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F.E.A.R. 2
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_fear2.jpg Editeur : Warner Interactive
Développeur : Monolith Productions
Genre : FPS
Joueur(s) : 1 à 16 (online)
Langage : Français (textes et voix
)
Difficulté : Facile
Durée de vie : Environ 10 heures18ans.gif
Date de sortie : 13 Février 2009
Terminé par le testeur : Oui en Novembre 2010


Bien que FEAR 2 arrive la veille de la Saint Valentin 2009, Alma reste assez peu romantique...

Petite Alma a bien grandi  

Malgré des débuts mitigés sur consoles, cette récente série de FPS a su s'imposer comme l'une des nouvelles licences phares du genre. Marquante à sa sortie sur PC fin 2005, l'expérience F.E.A.R. paraissait déjà dépassée à son arrivée sur 360 l'année suivante. Pour s'imposer dans le temps, il fallait donc marquer le coup, mais en se refaisant une beauté au passage.

C'est le premier critère qui saute aux yeux pad en mains. Pour faire court, F.E.A.R. 2 est beau. Textures plus fines et visages plus détaillés témoignent enfin de la puissance de machine. On aurait presque du mal à croire que tout se passe sur la même génération de consoles quand on compare ce titre aux deux premiers (
F.E.A.R..et F.E.A.R. FILES). Mais ne nous enflammons pas non plus car on n'est pas là en présence d'une réalisation hors normes. Monolith a joué la facilité sur certains détails. On note par exemple l'absence de reflets dans l'eau et comme par hasard, la quasi totalité des miroirs du jeu (on traverse de nombreuses toilettes) sont brisés. L'ombre de notre personnage trahit aussi une animation bien en deçà de celle des PNJ beaucoup plus soignée. Seule exception à cette règle, un petit détail visant à rendre le tout encore plus immersif. Notre personnage enjambe dorénavant comme il se doit tout obstacle devant lui à l'aide d'un jeu de jambe bien animé. Le rendu général est en résumé plus propre et ne fait plus pâle figure par rapport à la concurrence.

fear2_peinture.jpg fear2_jolie.jpg

Pour autant, on sait qu'un beau jeu ne fait pas nécessairement un bon jeu. De ce point de vue, pas de problème puisque F.E.A.R. a toujours proposé un contenu intéressant. A commencer par l'histoire, toujours difficile à suivre quelques fois, mais qui capte sans problème notre attention. Dans la peau de Mickael Beckett, membre des Delta Force, on déboule dans le QG d'Armacham à la recherche de Geneviève Aristide, Présidente de la société. Pour ceux qui ne suivent pas, Armacham est responsable de tous les évènements ayant eu lieu depuis le début de F.E.A.R. En étant attentif, on constate que cette suite commence environ une demi-heure avant la fin du premier volet et de (spoiler) sa terrible explosion.
Après un gros "boum", notre personnage se retrouve contraint de retrouver le reste de son équipe pour se sortir d'un piège qu'on lui a manifestement tendu. Cette approche n'est pas sans rappeler les extensions présentes dans
F.E.A.R. FILES dont les histoires débutaient de façon parallèle au scénario de base. Un point de vue intéressant bien qu'il ne soit pas toujours facile de faire le lien entre tous les embranchements scénaristiques. Il aurait été judicieux d'exposer aux joueurs plus clairement les ramifications entre les évènements. Il n'est en effet pas rare de comprendre après coup (voire après un petit tour sur le net) que tel fait découle directement d'un autre. Les développeurs semblant parfois oublier qu'un joueur fait beaucoup d'autres jeux entre un titre et sa suite...

Il n'y a pas toutefois de quoi crier au scandale car le déroulement de F.E.A.R. 2 et les relations entre les personnages de la Delta Force restent suffisamment travaillés pour se suffire à eux même. Si la narration n'a pas beaucoup progressé en clarté, l'ambiance a encore franchi un palier. Point névralgique de notre anxiété, la présence d'Alma.
Plus grande qu'auparavant, la jeune fille est terrifiante. Clichés du genre depuis Silent Hill, les lieux visités restent pour leur part d'une efficacité redoutable. Après l'hôpital de Perseus Mandante, c'est au tour d'une école primaire de nous plonger dans nos plus vieilles craintes. Gémissements et pleurs d'enfants en fond sonore nous glacent le sang avant que l'ouverture soudaine d'une rangée de casiers fasse frissonner. La mise en scène est très habile. Images subliminales, flash-back chimériques, fuite en avant d'un ennemi semblant vouloir nous attirer quelque part et comportements inquiétant de certains alliés assurent un sentiment d'insécurité permanent.
La décoration reste à l'image de ce qu'on connaissait jusqu'ici. Les murs sont peints de sang et des corps démembrés ornent sol et tables. En parlant de mobilier, de nombreux objets peuvent servir de couverture. Une action contextuelle apparaissant près de tout objet pouvant être renversés. Il est juste dommage qu'aucun mouvement de couverture ne soit à notre disposition hormis la classique position accroupie. Au milieu de tout ça, on fait de nombreuses rencontres peu amicales. Soulignons un bestiaire adverse étoffé de nouveaux copains. On trouve ainsi les Abominations, résultant d'expériences ratées, se déplaçant à quatre pattes comme le ferait un bon vieux Licker (Resident Evil 2). Il y a aussi les Remnants qui peuvent se servir de cadavres de soldats pour en faire des marionnettes armées. Pour le reste, les classiques de la saga sont toujours là avec les soldats Replicas, les armures lourdes, les assassins furtifs et les mechas blindés.

fear2_abomination.jpg fear2_remnant.jpg

Petite nouveauté du gameplay, ces
mechas (dits A.M.E) peuvent servir au joueur l'espace de quelques séquences. De quoi tout faire péter autour de soi à coup de munitions et missiles infinis sans craindre trop de bobos. Les autres éléments de jouabilité qui s'offrent à nous reprennent ce qui caractérisait le premier. Des armes allant du classique fusil à pompe au très efficace laser carbonisant et une faculté bien pratique. S'il ne l'a pas au tout début de l'aventure, Beckett dispose rapidement du pouvoir de ralentir le temps. La durée d'utilisation de ce dernier augmente à chaque amélioration ramassée en chemin. Celles-ci sont légèrement plus difficiles à trouver que les dossiers secrets permettant de comprendre en détail ce qui se passe. Grâce à eux, on cernera un peu mieux le caractère de certains personnages à travers par exemple, des extraits de conversations informatiques. Pour l'anecdote, on croise un informaticien dont l'attitude rappelle ce foutu Norton Mapes du premier (malgré des desseins différents).

Améliorant petite touche par petite touche les ingrédients de sa recette de base, Monolith nous livre donc une suite fidèle qui s'impose comme la confirmation évoluée du travail original. Reste maintenant à trouver le moyen de rendre cette histoire intelligible pour le commun des joueurs. A force d'y revenir, l'univers de F.E.A.R. et ses personnages apparaissent en effet de plus en plus captivants. Ils gagneraient donc à se montrer moins mystérieux. On a de plus hâte d'en apprendre davantage sur les protagonistes joués précédemment. En résumé, vivement F.E.A.R. 3.
.

fear2_peur.jpg fear2_flashback.jpg  
 


GAMELYMETRE
83% 

 REALISATION

16/20

Un travail bien fait. Une ambition mesurée certes, mais sans fausse note.

 IMMERSION

17/20

On est dans la lignée de ce que les extensions du premier avaient réussi à faire côté ambiance.
L'histoire est pour sa part tellement complexe que la narration gagnerait à se montrer plus explicite.
Doublage français de très bon niveau et musiques discrètement efficaces. Excellents bruitages.

PROGRESSION 

16/20

Des lieux bien choisis et quelques passages extérieurs bienvenus qui permettent de varier les balades. On voit que les développeurs ont retenu les reproches faits au premier opus et ses bureaux redondants.
L'action est soutenue. Quelques scènes comme les mechas apportent de la variété.
La difficulté ne posera aucun problème. Le jeu est peut-être même trop facile en normal.
En comptant environ 45 minutes pour chacune des 14 missions, la durée de vie n'excède pas les 10-12 heures.
Online présent mais désert à cause d'une concurrence trop importante dans le genre FPS.
 

 MANIABILITE

18/20

RAS si ce n'est que l'arsenal s'est enrichi d'une interface en croix plutôt pratique pour le changement d'arme.  

 FUN
&
GAMEPLAY

  16/20 

Avec Project Origin, la série F.E.A.R. s'inscrit comme une licence avec laquelle il faudra réellement compter à l'avenir. Il se détache une véritable identité du gameplay et l'ambiance ne cesse de s'améliorer. Vraiment plaisant à parcourir. 


fear2_mechas2.jpg fear2_explosion.jpg  

PLUS LOIN

Campagne F.E.A.R. 2 Reborn


Pour 800 Points Microsoft, ce DLC propose de diriger un soldat Replica manipulé par Paxton Fettel (ennemi du premier volet, absent de F.E.A.R. 2) sur 4 missions. Attaquant sur les chapeaux de roues avec une nouvelle scène à bord d'un
mecha A.M.E, cette extension offre toutefois un rapport qualité/durée/prix discutable quand on sait qu'elle se termine en moins de deux heures. Le contenu en lui même n'est pas désagréable, mais la manière de le proposer oui.

(Screenshots éditeur)

 
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