Editeur : Capcom
Développeur : Blue Castle Games
Genre : Survival / Action
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1
Langage : Anglais (voix) / Français (textes)
Date de sortie : 31 Août 2010
Terminé par le testeur : Oui
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Un mois avant la sortie du vrai Dead Rising 2, Capcom met en vente ce prologue au prix de 400 MS points (5 euros) en téléchargement exclusif sur Xbox 360. Alors, sommes-nous en présence d'une arnaque ou d'un cadeau à petit prix pensé pour les fans ?
Another one there ?
Il a fallu attendre plus de trois ans pour voir Dead Rising pointer à nouveau le bout de son nez sur consoles.
Mais avant d'aller traîner leurs carcasses pourries du côté, aussi, de la PS3, les autres zombies de Capcom (après ceux de Resident Evil) reviennent dans ce contenu exclusif à la 360. Le premier volet reste à ce jour comme l'un des jeux les plus marquants
des débuts de la console de Microsoft. Zombies, fun, variété, défouloir, liberté de
mouvement, actions loufoques et challenge ô combien élevé avaient fait
des aventures de Frank West une expérience hors du commun à plus d'un titre. Ce Dead Rising 2 Case Zero a
pour sa part la mission de poser les bases de la véritable suite à
venir (sortie un mois plus tard).
Le joueur incarne Chuck Greene. Agé d'une quarantaine
d'année, il porte un blouson trahissant un certain penchant pour les
deux roues cylindrées et ses cheveux blonds le différencient de Frank West, héros reporter du premier volet. Outre ce détail physique, ce qui distingue davantage Chuck de Franck, c'est qu'il est père d'une petite fille, Katey. Par malheur, l'enfant est atteint du virus transformant les êtres vivants
en zombies. Son père - et donc le joueur - doit lui injecter
quotidiennement une dose de Zombrex, médicament expérimental permettant
de repousser l'évolution de la transformation (certains éléments semblent remettre en cause son efficacité).
Chuck semble s'en sortir plutôt bien jusqu'au moment où un inconnu lui
vole sa voiture avec à l'intérieur, le sac contenant une réserve de
Zombrex. Sans véhicule, perdu dans une ville déserte répondant au nom
de Still Creek, papa Greene et sa fille vont devoir lutter pour survivre.
C'est à ce moment là que l'on prend le contrôle. Katey mise en
sécurité, à nous d'explorer les allées et bâtiments de cette ville
fantôme ou presque, puisqu'un bon millier de zombies squatte les rues.
On retrouve là les bases du gameplay de Dead Rising premier du
nom. On est plus ou moins libre de tout faire, tout toucher et chaque
objet ramassé peut servir d'arme avec une efficacité variant d'un
extrême à l'autre. Sur ce point, Case Zero permet de se
familiariser avec ce qui sera certainement une des bases du second
volet : l'assemblage. Après avoir trouvé un atelier, Chuck peut
s'essayer aux combinaisons d'objets les plus folles comme celle d'un
fusil à pompe et d'une fourche, ou encore la très médiatisée pagaie avec deux
tronçonneuses. Tout ne s'accorde pas avec tout, mais les possibilités
sont déjà nombreuses pour un jeu aussi court.
Car il faut préciser que ce prologue se termine en 3-4 heures
maximum. Une durée suffisamment longue pour recommencer le jeu deux ou
trois fois. Comme dans l'original, Chuck est faible, lent et
dispose d'une faible palette de mouvements au départ. Il faut donc
accepter certains Game Over ou mauvaises fins (il y en a six de A à F)
pour conserver les points d'expérience acquis et améliorer tout ça au
fil des parties.
Scénaristiquement, notre héros a deux jours pour récupérer du Zombrex
et fuir la ville avant l'arrivée de l'armée, toujours aussi amicale.
Deux jours pendant lesquels il fera connaissance des lieux, sauvera ou
pas quelques survivants semblant un peu plus débrouillards que dans le
premier opus (de bon augure pour Dead Rising 2) et affrontera un psychopathe mal luné. Comme Frank West en
son temps, il s'amusera à découper du zombie avec un sabre, alimenter
sa barre de vie avec des jus d'oranges et autres denrées alimentaires
ramassées ici et là, sans oublier de changer de tenue pour le meilleur
ou pour le pire. Une petite scène à moto, par ailleurs pas très maniable, nous attend même pour l'ultime séquence de la fin A.
Dernière précision pour la route, les niveaux de progression obtenus pourront être importés au début de Dead Drising 2. N'imaginez pas pour autant prendre trop d'avance puisque la progression de Chuck ne dépasse pas ici le niveau 5. Mais c'est toujours ça de gagner et la preuve que Capcom souhaitait vraiment faire plaisir aux fans. Ce Dead Rising 2 Case Zero est en effet un vrai cadeau de la part de
l'éditeur japonais qui nous met l'eau à la bouche en attendant la vraie suite. A ne
manquer sous aucun prétexte, surtout à ce prix là.
GAMELYMETRE
82%
REALISATION
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15/20
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On est sur la base du premier épisode mais avec un frame-rate inférieur et quelques textures pas terribles.
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IMMERSION
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17/20
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Bien
sûr, avec une trame qui s'étend sur deux heures, on n'a pas le temps de
s'imprégner de l'ambiance comme on pouvait le faire dans le Centre
Commercial de Willamette. Toutefois les fondations sont là avec un sens
du devoir fort chez Chuck et une bonne pincée de personnages plus tarés
les uns que les autres.
Concernant les bruitages, voix et musiques, on retrouve là aussi la marque de fabrique de la série.
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PROGRESSION
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16/20
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6
heures au maximum, ce n'est pas très long pour faire le jeu de fond en comble.
Surtout qu'après en avoir fait le tour, il n'y a plus aucun intérêt à y
revenir. Quoique, le jeu est tellement délirant, qu'on se surprend à
découper du zombie rien que pour le plaisir.
La difficulté de ce prologue est pour sa part mieux dosée que dans le
premier Dead Rising et le rythme de progression excellent puisqu'à
toujours notre guise. En effet, à nous de choisir de subir les impératifs de
temps imposés par l'histoire ou bien de flâner dans Still Creek jusqu'à l'heure fatidique.
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MANIABILITE
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16/20
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L'expérience
aidant, ceux qui ont fait le premier Dead Rising ne seront pas
perdus le moins du monde en prenant le contrôle de Chuck. Les autres devront s'adapter à sa lourdeur de base. Il faut rappeler que ses stats lui sont défavorables au début de l'histoire, comme elles l'étaient pour Frank à l'époque.
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FUN
&
GAMEPLAY
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18/20
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Dead
Rising reste Dead Rising, autrement dit un modèle de fun qui promet
d'être multiplié par 100 vu le potentiel offert par l'assemblage
d'objets. Ici, les possibilités sont limitées, mais elles mettent l'eau
à la bouche. Le 2, vite !
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(Screenshots éditeur)
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