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HEAVENLY SWORD
Tests - Playstation 3
Écrit par Latin Cygnus   

box_heavenlysword.jpg Editeur : Sony
Développeur : Ninja Theory
Genre : Action / Beat'em all
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix)
Difficulté : Moyenne (3 niveaux)
Durée de vie : Environ 10h16ans.gif
Date de sortie : 19 Septembre 2007
Terminé par le testeur : Oui


Ayant fait beaucoup de bruit avant sa sortie, Heanvenly Sword arrive sur PS3 avec l'étiquette d'un killer'ap. Mais a-t-il les épaules assez larges pour s'en montrer digne ?


Une vaste comédie  

Lara Croft était jusqu'ici une des rares héroïnes de caractère dans l'univers des jeux vidéo mais elle a maintenant une sérieuse concurrente en la personne de Nariko. Peu farouche et en conflit avec son paternel, cette jolie rousse légèrement vêtue est la fille de Shen, chef du clan éponyme censé veiller sur une arme sacrée nommée Heavenly Sword. Cette lame divine, forgée des siècles auparavant, s'accompagne d'une prophétie annonçant une bataille pour la survie de l'humanité entre le bien et le mal. Notre héroïne est peut-être celle qui sera chargée de brandir l'épée pour repousser l'être maléfique qui la convoite : le Roi Bohan.

S'il y a un point sur lequel Sony a communiqué pendant le développement de ce titre, c'est bien sur le soin particulier apporté à la dramaturge de l'histoire grâce à l'implication, en tant qu'acteur mais aussi directeur dramatique, de l'acteur Andy Serkis (Gollum, King Kong... c'est lui).
Un travail qui se ressent dès les premières apparitions de Bohan, roi dérangé et dérangeant, joué par l'acteur britannique. Attitudes vicieuses, troubles obsessionnels compulsifs, hygiène discutable et égoïste notoire, il serait un des vilains les plus marquants de ces dernières années sur console s'il avait bénéficié d'un background plus détaillé. Chacun de ces monologues est un régal d'interprétation qui nous fait le détester un peu plus chaque fois.  Il en va de même pour les deux mercenaires travaillant pour lui ainsi que son pauvre fils illégitime qu'il ne cesse de rabaisser.
Avec une réalisation de haute volée pour les visages, le jeu des acteurs est ici traduit comme jamais, mettant en avant des personnages faisant transparaître des expressions et des personnalités matures. Certaines phrases de Bohan ont ainsi une connotation sexuelle clairement marquée.
Ce quatuor infernal est donc l'élément qui fait que l'on ne décroche pas de cette aventure après un départ des plus mous. En effet, les premières scènes nous présentent des personnages au profil déjà vus et revus comme Shen le gentil papa tout droit sortie du dessin animé Mulan ou encore Kaï, la meilleure amie chichipanpan de Nariko. Heureusement, notre héroïne possède elle une haine poignante qui la démarque de son clan et permet aux gentils de s'en sortir avec les honneurs côté prestance. Un caractère qui  par moments, rappelle celui du héros de God of War.

heavenly_bohan.jpg heavenly_nariko_kai.jpg  

Godess of War

Oui, Nariko n'a presque rien à envier à Kratos. Elle n'hésite pas à s'en prendre ouvertement aux croyances de son clan et se bat comme le spartiate. De ce fait, elle ratisse large avec ses coups latéraux et envoie valser haut en frappant à la verticale. Elle enchaîne aussi les combos et ne se contente jamais d'affronter un seul adversaire. Non, elle préfère les combattre par groupe de quatre, cinq, six ou plus. Le premier niveau est d'ailleurs une bataille opposant notre héroïne à des centaines de soldats ennemis. Une situation que l'on retrouve plus d'une fois au fil de la progression. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Ce n'est pas tant la fréquence des combats qui s'avère répétitive mais certains affrontements trop longs. La progression a de bien qu'elle se découpe en six chapitres eux-mêmes découpés en plusieurs niveaux très courts, s'apparentant à des scènes. De quoi rythmer notre avancée si certaines scènes de combats nétaient pas interminables. Enchaîner une, puis deux, puis trois voire quatre fois d'affilée une même vague ennemie devient éreintant
. Certes, faire tournoyer Heavenly Sword pour faire voler nos assaillants en éclat est un divertissement intéressant mais l'exercice lasse au bout d'un moment et ce, malgré une palette d'enchaînements respectable. Pour varier les plaisirs, on s'en remet donc aux coups spéciaux qui se déclenchent sur trois niveaux différents grâce à une jauge se remplissant à chaque ennemi vaincu.

Et puis il y a aussi et surtout les phases de tirs en vue subjective. Ces passages interviennent quand Nariko prend les commandes d'un canon redoutable ou lorsque le joueur doit jouer Kaï dans des niveaux intermédiaires. C'est d'ailleurs avec cette dernière que l'on fait connaissance avec le procédé. En restant appuyer sur le bouton tir après avoir utiliser son arc à flèches, on peut diriger la flèche à l'aide du Sixaxis pour atteindre précisément notre cible... ou pas. Les premiers essais sont en effet peu concluants et la flèche termine régulièrement sa course dans les choux. Comprendre le dosage et la physique de la chose prend un peu de temps mais heureusement, on finit par s'y faire. On finit même par s'amuser du concept. Le niveau demandant de protéger Shen de ses assaillants s'impose ainsi comme l'un des plus funs du jeu. Un procédé qui apporte donc un plus au final ainsi qu' une dose de spectacle supplémentaire dans un titre à la mise en scène soignée.


heavenly_combat.jpg heavenly_sixaxis.jpg  

Comme dans
God of War, les combats contre les boss se concluent par des QTE afin de "finir" l'adversaire de belle manière. Il en va de même en plein combat pour faire avorter certains enchaînements qui pourraient être néfastes à notre barre de vie. Cela n'empêchera pas tout le temps cette dernière de se vider complètement de temps à autre au regard de quelques passages délicats mais les niveaux étant très courts ou parsemés de point de contrôle, on ne parlera pas de jeu difficile.
En revanche, le terme linéaire colle parfaitement à une progression dictée sur des rails ou plutôt par des murs invisibles empêchant toute initiative ou erreur. Se déplaçant régulièrement sur des hauteurs vertigineuses, Nariko ne tombe jamais dans le vide, sauf conséquence d'un échec dans un QTE. A propos de chute, il est étonnant de devoir faire sans bouton saut. Une faculté qui aurait sans doute permis de varier un peu plus nos attaques. Le choix des caméras fixes ou presque (on peut voir un peu à gauche ou un peu à droite en restant appuyer sur les gâchettes) est lui aussi discutable car en plus de nous jouer des tours, il nous empêche d'apprécier à notre guise les décors fabuleux.
Autant de petits détails qui n'empêchent pas Heavenly Sword de nous faire passer un bon moment mais qui prive le titre d'un statut supérieur.
Il n'en demeure pas moins que grâce à son histoire parfaitement interprétée et racontée, le jeu de Ninja Theory vaut assurément le détour en tant qu'exclusivité PS3.


heavenly_qte.jpg heavenly_beau.jpg  

 


GAMELYMETRE
79% 

 REALISATION

17/20

Les premiers niveaux sont étonnement banales et font penser à de la PS2 par endroits. On découvre ensuite des décors fabuleux bénéficiant d'une touche artistique réfléchie. Le plus impressionnant reste toutefois les personnages criants de vérité.
De très rares baisses de frame-rate à signaler ainsi que des temps de chargement horriblement longs entre deux niveaux ou à chaque reload après un échec.

 IMMERSION

17/20

L'histoire en elle même n'a rien d'exceptionnelle mais on est conquis par le jeu des acteurs qui donne à lui seul l'envie d'avancer dans la partie pour voir comment évoluent les tourments des uns et des autres.
Les musiques sont de bonne qualité et le doublage français parfaitement dans le ton des interprètes, sauf pour Shen et Kai, décidemment mal lotis.

PROGRESSION 

14/20

10 heures pour en faire le tour mais la possibilité d'y revenir pour finir chacun des 47 niveaux avec la meilleur note (il y a quatre rangs) pour débloquer des éléments bonus comme des chapitres du prologue en animation. En résumé, peu d'intérêt à y revenir.
Difficulté appréciable et
rythme de jeu entaché de quelques séries de combats interminables et une aventure qui tarde à emballer le joueur. 

 MANIABILITE

15/20

On peut enchaîner les combos en bourrinant ou en se la jouant technique pour plus de spectacle. En revanche, les phases de tirs au Sixaxis manquent de précisions et demandent un temps d'adaptation important.
On pestera aussi, ou peut-être pas pour certains, contre la garde qui se fait en appuyant sur... aucun bouton. Nariko doit en effet être immobile pour parer un coup. Plutôt moyen pour la jouer à l'instinct.

 FUN
&
GAMEPLAY

  16/20 

Malgré un début d'aventure qui tarde à emballer, Heavenly Sword convainc par ses personnages maléfiques avant de se montrer très agréable à parcourir. Une expérience qui vaut le détour et offre une alternative intéressante aux amoureux de God of War.


heavenly_sbires.jpg heavenly_armee.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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