LIMBO
Tests - XBLA
Écrit par Latin Cygnus   

box_limbo.jpg Editeur : Microsoft Games
Développeur : Playdead
Genre : Réflexion / Plates-formes
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1
Langage : Interface en français16ans.gif
Date de sortie : 21 Juillet 2010
Terminé par le testeur : Oui


Encore un petit bijou à se mettre sous la dent grâce aux plates-formes de téléchargement. Les sensations de l'époque 16 bits sont toujours de la partie avec cette fois, un univers à contre-courant.

Pourquoi sont-ils si méchants 

On avait apprécié les graphismes colorés de Braid, la finesse et le dynamisme des environnements de Shadow Complex, et bien on a adoré les effroyables décors de Limbo. Cela commence par un écran fixe. Une sombre forêt bercée par le vent où visiblement, rien ne se passe. Quand on finit par appuyer sur les boutons de la manette pour vérifier si la console n'a pas freezé, on voit se lever une petite silhouette, probablement un enfant, que l'on se met alors à faire avancer sans trop savoir pourquoi. Car malgré les multiples théories qui existent sur la toile, Limbo ne propose officiellement aucun scénario et il est difficile d'en imaginer un concret avec les éléments qui nous sont donnés ( et ce n'est pas la courte séquence de fin qui nous éclairera). Au programme donc, seulement un contexte, lié à la survie. Après quelques mètres, comme la plupart des joueurs qui s'y essaieront, on se fait couper en deux par un piège que l'on n'avait pas vu sur le sol. Heureusement, on reprend quelques pas en arrière, le jeu n'étant pas avare de checkpoint rapprochés.

limbo_foret.jpg

On progresse, on progresse, et les pièges se multiplient. Mécanismes écrasants, chutes mortelles, électrocutions, noyades, scies circulaires, mitraillettes automatiques à détection de mouvements... on ne sait pas ce que cet enfant fait là, mais il vit un véritable cauchemar (ce pourrait d'ailleurs être un mauvais rêve tout simplement). Qui dit cauchemar dit phobies et celle de notre petit avatar est sans doute liée aux araignées comme le laissent penser quelques scènes poursuites où le joueur interprète la proie. Une fuite en avant qui rappelle le concept d'Another World, à l'instar de la résolution des énigmes.
Car pour s'en sortir, il faut se montrer adroit mais surtout faire preuve de jugeote. Après avoir parcouru la moitié du jeu, on se retrouve régulièrement bloqué par un obstacle ou un accès trop haut qui semble inaccessible. Pas de panique, la solution est toujours dans le décor et l'utilisation qu'on en fait. Actionner ou éteindre le courant, faire la balance, jouer avec la gravité et se montrer observateur sont les indispensables de notre progression. Il faut aussi faire preuve d'ingéniosité pour comprendre par exemple qu'il faille casser les pattes de cette araignée pour pouvoir faire rouler son corps jusqu'à un endroit où il nous servira d'échelle.
Devant l'absence d'indication textuelle, c'est au joueur de dénicher la solution au sein d'un level-design aussi travaillé que son esthétique. Le parti pris noir et blanc parfaitement maîtrisé fait de Limbo un petit bijou sur le plan de la réalisation. D'autant qu'elle présente un moteur physique sans faille et que la caméra n'hésite pas à dynamiser l'action en zoomant parfois.
Emerveillé par l'ambiance et la précision de nos mouvements, on ferme les yeux sur le côté frustrant que peuvent avoir certains passages. Une question nous taraude toutefois : pourquoi tant de haine dans les morts de notre personnage ? Découpé, démembré, grillé, explosé, transpercé... au bout de deux heures de jeu, on comprend mieux pourquoi il est possible de désactiver le sang dans les options alors que le rouge n'est même pas de la partie.
Quoi qu'il en soit, les 5 heures passées sur le premier titre des Danois de Playdead ne sont pas du temps perdu. Si vous en redemandez, vous pouvez essayer de débusquer tous les secrets bien cachés en résolvant les énigmes encore plus tordues que le reste pour obtenir tous les succès. Ah mais non suis-je bête, il restera à déverrouiller celui qui demande de finir le jeu d'une traite en perdant moins de 5 vies. Bonne chance !


limbo_araignee.jpg limbo_pieges.jpg  


GAMELYMETRE
84% 

 REALISATION

18/20

Un bol d'air frais pour nos consoles qui prouvent une fois de plus qu'il est possible de surprendre sans faire dans la surenchère.

 IMMERSION

16/20

A l'image des graphismes, l'ambiance sonore est simple mais d'une clarté et d'une esthétique sans faille. L'univers de Limbo possède un cachet unique qui nous attire sans mal dans ses plus terribles cauchemars.
Si cela entretient une part de mystère, on aurait aimé avoir un fil conducteur un poil plus intelligible.

PROGRESSION 

15/20

Les pièges et casses-têtes s'enchaînent sans temps mort et les quelques respirations sont les bienvenues pour souffler après autant de stress. Un rythme totalement maîtrisé mais un potentiel de rejouabilité assez faible en dépit des succès. La durée de vie de 4 heures en devient répréhensible pour un jeu à 1200 points (15 euros). 

 MANIABILITE

18/20

Un bouton pour le saut, un autre pour l'interaction avec les objets. Des déplacements d'une grande précision. Que demande le peuple si ce n'est qu'il faut avant tout apprendre à apprivoiser l'inertie du très bon moteur physique. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 17/20 

Si on vous dit que le gameplay basé sur celui d'Another World résume le plaisir que l'on peut rencontrer en jouant à Limbo... Si vous ne connaissez pas le jeu d'Eric Chahi, Limbo vous donnera peut-être envie de rattraper le temps perdu, même si ici, on jouit de checkpoint très fournis.


limbo_hotel.jpg limbo_en_avant.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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