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ALAN WAKE
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_alanwake.jpg Editeur : Microsoft Game Studios
Développeur : Remedy
Genre : Survival Horror / Action
Difficulté : Moyenne (4 niv de dif.)
Durée de vie : 12h (en solo)
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix)16ans.gif
Date de sortie : 14 Mai 2010
Terminé par le testeur : Oui


Après des années de développement, l'une des exclusivités Xbox360 les plus attendues sort enfin mais n'est-il pas trop tard au regard de la concurrence ? La réponse est non, il n'est jamais trop tard pour avoir peur !

Tout est dans le style

Assis au fond de mon canapé, manette en mains, le casque sur les oreilles, je luttais contre le sommeil pour commencer après plusieurs mois d'attente, mon immersion dans Alan Wake. Impossible de faire autrement. Il ne suffisait pas de plonger le salon dans l'obscurité pour se mettre dans l'ambiance. Non, il fallait jouer la nuit, tard, de façon à ce qu'aucun coup de fil ou visite inattendue ne vienne briser l'atmosphère créée par les développeurs.
Ceux-là s'étaient appliqués à créer un monde où le joueur devait se sentir isolé, perdu, angoissé... Cela commençait par une introduction pas comme les autres. Une de celles qui fait de nous un acteur dès le départ, ne nous faisant pas attendre de constater les dégâts de l'évènement déclencheur mais au contraire, nous plaçant au milieu de celui-ci.

Je prenais donc le contrôle de l'écrivain tandis qu'il s'apprêtait à poser ses valises à Bright Falls. Il venait ici pour passer quelques jours de vacances avec sa femme, Alice. Une arrivée en bateau paisible avant que les choses sérieuses ne commencent quelques minutes plus tard. Sorti prendre l'air, Alan entendit Alice crier. Je précipita son avatar dans le chalet mais trop tard, sa femme avait disparu. Pour la retrouver, l'auteur à succès n'avait pas le choix, il devait fouiller de fond en comble les alentours de Bright Falls et Cauldron Lake (le chalet où ils s'étaient posés). Forêts angoissantes, ville fantôme, mine abandonnée, camping malfamé, clinique psychiatrique... Alan allait voir du pays, mais il devait surtout faire face à ses peurs les plus profondes, traverser ses propres cauchemars pour découvrir une vérité difficile à cerner.


alanwake_chalet.jpg alanwake_asile.jpg  

L'histoire d'Alan Wake est vraiment réussie. Son ambiance et ses personnages semblent tout droit sortis d'une nouvelle de Stephen King et Bright Falls s'avère parfaite en petite bourgade américaine recluse. L'endroit idéal pour mener en bourrique un personnage aussi tourmenté que notre écrivain. Une personnalité qui laisse planer le doute chez le joueur quand la narration prend des allures de Shutter Island. Il faut dire que tout est fait pour que cette histoire ne nous paraisse pas rationnelle.
Quand Alan n'assiste pas à des vidéos où il parait atteint de démence, il ramasse des pages écrites de sa main, racontant les évènements qu'il vit, vient de vivre ou va vivre. Effet de scène intéressant pour celles se référant à l'avenir (souvent très proche), le joueur apprend ce qu'il va lui arriver sans trop savoir où et quand. Une idée fantastique tant il est flippant de lire des trucs du genre "Sorti des bois, je pensais être à l'abri quand soudain, j'entendis la tronçonneuse" alors que vous n'avez encore jamais croisé de ... tronçonneuse. Tripant !

Outre une mise en scène et une narration de première classe, Alan Wake propose un gameplay proche du trop souvent oublié Alone in the Dark 4. Nos ennemis sont sensibles à toute source de lumière et il faut les affaiblir en les exposant d'une façon ou d'une autre aux watts avant de les allumer avec les différentes armes à feu laissées à disposition. Les torches, lampadaires, fusées éclairantes et bâtons lumineux deviennent ainsi nos meilleurs alliés. En cas de pénurie côté munition, la fuite, rendue possible grâce à un système d'esquive basé sur le timing au stick, sera souvent la seule alternative. D'autant que nos assaillants, spectres humains ou objets envoûtés, attaquent rarement seuls.

alanwake_objets.jpg   alanwake_gunfight.jpg  

L'action est prédominante dans le gameplay au détriment de la réflexion et de la recherche, finalement limitées devant l'extrême linéarité de l'aventure. Impossible de se perdre grâce à la boussole indiquant systématiquement la direction à suivre. Notre seule réelle liberté est celle de jouer les curieux pour saisir l'ensemble du travail réalisé dans les détails du scénario. Cela se traduit par écouter les émissions de radio sur KB-FM, regarder les émissions Zone X ou assister jusqu'au bout à certaines conversations entre deux personnages non joués (les coups de téléphone de Barry, fidèle acolyte d'Alan). Pour vérifier l'authenticité de la région, l'aspect tourisme et recherche reste toutefois un passe-temps agréable, notamment en voiture (on a même droit à quelques moments en plein jour pour mieux apprécier le paysage).

Agréable à regarder mais pas forcément au niveau des meilleures productions de la machine à sa sortie, le jeu de Remedy ne révolutionne pas le genre du survival-horror et tend même à se catégoriser action au regard de la fréquence des combats. Pourtant, tel un bon livre que l'on aurait tort de juger à sa couverture, Alan Wake manie le suspens à merveille et nous fait sursauter plus d'une fois.
Plongé au sein d'un univers parfaitement ficelé malgré ses invisibles barrières (un seul chemin à suivre), le joueur est tenu en haleine par une immersion qui pourrait assurer à elle seule le plaisir de jeu, compenssant une progression qui se montre répétitive.
Puisant son inspiration chez ses prédécesseurs, dans la littérature et le cinéma, Alan Wake est une valeur sûre qui se joue comme on regarde un bon film.


alanwake_voiture.jpg   alanwake_phares.jpg  


GAMELYMETRE
86% 

 REALISATION

16/20

Alan Wake n'est pas aussi jeune qu'il en a l'air et en regardant de plus près, on sent le poids des années de développement derrière lui.
Les visages sont ceux qui en témoignent le plus au contraire des décors, souvent carte postale.
Les gars de chez Remedy sont parvenus à jouer avec la lumière et le level-design pour que le jeu figure sans honte parmi ceux sortis en 2010.

 IMMERSION

19/20

Une histoire et des personnages troublants entourés d'une atmosphère unique.
Mode de narration excellent.
Doublage de stars, musiques adaptées et chansons de renommée entre chaque épisode donnent une consistance encore plus cinématographique à l'ensemble
.

PROGRESSION 

16/20

La lecture des pages de manuscrit ramassées rend la progression unique en son genre.
Les rebondissements et pics de tensions sont bien dosés et s'alternent à bon escient avec les phases de recherche plus calmes.
L'action se montre répétitive et le bestiaire ennemi très peu varié.
La difficulté est appréciable en normal et peut devenir cauchemardesque dans le mode éponyme.
Les 6 chapitres se terminent en 2-3 heures chacun.

 MANIABILITE

17/20

Pensé pour allier lumière et coup de feu, on regrette que la maniabilité n'offre pas une utilisation de la torche dédiée à l'observation simple. On est en effet obligé de viser avec notre arme pour regarder dans un coin sombre (et ils sont nombreux). Un petit détail qui n'enlève rien de plus au confort de jeu. Alan Wake offre des déplacements plutôt souples et dispose d'un système d'esquive simple et bien pensé. L'inventaire aussi s'en sort avec les honneurs. La caméra est libre et peut donc être corrigée à notre guise. La conduite des véhicules est simple de prise en main.

 FUN
&
GAMEPLAY

 18/20 

Sans la qualité de son histoire et son ambiance, Alan Wake ne serait pas le très bon jeu qu'il est, mais pas un mauvais titre non plus. Gérer l'utilisation des différentes sources de lumières, conduire des véhicules, rechercher des indices, assister (et jouer) des flashback dans un appart New-Yorkais et éliminer des spectres peu amicaux sont des hobbys amusants.
Au bout d'un moment, on a certes l'impression de répéter tout le temps le même schéma mais c'est à ce moment là qu'intervient l'univers de Bright Falls et son emprise sur le joueur.
 
 


alanwake_fusee.jpg alanwake_barry.jpg  

PLUS LOIN

Le Signal et L'Ecrivain

Le jeu se terminant sur un cliffhanger, il faut passer par les contenus additionnels pour connaître le fin mot de l'histoire... ou pas. Quoi qu'il en soit, pas de grosses surprises ni amélioration dans la façon de procéder. On remarquera peut-être un côté psychédélique plus marqué que dans l'histoire principale, avec quelques passages bien barrés (les discussions avec Barry, le bateau qui tourne sur lui-même)... Moins chers (560 points Microsoft chacun) que la plupart des contenus habituels, le Signal et l'Ecrivain sont des immanquables pour quiconque veut en apprendre plus.


alanwake_lesignal.jpg alanwake_ecrivain.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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