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BAYONETTA
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_bayonetta.jpg Editeur : Sega
Développeur : Platinum Games
Genre : Beat'em all
Difficulté : Exigeante
Durée de vie : 12h environ
Joueur(s) : 1
Langage : Anglais (voix) / Français (textes)18ans.gif
Date de sortie : 8 Janvier 2010
Terminé par le testeur : Oui


Après Devil May Cry, Viewtiful Joe et Okami, Hideki Kamiya s'allie à Sega pour nous offrir Bayonetta. Un beat'em all décalé, exigeant, bourré de références et... très sexy.

Ma sorcière mal aimée 


Que les choses soient claires, aussi sexy soit-elle, je n'ai pas eu de coup de foudre pour Bayonetta. Durant ma première heure de jeu, je m'étais fixé un objectif : progresser encore un peu dans l'histoire afin d'en faire un "quick & test" et basta. Il faut dire que l'univers du nouveau titre de Platinum Games est tellement éloigné de ce qu'on a l'habitude de voir aujourd'hui, que l'accroche n'a pas fonctionné. Non pas que la chose soit mal pensée ou réalisée, mais disons qu'il faut un certain état d'esprit pour l'apprécier et que, sans doute trop habitué à enchaîner les guerres modernes ces derniers mois, j'en ai oublié certaines valeurs vidéoludiques. Bayonetta, c'est d'abord une ambiance très manga avec parfois, un petit côté "kikoo lol - Sailor Moon". Notamment quand son héroïne laisse entrevoir des ailes de papillons colorées lors du double-saut ou quand le design général bien barré, fait passer certains ennemis pour des portes-clés sur pattes.
Bref, nous voilà en présence d'une oeuvre purement japonaise qui, dans une industrie qui s'est largement occidentalisée depuis 10 ans, fait aujourd'hui figure d'ovni sur notre territoire. Ce 100% nippon reprend en effet le gameplay des derniers succès du pays du soleil levant et se garde de toute pollution occidentale dans son ambiance. L'un des premiers morceau entendu dans la bande son est ainsi "Fly me to the moon". Certes, le titre est célèbre grâce à Frank Sinatra mais la présence de cette chanson renvoie ici directement aux années Evangelion (la chanson était reprise en guise de générique de fin avec une version différente selon l'épisode). Oui, on est loin des morceaux d'Harry Gregson Williams et des guerriers à la sauce Kratos mais après tout, est-ce un mal ? La dernière décennie vidéoludique aurait-elle altéré ma sensibilité à apprécier les japonaiseries ? Peut-être, mais toujours est-il qu'à force d'avancer dans le mode histoire, j'ai fini par tomber totalement sous le charme de ce titre édité par Sega, et pas seulement à cause des courbes affolantes (voire affriolantes) de son héroïne.

bayonetta_flingues.jpg bayonetta_talon.jpg  

Après une tonne de blabla et de mises en scène censées assurer le spectacle, le jeu ouvre sur une séance de beat'em all dans une arène balisée d'une barrière magique. La gestuelle de Bayonetta, son aisance avec les armes à feu et son souci du "kill style" rappellent indéniablement Devil May Cry. Le nouveau titre de Kamiya en est presque une version au féminin tant le gameplay s'en inspire. La progression se résume à une succession de combats en périmètre fermé entrecoupés de boss gigantesques. La difficulté est exigeante et les ennemis les plus lambda sont de réels dangers à ne jamais sous-estimer.
Parce que le danger est partout, la gestion de notre équipement est importante. Les anneaux collectés à chaque victoire permettent de faire le plein de sucettes (!) vertes (restaurent la barre de vie), rouges (décuplent la puissance), jaunes (rendent invincible) ou violettes (remplissent la barre de magie) pour relancer des combats mal engagés. Toutes ces emplettes se font au bar du marchand d'armes, Rodin, accessible entre chacun des 16 chapitres du jeu et parfois avant un moment critique. En plus des objets, on peut y investir dans de nouvelles techniques de combat, de puissants accessoires, de nouvelles armes et de rares trésors. Attention toutefois, pour les trois dernières catégories citées ici, il faut avoir fouillé les niveaux dans chaque recoin pour débloquer de nouvelles entrées et avoir en poche un max d'anneaux vu le prix élevé. Refaire le jeu est d'ailleurs indispensable pour quiconque veut tout acheter. Notons qu'il est aussi possible de confectionner des "sucettes" en mélangeant des ingrédients ramassés ici et là. Une gestion de l'inventaire intéressante et simple d'accès qui permet au joueur de s'impliquer sans trop se prendre la tête.


bayonetta_hot.jpg bayonetta_cheveux.jpg  


Des références en veux-tu... 

Parce qu'il est, on l'a vu, très important d'avoir un inventaire bien rempli, Bayonetta nous offre la possibilité de gratter quelques objets entre chaque chapitre via un stage bonus dont la présentation s'inspire de Shinobi. A l'aide d'un viseur (au lieu de déplacer une main), il faut allumer des anges qui passent à différentes vitesses pour marquer des points que l'on convertira dans la ou les sucettes de notre choix à la fin de l'exercice. Le nombre d'essais (symbolisés par des balles de fusil) est bien sûr limité et les cibles les plus rapides rapportent évidemment le plus de points. Première référence à l'univers de Sega, ce bonus se paye en outre le luxe d'utiliser en fond un remix de Splash Wave, légendaire morceau du jeu Out Run. On retrouve ce même morceau un peu plus tard dans l'aventure lors d'une scène à moto spectaculaire et jouissive. Puis vient un niveau dédié au shoot, proposant un gameplay à mi-chemin entre After Burner pour les esquives et Space Harrier pour la présentation des ennemis et leurs tirs. Là aussi, les plus expérimentés reconnaîtront les thèmes de ces titres mythiques. L'univers de Sega n'est pas le seul à avoir droit aux clins d'oeil. Kamiya nous rappelle qu'il est l'auteur d'Okami quand notre sorcière obtient la faculté de se transformer en panthère et laisse derrière elle des traînées de fleurs colorées. Rodin, le marchand d'arme y va de ses petites blagues pour citer, presque sans s'en cacher, Mad World et Resident Evil 4. Tout ça est au final très appréciable pour les joueurs les plus expérimentés mais ces multiples références ne sont pas les seuls éléments qui font que l'on reste finalement jusqu'au bout.


Comme tout beat'em all qui se respecte, Bayonetta finit par conférer un sentiment de puissance au fur et à mesure que l'on acquiert des techniques et que l'on maîtrise l'agile sorcière. Le système de combat est très technique avec des esquives basées sur un timing serré et une approche différente selon les ennemis. D'une difficulté exigeante mais jamais impossible, les affrontements les plus banals rappellent Ninja Gaiden Black. Chaque duel présente un intérêt dans le gameplay et le joueur est curieux de voir jusqu'à quel danger il peut se mesurer. Idem pour les boss cités plus haut, avec qui les batailles se composent souvent de plusieurs actes. Au milieu de tout ça, les scènes de poursuites à deux roues, dans les airs ou en chute libre assurent un rythme d'action frénétique. Accroché par le gameplay, on finit même par se montrer intéressé par cette histoire de clans et de sorcières dont le conflit tourne comme souvent, autour d'une lutte entre le bien et le mal avec en trame de fond, le réveil d'un être supérieur à l'origine de la création. Un concept encore purement japonais. Les européens se retrouveront peut-être en Luka, le journaliste au look italien doté d'une agilité proche de celle d'Altaïr, apparaissant au bout de quelques chapitre, avec une entrée en scène très Assassin's Creed. Encore une référence pour un titre qui n'est finalement pas loin d'en être une dans son genre, en tout cas sur cette génération de consoles. Comme quoi, les premières impressions ne sont pas toujours les meilleures...

bayonetta_boss.jpg bayonetta_moto.jpg  


GAMELYMETRE
80% 

 REALISATION

17/20

On n'en a pas encore parlé mais en dépit d'un design ennemi discutable, Bayonetta est splendide. Un compliment qui vaut autant pour le jeu aux graphismes détaillés, colorés, variés et souvent dépaysants, que pour son héroïne à la démarche sexy, pleine d'assurance et vêtue d'une combinaison à faire dans son pantalon.
On n'oubliera pas l'animation qui bénéficie d'un frame-rate rarement pris en défaut malgré les multiples personnages et explosions à l'écran.

 IMMERSION

14/20

Le scénar ressemble à ce que l'on a vu des milliers de fois dans les RPG nippons mais il est correctement converti à la "sauce sorcière". On a toutefois du mal à suivre et à comprendre les unités de temps et de lieux tant l'univers se prête aux anachronismes. L'ambiance très décalée avec un humour très jap peut aussi dérouter voire repousser.
Les musiques ne plairont pas à tout le monde mais elles constituent un véritable recueil de morceaux d'anthologies vidéoludiques remixés.
Doublage anglais parfaitement dans le ton.

PROGRESSION 

16/20

Après un début peu accrocheur, Bayonetta révèle des ressources insoupçonnées pour nous emmener dans une succession de combats frénétiques et de scènes explosives. La difficulté est exigeante mais jamais rebutante en "normale" . Les modes plus difficiles sont là pour combler les plus tarés ou ceux qui voudront refaire le jeu. Comptez un peu plus de douze heures la première fois.

 MANIABILITE

17/20

Dynamique et explosive, Bayonetta répond parfaitement à des commandes simples et bien pensées. Les combos sont nombreux et les phases de gameplay annexes (moto, shoot) simplifiées pour éviter les prises de tête.

 FUN
&
GAMEPLAY

 16/20 

Elle cache bien son jeu cette sorcière. D'apparence sans saveur lors des premiers échanges, Bayonetta s'avère finalement accrocheur, défoulant et excitant de par le défi qu'il représente. Avec cette exigence et ses nombreuses références, le titre d'Hideki Kamiya s'adresse toutefois à un public très ciblé


bayonetta_rodin.jpg bayonetta_ff7.jpg  

(Screenshots éditeur)

 

 
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