SPACE HARRIER |
Tests - Master System | |||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | |||||||||||||||||
GET READY !
Yu Suzuki a clairement marqué les années 80 de son empreinte ! Ce génie de Sega n'a cessé d'innover à cette période en créant des titres devenus de véritables légendes vidéoludiques. Space Harrier est de ceux là. Shoot'em up frénétique offrant une perspective 3D, son adaptation Master System était loin d'être gagnée techniquement et pourtant, les programmeurs s'en étaient sortis avec les honneurs. Le jeu reprenait le même procédé utilisé dans Out Run mais transposé dans un jeu de tir, on y retrouvait quelques effets spéciaux inattendus donnant par exemple une impression de zoom. Il faut dire que Sega maîtrisait parfaitement ce procédé qu'il avait déjà employé pour le jeu de course cité plus haut et After Burner, autre titre du maître concepteur. Défi colossal pour tout gamer carburant aux jeux de tirs, Space Harrier nous mettait dans la peau d'un héros équipé d'un canon à boules de feu pour seule arme. Pouvant voler et ainsi se déplacer sur tout l'écran, le joueur devait éviter les éléments du décor (arbres, buissons, piliers...), les ennemis qui lui fonçaient dessus (mammouths, champignons sauteurs, visages de pierres...) et les tirs d'adversaires plus sophistiqués (avions extraterrestres, avion de chasse...). Il ne fallait pas non plus oublier de tirer tout le temps sur ces derniers pour gonfler notre score ou faire exploser les éléments destructibles pour se frayer un chemin. En gros, il fallait être en perpétuel mouvement si on ne voulait pas voir l'écran de Game Over au bout de 15 secondes. A la fin de la plupart des 18 niveaux composant l'aventure, un boss plus ou moins coriaces nous attendait de pied ferme pour rendre la tâche encore plus difficile. On appréciait donc plus que dans n'importe quel autre jeu, le bonus stage offrant une respiration des plus appréciables. Sur le dos d'un animal volant rappelant celui de "L'Histoire sans Fin", il s'agissait de détruire un maximum d'arbres pour marquer des points et si possible, gagner des vies supplémentaires. Une mentalité un peu bizarre marquant un sérieux contraste avec les prises de conscience actuelles mais qui rejoint le côté sans queue ni tête de l'univers de Space Harrier. Passer d'animaux préhistoriques aux extraterrestres et autres avions militaires ne semblait pas déranger Yu Suzuki plus que ça puisque rien dans la progression, ne venait expliquer ces situations paradoxales. Il n'y avait qu'à lire les noms des niveaux (Moot, Lucasia ou encore Ida) pour se rendre compte que Sega s'était laissé aller à toutes les fantaisies possibles. Offrant quelques superbes musiques (devenues mythiques) et même quelques voix digits, Space Harrier a marqué tous ceux qui s'y sont essayés sans pour autant laisser un très bon souvenir. Beaucoup trop dur et présentant une action des plus confuses, il devenait rapidement synonyme de frustration et de migraine. Deux excuses suffisamment fortes pour ranger définitivement la cartouche dans sa boite. Avis au pro du shoot'em up.
GAMELYMETRE
Screenshots exclusifs Gamely.fr
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