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CALL OF DUTY : WORLD AT WAR
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

boxcallof5.jpg Editeur : Activision
Développeur : Treyarch
Genre : FPS
Joueur(s) : 1 à 4 en local, 18 en ligne
Langage : Français
Difficulté : Difficile (4 choix)
Durée de vie : Environ 7h (en solo)18ans.gif
Date de sortie : 14 Novembre 2008
Terminé par le testeur : Oui

On continue de pratiquer la règle de l'alternance pour les Call of Duty avec de nouveau Treyarch aux commandes de ce cinquième volet pendant qu'Infinity Ward prépare Modern Warfare 2 pour l'année suivante.

Une guerre sans fin  

Presque conspué par les joueurs avec Call of Duty 3, Treyarch tenait à montrer l'étendue du talent de ses équipes avec ce nouvel opus. A première vue pourtant, les choses ne commencent pas très bien et démontrent que l'éditeur (Activision) n'a pas bien compris les critiques visant En marche vers Paris. Le premier reproche que l'on pourrait faire à ce World at War (Waw) serait en effet de se cantonner encore une fois au contexte vu, revu et corrigé de la seconde Guerre-Mondiale. Soucieux de proposer une approche différente, Treyarch a déplacé une majeure partie du champ de bataille sur les îles du Pacifique. On prend donc part aux combats des Américains contre les Japonais après Pearl-Harbor, comme le proposait Medal of Honor Soleil-Levant il y a quelques années. Le joueur participant toutefois aux assauts de différentes escouades comme le veut la coutume de la série, l'autre moitié du jeu se déroule dans des environnements plus classiques pour un jeu basé sur ce conflit. Dans la peau d'un soldat soviétique, on participera ainsi à la marche sur Berlin en traversant des villes en ruines de l'Europe de l'Est.

D'un côté comme de l'autre, le jeu est très spectaculaire et ne lésine pas sur la mise en scène. Dans la campagne américaine, comme le jeu d'Electronics Arts en 2003, l'ennemi utilise l'environnement naturel pour nous surprendre. Les Japonais surgissent ainsi de nulle part, camouflés dans de hautes herbes ou dissimulés dans le feuillage d'un arbre. MoH Soleil-Levant avait déjà utilisé ces caractéristiques de l'armée japonaise mais WaW offre un rendu plus marquant. Les quelques années séparant les deux jeux ne sont étrangers à cela puisqu'il faut reconnaître que ce Call of Duty est remarquable d'un point de vue graphique. Visages, textures et souci du détail dans les décors surpassent Modern Warfare pour en faire l'épisode le plus réussi dans ce domaine. On admire au passage des cours d'eau fort bien rendus et l'effet saisissant, du lance-flamme sur la végétation (bien qu'inférieur à celui de Far Cry 2).
Le conflit américano-japonais met aussi en avant le côté kamikaze des soldats nippons. Ces derniers déboulent régulièrement en courant la baïonnette en avant pour essayer de nous enfourcher. Plutôt rapides, il leur arrive d'éviter les balles pour parvenir jusqu'à nous. Une sorte de QTE se déclenche alors pour permettre au joueur de sortir indemne de cette empoignade mortelle. Des duels plutôt facile à remporter (il suffit d'appuyer frénétiquement sur le stick droit pour être sûr d'être dans le bon timing) et qui rappellent les attaques de chiens de Modern Warfare, toujours présentes dans la campagne soviétique.

callofWaw_debarquement.jpg callofWaw_arbre.jpg  

De Stalingrad à Berlin

Débutant juste après la bataille de Stalingrad, celle-ci s'ouvre sur une vision d'horreur. Laissé pour mort au milieu de centaines de cadavres de camarades, le soldat Dimitri Petrenko suit les conseils du Sergent Renov pour éviter d'être achevé par les nazis qui s'amusent à tirer sur les quelques survivants restants. Si on peut noter que la campagne U.S débute aussi avec le sauvetage de Miller, Treyarch fait preuve encore une fois d'une belle maîtrise dans la mise en scène. Rampant à travers les dépouilles, le joueur est ensuite traqué au lance-flammes dans un bâtiment abandonné avant de devoir se reconcentrer pour éliminer au sniper un dirigeant nazi en fuite. On remarque à ce moment là le tour de force des développeurs ayant réussi à nous proposer un contexte, une époque et des lieux déjà joués auparavant sous un aspect nouveau. Outre le passage hautement rythmé décrit à l'instant, on retiendra particulièrement la scène dans l'obscurité du métro abandonné. Des petites trouvailles qui surprennent le joueur mais qu'on aurait quand même aimé plus nombreuses. Quoi qu'il en soit, la progression au côté du Sergent Reznov n'est pas sans rappeler les étapes traversées avec le Capitaine Price, bien que le Soviétique se détache par un comportement discutable. 

Rares sont les bons dans une guerre

Très violent et souvent barbares, World at War reproduit sans doute que trop bien les abominations de la guerre. S'il semble à première vue abuser de sa violence exacerbée, le jeu offre de façon implicite, un regard plus critique sur les faits et gestes de notre personnage et des soldats nous accompagnant. A plusieurs reprises, le joueur peut décider du sort de prisonniers ennemis. Il est alors possible d'assassiner des soldats souhaitant se rendre sans que le jeu nous le propose. Ne sanctionnant pas le joueur pour ses actes immoraux, le jeu se contente de faire parler un PNJ pour souligner la cruauté du geste. "C'est pas la guerre ça, c'est un meurtre" peut-on ainsi entendre après avoir mitraillé trois prisonniers assis et maîtrisés dans un bâtiment sous contrôle allié. Le passage le plus marquant apparaît sans doute dans la campagne soviétique, quand des nazis lèvent les mains en l'air en suppliant d'être épargner. Reznov prend alors la parole et demande au joueur de les achever sans quoi ils seront la cibles de multiples cocktails Molotov qui les brûleront vifs. Dans les deux cas, la fin est tragique pour les soldats en joues. Treyarch fait preuve d'un certain culot en montrant de telles scènes mais elles ne sont pas là par hasard. Tout au long de la campagne en Europe de l'Est, le joueur prend la mesure de la haine grandissante de Reznov envers les nazis. Nourri par son désir de vengeance, ce dernier est souvent discuté par certains PNJ qui mettent en doute ses pratiques barbares. De cette façon, le joueur se rend compte qu'il n'y a pas forcément de gentils ou de méchants dans de telles situations.

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Ce concept apparaît principalement dans les niveaux joués avec Petrenko. Vécue à travers le regard du soldat Miller, la campagne américaine est beaucoup plus édulcorée avec un rassurant caporal Roebuck empruntant la voix de Kiefer Sutherland (idem pour la VF qui bénéficie du doubleur officiel de Jack Bauer). De ce côté du globe, la nouveauté on l'a vu, vient de l'environnement et de la stratégie ennemie. Le reste se veut efficacement bien pensé avec quelques jolies scènes de bravoure pour faire monter l'intensité et la jauge émotion. On appréciera au passage le niveau se déroulant dans un avion où l'on passe d'une mitrailleuse à une autre. Dans celle-ci, après avoir vu son appareil amerrir, le joueur doit éliminer des torpilleurs tout en choisissant d'aider ou non des compatriotes en train de se noyer et criant à l'aide.

Avec 14 missions se terminant chacune en l'espace d'une demi-heure voire trois quarts d'heure, la campagne solo nous tient en haleine un peu plus de 7 heures... en niveau de difficulté normal (2nd classe). En commando ou vétéran, c'est une autre histoire, le jeu semblant rapidement infaisable par endroit. Les plus courageux y parviendront mais croyez-moi, ils y laisseront quelques plumes car l'expérience est à double tranchant. D'un côté, elle rallonge considérablement la durée de vie car les échecs se multiplient. De l'autre, elle atténue fortement le plaisir de jeu pour le transformer en torture nerveuse. A vous de voir, mais WaW offre suffisamment de modes pour faire durer le plaisir autrement.
A commencer par un multi encore une fois très complet, fun et accessible qui permet de trouver des joueurs par dizaines de milliers (c'est encore le cas plus de deux ans après la sortie du jeu). Certaines missions de la campagne sont aussi jouables en coop ce qui est une première appréciable dans la série. Autre première, beaucoup moins prévisible celle-là, la présence d'un mode zombies. Barricadé dans une maison, le joueur est assailli par des vagues successives de morts-vivants nazis dans ce qui  pourrait ressembler au mode Horde de Gears of War 2 (les deux jeux sont sortis quasi en même temps). Mais il s'en détache en proposant un système de points (accumulés en butant du zombie) permettant d'acheter des armes ou de réparer des barricades cassées afin de tenir le plus longtemps possible. Complètement inattendu et agréablement surprenant, ce mode offre de nombreuses variantes et est aussi jouable en coop.

Le travail de Treyarch est donc remarquable à plus d'un titre et on peut dire que le studio californien parvient ici à redorer son blason.  Même s'il est vrai que les fidèles d'Infinity Ward ne manqueront pas de mettre en évidence (et ils auront raison) une IA souvent stupide, une mise en scène moins phénoménale que Modern Warfare et une visée parfois imprécise, personne ne pourra prétendre que ce cinquième Call of Duty est un mauvais jeu.


callofWaw_roebuck.jpg callofWaw_avion.jpg  
 


GAMELYMETRE
83% 

 REALISATION

17/20

A sa sortie, WaW s'impose comme l'épisode le plus abouti de la série sur ce point.

 IMMERSION

16/20

Deux camps aux méthodes différentes dont on a aucun mal à sentir la motivation. Mention spéciale pour Reznov, personnage intrigant. Comme d'habitude, le doublage et l'ambiance sonore sont excellents. La musique est aussi de qualité mais plus discrète que dans le 3.
A noter que les Game Over n'offrent plus de citations historiques.

PROGRESSION 

16/20

Il y en a pour tout le monde. Les pressés pourront le terminer rapidement en normal (ce qui ne veut pas nécessairement dire sans challenge) et les torturés du Pad pourront se faire mal avec le mode Vétéran. La variété et le rythme sont quoi qu'il arrive de la partie même s'il y a peu de passages inoubliables (le plus marquant reste finalement le premier niveau soviétique).
Le multi et le mode zombies ont de quoi assurer de longs mois
. 

 MANIABILITE

17/20

Aucun problème de ce côté y compris dans les chars conduits dans la campagne soviétique. Un petit regret sur le coup de crosse (placé sur le stick droit) qui agit parfois avec un léger décalage (l'ennemi tombe une demi seconde après avoir reçu le coup).  

 FUN
&
GAMEPLAY

  17/20 

Surprenant, World at War parvient à amuser le joueur en se référant à une époque dont on pensait avoir fait le tour en FPS. Rarement imparfait et complet dans son offre, ce Call of Duty est moins marquant que Modern Warfare, mais il s'impose comme une référence de la seconde Guerre-Mondiale sur console. 


callofWaw_grenade.jpg callofWaw_multi.jpg  

(Screenshots éditeur)

 
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