Editeur : Sony
Développeur : Naughty Dog
Genre : Action / Plates-formes
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix)
Difficulté : Moyenne (3 niveaux)
Durée de vie : Environ 10h
Date de sortie : 5 Décembre 2007
Terminé par le testeur : Oui
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Studio phare et fidèle du camp Sony, Naughty Dog marque son entrée sur PS3 avec une nouvelle licence. Le but : en faire une référence de la console.
Benjamin Jones
Crash
Bandicoot sur PSOne et Jak and Dexter sur PS2, deux trilogies
couronnées de succès qui ont fait de Naughty Dog un studio réputé et
donc, attendu au tournant. Jusque là concentré sur des histoires au
background cartoon, le développeur américain cible ici un secteur jusque
là gouverné par Lara Croft, à savoir celui des aventuriers chercheurs
de trésors en pleine nature façon Indiana Jones.
Le
thème principal de la bande son nous met d'ailleurs dans le bain dès
l'écran titre avec une musique qui lorgne du côté des dernières
productions cinéma du genre, telle Benjamin Gates avec Nicolas Cage.
Bref, ça sent d'entrée le blockbuster qui a tout pour plaire et ce n'est pas un mal.
Le
joueur incarne Nathan Drake, chercheur de trésors aussi athlétique que
débrouillard, pourvu d'un sens de l'humour qui lui permet de rester
calme ou presque, en toute circonstance. Nath comme l'appellent ses
acolytes dans l'histoire (son associé Sully et Elena une journaliste au
caractère bien trempé) pense être le descendant Francis Drake
(personnage historique bien réel), corsaire et explorateur anglais connu
pour avoir ramassé (voire pillé) quelques trésors ici et là. Notre
personnage marche donc sur les traces de celui qu'il pense être son ancêtre en espérant faire des découvertes de valeurs inestimables. Comme le
veut la tradition dans ce genre d'histoire, le héros n'est pas seul sur
le coup et va devoir jouer à la course au trésor avec un ennemi disposant
d'une véritable armée de mercenaires.
Classique et efficace
La
jungle amazonienne puis celle d'une
île du Pacifique sont les terrains de jeu dédiés à de nombreuses
séances de plates-formes mais aussi de gunfight. Si les acrobaties au
bord des falaises rappellent sans surprise la jouabilité d'un Prince of
Persia ou d'un Tomb Raider, les phases de shoot s'apparentent de façon
surprenante, à un Gears of War. Autrement dit, contre des ennemis attaquant par vagues
de petits groupes pouvant aller jusqu'à 5
adversaires, il est important de savoir rester à couvert. Derrière un
mur, un rocher ou une caisse (parfois destructible), il est possible de tirer au jugé ou de
s'appliquer un peu plus en se découvrant le temps de faire feu deux ou
trois fois. Il faut surtout analyser rapidement la situation car
l'ennemi tente de se rapprocher le plus vite possible de manière
à nous encercler. Ce dernier visant plutôt bien, on ne fera pas long
feu devant un fusil à pompe à bout portant. De quoi relever une IA loin
d'être stupide qui laisse peu de droit à l'erreur, même si les
déplacements visant à les faire se rapprocher de nous, exposent régulièrement nos
ennemis à notre courroux.
On apprécie en tout cas une maniabilité confortable permettant en sus, des enchaînements au
corps à corps, recommandés et grisants quand on se retrouve sans
munitions devant un ennemi en train de recharger son arme. On retrouve
malheureusement un défaut déjà présent dans Gears of War, à savoir
l'irritant bouton à tout faire entraînant la confusion dans les
mouvements. Ainsi, "Rond" servant à la fois à rouler au sol et à se
planquer, on pestera contre un Drake s'exposant tranquillement contre un
mur devant un ennemi alors qu'on souhaiter le faire esquiver.
Le
côté plate-forme ne souffre lui d'aucun problème de jouabilité et reste
très guidé. Arrivé au bout d'une falaise, il suffit de mettre le stick
dans une direction ou l'autre pour comprendre laquelle est la bonne (Nathan tendant le bras en ce sens quand il a quelque chose à attraper).
Difficile de tomber donc, d'autant que la marge d'erreur dans le
dosage des sauts est assez large.
En dehors de ces deux axes
dominants du gameplay, on apprécie quelques passages permettant de
varier les plaisirs et apportant toujours une dose de spectacle
supplémentaire, comme cette magnifique poursuite en voiture au bord des
falaises ou encore les passages sur scooter des mers. N'oublions pas non plus
les quelques énigmes du jeu, pas forcément compliquées à résoudre, grâce
à l'aide du carnet de notes de Francis Drake.
Ushuaïa
L'aspect le plus marquant de ce premier
Uncharted reste sans doute la beauté de ses environnements. Les gars de
Naughty Dog souhaitaient s'éloigner des sombres cavernes récurrentes du genre pour offrir une jungle luxuriante mettant en avant une
nature plus belle que... nature. Il est vrai que les couleurs vives et
la gestion de la lumière en mettent plein la vue. Que le ciel soit bleu
ou orangé avec un magnifique soleil couchant, il arrive d'arrêter notre
progression un instant pour prendre le temps d'admirer le travail
effectué. Le rendu de l'eau est lui aussi sidérant pour un jeu sorti en
2007 et l'aliasing, souvent pointé du doigt sur la console de Sony, est
aux abonnés absents. Cet aspect paradisiaque a pourtant un problème
lié à son degré de qualité. Tout est tellement beau, propre et les
couleurs si vives, que le rendu global fait presque trop artificiel.
Côté interactions, si les herbes et branches bougent quand on marche dessus,
l'effet rendu est un peu rudimentaire. De même, les visages pourtant dotés de
nombreuses animations faciales font un peu têtes en plastique sous
certains angles. Enfin puisqu'on est dans les reproches, l'animation de
Drake, si parfaite la majeure partie du temps, perd en crédibilité quand
il se déplace le long d'une falaise, avec des mouvements trop rapides
pour être réalistes.
Malgré ces petits tracas, Uncharted Drake's
Fortune est un titre des plus divertissants auquel l'ambiance et son
histoire n'enlève rien. Bercé par une bande son soignée dans ses moindres
détails, on se laisse prendre facilement à un scénario des plus
bateaux, qui s'accompagne d'un doublage et de personnages travaillés. Avec un rythme d'action soutenu
et des chapitres qui s'enchaînent rapidement, on ne décroche pas les
mains de la manette avant d'en faire le tour. Un pur blockbuster à
l'américaine que ne renierait pas Buena Vista et qui s'apprécie en tant
que tel.
GAMELYMETRE
83%
REALISATION
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17/20
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C'est
magnifique de bout en bout, mais trop lisse pour s'y croire réellement La jungle manque aussi un peu de vie (aucun animal en vue à part quelques
rats dans les souterrains).
Quelques bugs d'affichage à signaler dont
un énorme, certes dû à "pas de chance", qui m'a toutefois contraint à
rebooter une sauvegarde en arrière, pour pouvoir traverser une salle qui
était devenu un vaste fossé de polygones non texturés.
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IMMERSION
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16/20
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Bonnes
musiques, bonnes voix et personnages attachants au sein d'une histoire au
déroulement vu, revu et corrigé. Reste que l'ensemble fonctionne plutôt
bien avec une dose d'humour appréciable et une base de départ qui renvoie à
un personnage historique réel.
Une entrée en matière intéressante qu'il sera intéressant de voir évoluer dans les prochains volets.
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PROGRESSION
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16/20
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Oui,
le jeu n'est pas très long mais il offre 10 heures d'amusement sans
temps mort. On passe d'un chapitre à l'autre sans transition, aucun
passage ne parait interminable et l'action est au rendez-vous. Les nombreuses cinématiques s'inscrivent parfaitement dans le déroulement du jeu.
On peut parfois trouver les scènes de gunfight répétitives mais le
level-design offre des approches différentes pour chaque situation.
On regrette en revanche le manque d'intérêt à y retourner une seconde fois à
part les 60 trésors inutiles à ramasser (on a déjà vu plus captivant en
termes de Trophées).
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MANIABILITE
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17/20
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Presque du tout bon, à cause de ce bouton rond responsable de quelques galères en plein gunfight.
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FUN
&
GAMEPLAY
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17/20
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Du
shoot, de l'escalade, des poursuites... bref de l'action grand
spectacle teintée de recherche avec quelques énigmes à résoudre. On
s'amuse de bout en bout sans avoir le temps de s'ennuyer une seconde.
Pas ou peu de surprises ici, mais un cocktail qui a déjà fait ses
preuves, pensé pour le plaisir du joueur.
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Plus loin
Indice
Avant de commencer une partie, outre les trois niveaux de difficulté, le jeu propose
d'activer ou non le mode "Indice" informant le joueur sur la direction
à suivre pour avancer. Cela se caractérise par l'apparition du bouton
L2 en bas à droite de l'écran quand il y a quelque chose à voir. Drake oriente alors son regard vers
l'indice en question et évite de chercher midi à quatorze heure. Je vous
laisse juger du bien fondé de cette option.
(Screenshots éditeur)
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