeu qui permettent des scènes aussi décoiffantes et explosives que celle, entre autres, du train de marchandise d'Uncharted 2. Rassurez-vous de ce côté là, alors qu'on pourrait penser que la surenchère a ses limites, le programme de ce troisième épisode ferait passer les journées de John McClane (Bruce Willis dans Die Hard) pour des vacances !  Scènes poursuites, bateau en pleine tempête, chevauchée épique, crash d'avion et traversée du désert attendent ce pauvre Nath qui n'en finit plus de frôler la mort dans des situations toujours plus improbables.

A ce titre, on se réjouira de découvrir que le sud-est de la France abrite une forêt qui a tout d'une jungle et présente un environnement somptueux où les feuilles (qu'il ne faut cependant pas regarder de trop près sous peine de découvrir une bouillie de pixels) tombent des arbres et l'eau ruisselle. Après ça, le côté Assassin's Creed du Yémen, les magnifiques dunes du désert et l'aspect paradisiaque d'une vieille cité perdue finissent par nous faire oublier les défauts de réalisation aperçus plus tôt et reclasse cet Uncharted 3 dans le top 3 graphique de la PS3.
Sans oublier les détails concernant l'animation. Si nombreux qu'il est possible d'en rater une bonne partie. Dorénavant, Nath réagit aux éléments de décor qui l'entourent. Passer à côté d'un mur et il se servira de sa main pour s'en écarter. En ville, il est toujours possible de saluer les inconnus (comme on le faisait dans le village tibétain du 2) tandis que notre chasseur de trésors montre du doigt quand il indique une direction à ses compères. Ces derniers réfléchissent dorénavant à ses côtés lorsqu'il s'agit de comprendre un mécanisme ou de trouver un indice. Si on tarde à trouver la solution, il n'est pas rare d'entendre Sully ou un autre s'écrier "j'ai trouvé quelque chose" pour nous mettre sur la voie. Une aide appréciable d'un point de vue narratif même si les indices visuels (en appuyant sur la croix directionnelle) sont toujours de la partie.


uncharted3_desert.jpg uncharted3_cheval.jpg  

Des faiblesses qui persistent

Aussi admiratif que laisse le travail d'orfèvre réalisé par Naughty Dog pour combler nos attentes, on ne peut objectivement fermer les yeux sur des défauts qui persistent depuis le début de cette série. J'en veux pour preuve ces points de contrôle toujours généreux quand après être tombé sous le feu ennemi, on se retrouve débarrassé de tous nos assaillants lorsque la partie se relance. Une erreur qui semble s'expliquer par le fait d'avoir atteint un point géographique suffisamment loin pour déclencher le point de contrôle suivant. Tout aussi frustrant, l'impossibilité de tenter des approches discrètes en dehors de celles proposées par le jeu alors que le level design semble le permettre systématiquement. Il suffit là encore de dépasser une certaine limite pour que tout le régiment du coin soit soudainement au courant de notre présence alors que personne ne nous a vu ou entendu.

Il est heureusement possible de surprendre individuellement un ennemi en l'attaquant par derrière. L'occasion de découvrir quelques nouvelles animations comme celle où Drake agrippe un homme armé qui pris de panique, tire dans tous les sens. Très nombreux (vous ferez presque un millier de victimes pour finir la campagne solo), nos ennemis auraient gagné à être plus diversifiés tant on a rapidement l'impression d'avoir toujours affaire aux mêmes clones. Parmi eux, deux nouveaux sortent du lot : un colosse surgissant souvent par surprise pour entraîner un combat à mains nues et un soldat surprotégé armé d'un fusil à pompe, dont la démarche et l'assurance rappelle les mastodontes de Modern Warfare 2 (en un peu moins résistant). Pour en terminer avec les mauvais côtés, n'oublions pas de signaler quelques bugs symbolisés par des PNJ qui soudain, ne veulent plus suivre et donc, bloquent notre progression. A l'instar d'un script ou deux ne daignant pas se déclencher pour au final, entraîner un reload du dernier point de contrôle. Ces derniers étant très nombreux, cela réduit grandement les dégâts en termes de temps perdu sans excuser l'erreur.


uncharted3_derriere.jpg uncharted3_gunfight.jpg  

Un statut assumé

En portant sur lui un regard forcément très averti après la claque du deuxième opus, Uncharted 3 : l'illusion de Drake ne s'impose donc pas comme la nouvelle révolution du genre et n'empruntera pas à son grand frère le titre de meilleur épisode de la trilogie. Il est en revanche évident que le titre de Naughty Dog s'impose comme l'un des titres les plus aboutis sur la machine ayant gardé de son illustre aîné, un rythme de progression endiablé où les temps forts se succèdent les uns aux autres ! Etrangement plus court que son prédécesseur (6h de moins), le solo s'avère tout aussi marquant grâce à son parcours dépaysant et son histoire qui s'attarde pour la première fois, sur les liens unissant Drake et Sullivan. Si on reste malgré tout sur notre faim concernant les méchants de service et qu'on s'interroge du devenir de deux personnages sortant de la trame lors du dernier tiers du jeu, on se réjouit de pouvoir s'essayer pour la première fois à une campagne coopérative et de retrouver un multijoueurs encore plus consistant que dans le second opus. Car s'il y a bien un point sur lequel L'illusion de Drake surpasse Among Thieves, c'est bien celui-là grâce à des modes plus nombreux et variés. Outre l'arrivée du jeu en écran partagé, on note ainsi la possibilité de jouer chacun pour soi et l'apparition d'évènements soudains en pleine partie visant à renverser le rapport de force.
De quoi prolonger l'expérience durant de longs mois vu le nombre de fidèles que compte le multijoueurs en attendant, avec une impatience certaine, la suite qu'on imagine sur la prochaine génération de consoles !


uncharted3_beau.jpg uncharted3_flammes.jpg  



GAMELYMETRE
90% 

 REALISATION

18/20

C'est toujours aussi fabuleux, plein de vie en ville et marqué du sceau de la démesure en termes de mise en scène et de level design. Si le rendu des visages s'est amélioré durant les cinématiques, les défauts énumérés plus hauts subsistent depuis trop longtemps pour ne pas être sanctionnés. Les combats manquent aussi de punch.

 IMMERSION

18/20

Toujours aussi peu crédible dans la manière de se sortir des situations les plus périlleuses, Nathan reste un personnage des plus attachants et son groupe d'amis l'est suffisamment pour que l'on s'inquiète du sort de chacun d'entre eux à chaque danger. Le scénario a la bonne idée de nous en apprendre davantage sur le passé de Nath et sa rencontre avec Sully.
Les musiques et les dialogues se comptent parmi les meilleurs de l'époque et il n'y a guère que le bestiaire ennemi (trop cloné) et le méchant de l'histoire (qui manque de charisme) pour justifier une quelconque plainte.

PROGRESSION 

19/20

On est surpris de découvrir une campagne solo plus courte mais on se réjouit d'y retrouver un rythme de progression exemplaire. Impossible de décrocher, on se dit qu'après avoir survécu à la tempête en mer, l'heure est venu d'aller se coucher mais voilà que Drake se retrouve expulsé d'un avion en plein vol et que notre fatigue disparaît.
Attention, jeu dangereux si vous devez vous lever tôt le lendemain. Y compris pour son mode coopération et son multi parfaitement ficelé
. 

 MANIABILITE

17/20

La maniabilité a conservé l'ensemble de ce qui faisait sa force précédemment même si on a parfois du mal à s'extirper d'une situation compliquée au corps à corps. Le bouton rond, qui sert habituellement à rouler au sol, devenant la commande de saisie d'ennemi en combat rapproché, la confusion sera parfois de la partie.
RAS pour tout le reste sauf les tirs au pistolet qui paraissent un brin moins précis.

 FUN
&
GAMEPLAY

  18/20 

Le plaisir reste intact dans toutes les phases de jeu. Les scènes les plus spectaculaires et les poursuites comme celle à cheval constituent un véritable bonheur. Si on peut toujours regretter une infiltration mal et sous-exploitée, on apprécie l'arrivée d'un système de combat calqué sur le meilleur du genre (Batman) en dépit d'un rendu légèrement inférieur en termes d'impact et de fluidité.


uncharted3_impossible.jpg uncharted3_pleinlavue.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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