KILLZONE 2
Tests - Playstation 3
Écrit par Latin Cygnus   

box_killzone2.jpg Editeur : Sony
Développeur : Guerrilla
Genre : FPS
Joueur(s) : 1 à 32 en ligne
Langage : Français (textes et voix)

Difficulté : Moyenne
Durée de vie : 7h environ18ans.gif
Date de sortie : 25 Février 2009
Terminé par le testeur : Oui


Sony s'en servait depuis le début pour promouvoir la puissance de sa console mais plus de deux ans après l'arrivée de la PS3, le jeu n'était toujours pas sorti. Il est donc temps que Killzone 2 arrive mais n'est-ce pas trop tard ?

Tout ça pour ça  

On se souvient encore de cette séquence hallucinante, mettant en scène un escadron de l'ISA qui venait en découdre avec les forces Helgasts dans un festival d'explosions spectaculaires. La claque graphique était telle à l'époque (E3 2006 quand même), que l'on se demandait même si ce n'était pas là le fruit d'une station de travail boostée pour l'occasion. Trois ans plus tard, le jeu ne semble pas loin du niveau de qualité d'alors et si Killzone 2 déçoit, ce n'est surtout pas sur le plan graphique (dont le level-design manque toutefois d'inspiration).
Ce n'est pas non plus sur son ambiance, parfaitement exposée dès le départ, avec un discours de Visari, le leader Helgast. En revanche, dès que l'on fait la connaissance des personnages de notre unité Alpha, les choses se gâtent. Les PNJ nous accompagnant sont en effet un concentré de clichés ridicules qui tentent de faire du Gears of War sans y parvenir. Cela donne des gros bourrins vulgaires et pas attachants pour un sou. Il faut dire que leur dialogue se résument parfois à des "Aides moi connard !". Bref, on appréciera.
Mais le pire finalement, c'est qu'on retrouve le personnage du premier épisode et son charisme d'huître desséchée. Sevchenko dit Sev, a toujours une coupe ridicule et un visage si peu expressif qu'il ferait passer Steven Seagal pour un acteur génial. Il est de ce fait impossible de s'identifier aux personnages et de s'attacher à quiconque. Conséquence,lorsqu'un de nos compagnons d'armes tombe au combat, ça nous en touche une sans nous faire vibrer l'autre (puisqu'on est dans la vulgarité autant y aller !).

Heureusement, les musiques donnent un ton hollywoodien à l'ensemble, accompagnant avec brio d'excellents bruitages et un doublage plus appliqué que l'écriture des dialogues. Plus appliqué que le gameplay, aussi. Brouillon, imprécis, répétitif, Killzone 2 manque d'âme et offre un maniement lourd. Même l'IA se paye le luxe de jouer les relouds de service en nous empêchant parfois de traverser un passage étroit (le PNJ restant bêtement planté sur notre chemin). La progression se veut quant à elle dirigiste, nous imposant une succession de couloirs avant de tomber sur un espace se prêtant aux échanges de tirs et ainsi de suite. Le système d'à couvert non plus, n'est pas au point, se retrouvant à des années lumières d'un
Gears of War. D'ailleurs, à trop essayer de reproduire les sensations du titre d'Epic ou celle de la saga Halo, l'oeuvre de Guerrilla se retrouve sans saveur particulière et se transforme en une énorme déception. Encore un titre pour lequel on restera dubitatif devant l'emballement général de la presse spécialisée. Killzone 2 est certes beau, mais passer 7h dessus pour le finir est une véritable tare pour quiconque connaît quelques bons FPS. Sans parler du fait que la séquence de fin est scandaleusement minable. Bref, pour le troisième épisode, il faudra se sortir les doigts du cul (on continue).

killzone2_guerrilla.jpg   killzone2_sombre.jpg  

 


GAMELYMETRE
61% 

 REALISATION

17/20

Les graphismes sont magnifiques et les explosions bluffantes. On aurait aimé plus de variété dans les niveaux et une plus grande inspiration dans le level-design.

 IMMERSION

14/20

Rien à dire concernant la bande son. En revanche, le récit est un peu confus et les personnages alliés sont aussi peu charismatiques que notre personnage principal. Tout le contraire de Visari et Radeck (leaders Helgasts), dont la cruauté fait froid dans le dos malgré quelques emprunts flagrants à Dark Vador pour le second.

PROGRESSION 

11/20

Ennuyeuse au début, ennuyeuse au milieu et ennuyeuse à la fin, heureusement que la campagne solo n'excède pas les 7h sinon j'aurais lâché l'affaire bien avant. L'action est pourtant omniprésente, mais on a trop souvent l'impression de refaire la même chose dans une nouvelle arène pour ne pas être gagné par l'ennui. Le multi en revanche, est suffisamment consistant pour faire remonter la note à 11. 

 MANIABILITE

11/20

Imprécis dans les tirs, imprécis dans les jets de grenades, ses déplacements et ses coups de crosse, Killzone 2 offre une maniabilité aussi lourde que le pas de ses héros. De plus, on a rarement vu un "reload" aussi lent. Reste une formule classique dans l'ensemble, facile à assimiler.

 FUN
&
GAMEPLAY

  08/20 

Un jeu clairement surestimé, surtout vu sa date de sortie tardive à une époque où Modern Warfare et même Halo 3 l'enterrent sans sourciller. Killzone 2 ne se montre jamais inventif dans son gameplay et attend la sixième heure de jeu pour nous offrir un bol de respiration, à bord d'un exosquelette pour une scène franchement réussie et défoulante (enfin). Mais c'est trop peu pour en garder un bon souvenir. Trop peu pour avoir envie de squatter son multijoueur pourtant fourni.


killzone2_bombe.jpg   killzone2_explosion.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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