Editeur : Sega
Développeur : Sega
Genre : Course moto
Difficulté : Difficile
Joueur : 1
Langage : Anglais
Date de sortie : 1985
Terminé : Oui en 1988
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Compris dans l'un des premiers packs Master System commercialisés en Europe, Hang On était aussi l'un des rares jeux de la console à tenir sur Sega Cards.
THE NEVERENDING RACING
Pour les moins de vingt ans, une Sega Card,
c'était un support de jeu de la taille d'une carte de crédit s'insérant
dans le port annexe de la Master System (la Master System 2 acceptant
uniquement les cartouches). Vite abandonné car présentant peu
d'intérêt avec sa faible capacité de mémoire (32ko), on ne vit qu'une
dizaine de titres vendus sous cette forme, dont ce fameux Hang On.
Callé sur une puissante moto, il s'agissait ici de terminer chaque
niveau dans le temps imparti en soignant notre trajectoire dans les
virages et en évitant les innombrables concurrents. Il fallait aussi
penser à passer les vitesses car le bolide était uniquement configuré
en manuel. Cela dit, avec seulement trois rapports à passer (Low,
Medium et Top), il n'y avait rien d'insurmontable. Toutefois,
rétrograder, freiner et relancer la machine dans un virage avec un
adversaire au coude à coude demandait un sacré timing. D'autant que le
moindre impact avec un autre motard ou un élément du décor nous faisait
exploser. Le temps perdu à ce moment là s'avérait souvent fatal et les secondes semblaient défiler plus vite que le compteur décroissant en haut à droite de l'écran nous indiquant la distance restant à parcourir.
L'effet de vitesse était en tout cas au rendez-vous et les
graphismes colorés. On pouvait néanmoins reprocher à ces derniers un
manque criant de détails qui rendait le tout indigne de la 8 bits de Sega.
Les décors étaient aux abonnés absents et le son faisait dans le
minimum syndical avec pour seule musique, le thème de l'écran titre. Le
plus ennuyeux restait sans doute le fait qu'Hang On soit sans
fin. Une fois tous les niveaux traversés avec succès, on était
récompensé d'un petit "Congratulations !" avant de repartir à la case
départ pour essayer de battre le meilleur score. La seule différence
était qu'on passait au niveau de difficulté 2, c'est à dire moins de
temps et plus de concurrents. Bref, rien de très emballant à terme. Le
jeu à plusieurs ou un éventuel classement par points aurait sans doute
amélioré les choses mais à cette époque, le simple fait de diriger une
moto suffisait à combler de bonheur certains joueurs. Et Sega l'avait bien compris.
GAMELYMETRE
52%
REALISATION
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11/20
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L'impression
de vitesse décoiffait de par sa grande fluidité. Côté graphismes,
c'était coloré mais cela ressemblait davantage à une Atari 2600 boostée
qu'à une Master System. Les niveaux se différenciaient plus par la
couleur du ciel (jour, nuit, couché de soleil) que par les très
discrets décors à l'horizon.
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IMMERSION
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05/20
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Pas
de classement, de personnage ou de blonde pour nous encourager.
L'habillage était brut de chez brut. Le son bénéficiait d'un effet
sympa lors des dépassements mais aucune musique n'était là pour nous
motiver et le bruit du moteur n'avait rien de berçant. La vitesse et la position du pilote dans les virages pouvaient cependant séduire les amateurs.
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PROGRESSION
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04/20
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On
enchaînait les niveaux en boucle sans s'arrêter dans une difficulté de plus en
plus grande pour inscrire le score le plus important possible. Aucun
intérêt et vite énervant.
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MANIABILITE
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18/20
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Très
réactive, la moto répondait au doigt et à l'oeil. Le frein permettait
de corriger facilement les trajectoires mais on pestait quand un
concurrent arrivant de derrière nous faisait exploser. Mais pouvait-on
demander un rétroviseur dans un jeu de course à cette époque ?
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FUN
&
GAMEPLAY
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14/20
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La
conduite demandant de sacrés bons réflexes pour jongler entre le frein,
l'accélérateur et les vitesses, le challenge proposé pouvait paraître intéressant à
relever. Hélas pas d'objectif, aucune amélioration mécanique et aucun
mode annexe ne venait donner une raison de se prendre la tête. Dommage
car il y avait matière à faire quelque chose de très bien.
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Plus loin :
Hang On était le premier succès de Yu Suzuki, futur concepteur de Shenmue. Le jeu a connu deux suites en arcade : Super Hang On en 1987 converti plus tard sur Megadrive et Hang On GP en 1995 sorti sur Saturn. Selon certains, il semblerait que la version Master System soit l'adaptation de la borne d'arcade Hang On Junior (légère refonte de l'original) sortie uniquement au Japon.
Screenshots exclusifs Gamely.fr
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