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ASSASSIN'S CREED 2
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

box_assassinscreed2.jpg Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montreal
Genre : Action / Aventure / Plates-formes
Difficulté : Facile
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix
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Date de sortie : 19 Novembre 2009
Terminé par le testeur : Oui en Octobre 2010


Suite attendue d'un titre qui avait fait sensation mais déçu par sa répétitivité, Assassin's Creed 2 surpasse-t-il son aîné ?

Assassino Creed  

Changement de cap pour ce deuxième volet. La saga d'Ubisoft fait un bond dans le temps : de la fin du XIIe siècle à la fin du XVe. Et un bond géographique de Jérusalem à l'Italie. Pas le pays tout entier, mais quelques villes et régions bien connues. Au programme : Florence, la Toscane, Venise, La Romagne et Forli dans des décors toujours aussi somptueux, à l'image de son ambiance. Au coeur de la Renaissance, on ne dirige plus Altair, mais un nouveau héros, Ezio Auditore (à prononcer avec l'accent svp).

Quel lien avec l'aventure précédente ? A vous de le découvrir en jouant, mais sachez que le point de départ de tout ça est encore lié aux expérimentations autour de l'Animus. (Attention spoiler) C'est toujours Desmond Miles qui joue les cobayes de service dans cette étrange machine permettant de revivre les évènements passés dans la peau d'un autre. La première scène du jeu se déroule d'ailleurs de nos jours car l'histoire reprend exactement là où elle s'était précédemment arrêtée.

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C'est une fois dans la peau d'Ezio que les choses sérieuses commencent... ou presque. Soucieux d'offrir un personnage plus travaillé que le mystérieux Altaïr, Ubisoft nous fait carrément assister à la naissance du héros. On le retrouve ensuite quelques années plus tard, alors presque adulte, tandis qu'il profite de la vie avec son frère aîné dans les rues florentines.
A cette époque, la cité italienne est en proie à de multiples luttes de pouvoir et chaque clan y va de sa trahison. La famille Auditore en sera une des principales victimes. Un passage fort qui donnera dès lors, le véritable coup d'envoi du jeu. Car avant cela (les deux premières heures), le joueur se pose des questions concernant les choix d'Ubi. En effet, la jeunesse d'Ezio et son caractère d'alors ne sont pas forcément des plus accrocheurs. Toutefois, on comprend vite que cette mise en bouche était un passage nécessaire pour nous permettre de mesurer pleinement l'évolution de notre personnage suite aux évènements tragiques auxquels il est confronté. Du coup, le pari scénaristique est totalement réussi. L'attachement à Ezio se faisant immédiatement après ce rebondissement (prévisible malgré tout).
Les protagonistes (alliés ou ennemis) sont nombreux et travaillés. Il est possible de consulter une petite biographie de chacun en appuyant sur back à chaque rencontre. Parmi eux, des noms historiques. C'est avec plaisir qu'on se surprend à côtoyer dans un jeu vidéo Laurent de Médicis ou encore, fin du fin, le jeune Leonard De Vinci, ami fidèle d'Ezio ici. Si les équipes de Patrice Desilets (créateur de la série) ont bien sûr pris quelques libertés concernant les personnages, lieux et faits historiques présents dans le jeu, on appréciera le fait qu'elles aient aussi veillées à ne jamais trop s'éloigner de la réalité.
Couplé à un découpage du scénario soigné et quelques rebondissements bien sentis, cet ensemble de bons choix permet de se sentir concerné tout au long de l'aventure.

Et cette aventure, Ubisoft s'est appliqué à la rendre aussi amusante qu'immersive. Les objectifs sont plus variés qu'auparavant et la fastidieuse collecte d'indices précédant chaque exécution n'est plus qu'un mauvais souvenir. Certes, il faut toujours remplir divers objectifs avant d'être en mesure d'approcher la cible mais cela répond à une progression logique de l'intrigue et non plus à un camouflé destiné à rallonger la durée de vie. L'assassinat, discret ou pas, reste donc la fonction première de notre personnage. La furtivité a toutefois gagné en importance car les missions obligeant à ne pas se faire repérer sont nombreuses. Pour se faire plus discret que jamais, Ezio peut se faire aider moyennant finance. Soit à l'aide de courtisanes qui se chargeront de distraire les soldats (ces derniers sont des morts de faim ma parole), soit par des voleurs qui leur déroberont quelque chose avant de prendre la fuite pour les éloigner, soit, enfin, par des mercenaires qui engageront le combat sur les gardes verrouillés.


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Pour éliminer nos cibles et autres ennemis, les possibilités sont légions. Comme dans le premier, la lame rétractable reste une valeur sûre. Un objet que l'on utilise le plus souvent de façon sournoise. Pour assurer le spectacle, Ezio en a dorénavant une dans chaque main. Il est ainsi possible d'éliminer deux gardes en même temps en les prenant par surprise ou par les airs.
Au fil de l'aventure, et grâce aux inventions que Leornardo met au point chaque fois qu'on lui apporte des pages de Codex dissimulées un peu partout, Ezio acquiert des objets comme le pistolet ou la dague empoisonnée. Cette dernière est la façon la plus discrète d'envoyer un ennemi dans l'autre monde. Une simple piqûre suffit en effet à le faire délirer pendant une bonne minute avant de le voir s'effondrer au milieu des passants devenus spectateurs.
Pour le reste, on retrouve l'épée longue, l'épée courte et les couteaux de lancer. Leur utilité est la même qu'auparavant. Les couteaux permettent de se débarrasser de l'adversaire à distance et l'épée sort de son fourreau lors des combats. En dépit de quelques nouveaux mouvements, ces derniers paraissent encore plus faciles qu'auparavant et présentent un intérêt qui s'essouffle rapidement.

Au rayon nouveautés, notons qu'on peut acheter de nouvelles lames tout au long de l'histoire chez les forgerons de chaque ville. Les magasins sont ainsi beaucoup plus nombreux. Outre les armes, Ezio peut dépenser ses florins en bombes fumigènes (pour étourdir l'ennemi quelques instants) ou
acheter des cartes indiquant la position des coffres à trésors dans chaque quartier. Dans un autre domaine, il est possible, à tout coin de rue, de faire le plein de remèdes chez le médecin ou de se soigner pour un peu moins cher.
Inutile mais appréciable, le teinturier permet quant à lui de changer de look et les marchands d'art vendent des tableaux qui viendront orner l'intérieur du pavillon familiale.


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De quoi s'agit-il cette maison ? Tout simplement d'une battisse située à Montériggioni et dans laquelle Ezio investi afin de la rénover. Etant un lieu touristique, celle-ci rapporte de l'argent toutes les vingt minutes dans un coffre. A chaque passage, le joueur rafle la somme. Un concept intéressant mais malheureusement pas suffisamment poussé pour y trouver un grand intérêt sur le long terme. Car une fois toutes les améliorations et rénovations achetées, on se retrouve avec une tonne de florins à ne plus savoir qu'en faire. D'autant que le nombre d'équipements et d'armes n'est pas non plus pharaonique et que tout cela devient désuet une fois qu'Ezio a obtenu l'armure d'Altaïr. Au top niveau en matière de protection et d'aisance, celle-ci ne s'offre à nous qu'après avoir trouvé les six glyphes sacrés cachés dans différents monuments historiques. Baptisés Tombeaux des assassins, ces niveaux (facultatifs) mettent en avant l'aspect plate-forme du titre et se rapprochent de ce qu'offre traditionnellement, un épisode de Tomb Raider, ou le dernier épisode de Prince of Persia

Le gameplay se voit aussi doté de passages strictement ponctuels jouant la carte du spectacle. Je veux par exemple parler de la poursuite en chariot dans les montagnes de la Romagne ou encore l'envol d'Ezio au dessus des toits enflammés grâce au prototype d'ailes fabriqué par Leonardo. Pour le reste, on retrouve ce qui se faisait dans l'original. Outre la recherche de plumes (remplaçant les drapeaux de Jérusalem), de nombreux habitants peuvent nous proposer des missions annexes permettant... de gagner toujours plus d'argent. Actions punitives, contrats d'assassinats, livraisons de messages ou courses avec des voleurs viennent ainsi remplir notre bourse. Voilà comment on termine le jeu avec plus de 250 000 florins et ce, en ayant à peine découvert la moitié des coffres à trésors. Dommage encore une fois que tout cela n'ait pas plus d'intérêt sur le long terme.
A l'inverse, une des quêtes secondaires apporte son lot de révélation pour quiconque sait lire entre les lignes. De nombreux édifices comportent en effet d'étranges signes (visibles avec la vision d'aigle) permettant de déchiffrer un code secret en résolvant des énigmes. Ces dernières oscillent entre logique et torture de méninges. Chaque code secret dévoile un bout de vidéo qui permettra d'assister à une séquence complète, pour le moins surprenante. Les codes étant au nombre de 16, l'entreprise demande un travail de recherche important et met l'esprit à rude épreuve.


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Pour être complet, sachez qu'on retrouve les nombreuses escalades de tours et autres clochers pour débusquer tous les points d'observation avant de s'essayer à des sauts de l'ange toujours plus vertigineux. La liberté d'action restant un des points forts du jeu, on peut voler, agresser et supprimer n'importe qui (le nombre de victimes innocentes est toutefois limité pour ne pas faire d'Ezio ce qu'il n'est pas) au risque d'être poursuivi par les gardes. Si l'alerte est donnée, on peut alors les combattre ou prendre la fuite. Les solutions s'offrant à nous sont les suivantes : se cacher dans les bottes de foins, s'asseoir sur un banc le plus naturellement du monde ou tout simplement, les semer sur les toits de la ville.
Directement liés à cela, notre réputation et l'intérêt des gardes concernant nos faits et gestes. Dorénavant, cela ne dépend plus d'un simple voyant passant d'une couleur à l'autre. Un losange en haut de l'écran se remplit de rouge à chaque délit commis et la méfiance des gardes est relative à son taux de remplissage. Il est heureusement possible de redevenir incognito en arrachant un certain nombre d'affiches réclamant notre tête ou en soudoyant les hérauts qui mettent la population en garde contre notre personne. La première solution est longue, la seconde coûte cher, alors il en existe une troisième consistant à éliminer un témoin permettant de faire tomber la jauge à zéro. Le plus dur étant de tomber nez à nez avec lui.


Alors quel bilan dresser à propos de cet Assassin's Creed 2 avec tout ça ? Un bilan positif forcément. Car les développeurs ont tenu compte des reproches faits au premier opus. Ils ont, on l'a vu, corrigé une progression maladroite, rendu le personnage principal attachant sans lui enlever sa classe naturel et approfondit le gameplay sur bien des aspects.
La marge de progression reste toutefois intéressante. Il faudra notamment revoir l'intérêt des combats et chercher à bonifier l'idée d'entretenir un QG. En tout cas, si on se réfère au travail accompli entre les deux premiers épisodes, on se dit que le prochain ne devrait pas être loin de la perfection.

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GAMELYMETRE
88% 

 REALISATION

19/20

C'est toujours aussi beau et les baisses de frame-rate semblent avoir disparues.

 IMMERSION

18/20

On s'attache au héros, on apprécie les rencontres avec les personnages historiques et on se régale d'une histoire qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Le tout au coeur d'une Italie en pleine Renaissance plus vraie que nature.

PROGRESSION 

17/20

Le tir a été corrigé avec une approche plus élaborée pour chaque mission. On répète malgré tout souvent les mêmes tâches mais on ne s'en rend pas compte grâce à un rythme mieux pensé. La durée de vie est importante avec entre douze et quinze heures en traçant, ou du double au triple en remplissant les quêtes secondaires.
La difficulté ne posera de problème à personne.

 MANIABILITE

16/20

On a gardé la même base avec quelques changements concernant l'interface. Plutôt efficace malgré, toujours, quelques caméras problématiques dans certaines situations.  

 FUN
&
GAMEPLAY

  18/20 

L'effet de surprise ne marche plus mais l'évolution est suffisamment notable pour compenser cela. Assassin's Creed 2 parvient à capturer le joueur, jusqu'à lui faire oublier que dormir est indispensable à son bien-être. Attention au temps, on ne voit pas les heures passer dans cette Italie du XVe siècle. 


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PLUS LOIN

Les niveaux manquants en DLC payants
Dans l'histoire, une pirouette scénaristique fait passer le joueur de la mémoire génétique 11 à la quatorzième et dernière.

Il est toutefois possible de combler ce vide en faisant chauffer sa carte bancaire.

 Mémoire génétique 12 : La bataille de Forli

Pour 320 MS Points (environ 3.50 €) Ezio pourra venir en aide à Catherine Sforza et ses enfants attaqués dans la Forteresse de Forli. Quelques missions sauvetage ici et là permettent à Ezio de croiser à nouveau cette charmante dame, avant d'être sérieusement pris en défaut par un mystérieux personnage à la fin de la séquence. Un passe temps comme un autre qui prolonge l'expérience et offre aussi la possibilité de s'essayer à nouveau aux ailes de Leonardo depuis une tour abandonnée.
Pour connaître la suite, il est obligatoire d'investir dans le DLC suivant.

Mémoire génétique 13 : Le Bucher des Vanités + Lieux secrets

La suite directe de la Bataille de Forli nous emmène à Florence découvrir un nouveau quartier assez grand pour proposer 7 nouveaux points d'observation (rapprochés je le concède). Plus long et plus intéressant à jouer que le précédent, ce DLC nous demandera d'éliminer pas moins de 9 cibles pour pouvoir mettre fin aux agissement d'un prêtre rendu fou par... à vous de le découvrir.
Ce DLC est vendu seul pour 320 MS Points ou en Pack avec trois lieux secrets pour 560 MS Points.
Ces trois niveaux supplémentaires (offerts dans la collector Black Edition) s'apparentent aux Tombeaux des Assassins avec de nombreuses séquences plates-formes. Deux d'entre eux offrent des coffres remplis d'argent sans intérêt. Le troisième (le premier disponible sur la carte en fait) est en revanche important sur le plan du scénario, puisqu'il permet de venir en aide à Laurent de Médicis dans son palais. Rien pour cela, il peut s'avérer intéressant de prendre le pack complet.

Pour environ 10 euros, Ubisoft nous permet donc de prolonger l'expérience avec un intérêt plus ou moins grand. Mais il aurait été plus honorable d'offrir ces séquences gratuitement une fois le jeu terminé ou certaines quêtes secondaires accomplies.
Le procédé fait un peu radin pour le coup.

 
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(Screenshots éditeur)

 
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