Editeur : Activision
Développeur : Infinity Ward
Genre : FPS Guerre
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1 à 4 / 18 Online
Langage : Français
Date de sortie : Novembre 2009
Terminé par le testeur : Oui
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Attendu comme le messie après la performance du premier Modern Warfare, ce deuxième opus (mais sixième Call of Duty) enfonce le clou question mise en scène.
Saison 2
Déjà très proche des meilleurs films
d'action et séries TV, le premier Modern Warfare nous avait laissé le
souvenir de multiples scènes dantesques au sein de sa campagne. Suite directe de l'histoire, MW2 ne lésine pas sur les moyens pour
marquer le joueur de son empreinte.
Après un générique d'intro
illustrant brièvement les précédents exploits de Soap Mac Tevish et du Capitaine
Price, on se retrouve comme d'habitude au milieu d'un camp de base
pour y apprendre le maniement des armes et, éventuellement, faire connaissance avec les nouveautés
du gameplay. Ces dernières étant minimes, l'habitué ne sortira pas de
ce tutorial très surpris. A l'inverse, les premiers niveaux vont lui
mettre quelques claques dont il se rappellera.
Après quelques échanges
de coups de feu aussi efficaces que classiques, notre personnage (un
parmi d'autres que l'on dirigera comme le veut la coutume de la série)
se
retrouve à jouer les Stallone façon Cliffhanger au sommet de
montagnes
glacées. Sauts improbables et escalade vertigineuse nous donnent le
tournis
avant de nous plonger dans le feu de l'action ou presque. La deuxième
partie du niveau joue en effet la carte de l'infiltration. Un premier
mélange de sensation réussi, agrémenté d'une autre surprise appréciable.
A ce stade de la campagne, le
joueur n'est qu'un bleu qui a encore tout à prouver. Il lui faut donc
être aiguillé par un as des opérations. Ce type n'est autre que
Soap Mac Tevish que l'on dirigeait dans Call of Duty 4. A ce moment
là, quiconque suit la série se demande alors ce qu'il est advenu du
Capitaine Price jusqu'ici dévoué à cette tâche. Ne craignez rien, la
réponse est au coeur du jeu. Une preuve qu'Infinity Ward ne laisse rien au hasard et
n'oublie pas les fans.
L'histoire multiplie ainsi les
rebondissements, les vrais, ceux qui nous laissent manette en main en
train de laisser échapper à voix basse un "noooooon, quel enfoiré" ! La
relation avec les leaders ennemis est aussi soignée, de manière à
donner
à ces derniers une certaine légitimité dans leur combat. Ce background
immersif souffre toutefois d'explications qui manquent parfois de
clarté.
Le lien d'un niveau à un autre se faisant via des dialogues illustrés
par de multiples déplacements sur une carte du monde futuriste, on a
souvent du mal à comprendre de quoi il retourne. De ce fait, il arrive
de débarquer dans un niveau sans avoir parfaitement saisi les
évènements qui nous y ont amené. Un défaut à corriger la prochaine
fois, car cela rend la cause défendue par le joueur assez confuse,
voire discutable.
En apparence, celle-ci est noble, mais parce que la fin
justifie les moyens quand il s'agit de sauver le monde, les
développeurs ont osé inclure une scène qui fera date dans l'histoire
du jeu vidéo. Celle-ci va tellement loin, qu'elle désarme le plus
expérimenté
d'entre nous. Conscient de cela, l'éditeur a inclus la possibilité de
zapper ce passage. Heureusement, c'est ici le seul GROS cas
de conscience de l'histoire.
Et cela n'empêche pas le reste de nous en
mettre plein les yeux. L'accent est une nouvelle fois mis sur les cut-scenes et leurs
interactivités qui poussent le bouchon encore plus loin que l'ultime action
de Call of 4. En bonus, on a droit à des courses de moto-neige et de scooter des mers
qui viennent dynamiser une action déjà explosive. Les scènes de bombardements
stratégiques initiées dans le premier Modern Warfare sont eux aussi, toujours là, avec leur vision
thermique.
Autre nouveauté de cet épisode, les ouvertures de portes musclées se jouant au ralenti
pour avoir le temps (mais pas trop) de cibler les terroristes en
épargnant les otages. Si elles sont réussies, ces séquences n'échappent pas à la
comparaison avec Rainbow Six. Dans ce domaine, il est clair que ce dernier reste un
maître en la matière grâce au confort de son équipement et de ses options.
Modern Warfare 2 propose quoi qu'il en soit tous les ingrédients
nécessaires pour des batailles inoubliables et périlleuses aux quatre
coins du monde. Neige, désert, campagne, ville assiégée, favelas
meurtriers, bâtiment historique dévasté... chaque niveau offre un
terain de jeu aux vertus uniques. Les objectifs variant régulièrement,
le rythme de progression est encore une fois des plus élevés pour le
plus grand plaisir du joueur. Tenter la chose en Vétéran provoque
autant de crises de nerfs devant les multiples échecs que de fierté en
cas de succès. La notion de survie y est des plus palpables. A vous de
voir ce que vous souhaitez ressentir en jouant.
Une seule certitude,
peu importe le niveau de difficulté choisi parmi les quatre proposés,
vous sortirez conquis. Le seul petit reproche concerne peut-être
l'absence de Lean qui rend impossible le coup d'oeil rapide caché derrière un
mur ou une barricade. Il faut donc s'exposer absolument (et donc mourir en
Vétéran) pour localiser certains tirs ennemis. Rageant en 2010, mais
pas insupportable, puisque les Points de contrôle sont nombreux, et qu'il est toujours possible de s'accroupir,
s'allonger et sprinter !
A l'instar de son prédécesseur, cet opus propose un
multi en ligne des plus soignés. Toujours pas de succès déblocables le
concernant, mais un nombre de modes, de cartes et de joueurs disponibles
suffisamment important pour en faire le jeu le plus joué sur le réseau
pendant de longs mois. L'excellence du level-design n'y est pas non
plus étrangère.
Une nouveauté parmi les modes proposés fait toutefois son apparition : les Opérations Spéciales jouables en coopération. A
travers les niveaux traversés dans la campagne solo mais avec de
nouveaux objectifs, il est possible de mettre en place des stratégies
avec un ami pour des sensations garanties. On se retrouve
ainsi à répéter à l'autre les ordres dictés par Mac Tevish ou Price dans
les autres épisodes du genre : "Tu vois les deux mecs là-bas.
Prends celui de gauche, je m'occupe de celui de droite. A trois ..."
Terriblement grisant. Ces missions présentent aussi un ennemi inédit,
le mastodonte, hyper résistant et dangereusement mortel sans une
technique appropriée. Là encore, le mode Vétéran demandera une entente
parfaite entre les deux joueurs, tandis que la tâche semble carrément
impossible en solo (mais vous pouvez toujours essayer).
Avec tout ça, et malgré quelques défauts ou l'audace de certaines
scènes qui pourra en rebuter plus d'un, on comprend mieux pourquoi ce titre s'est imposé en quelques semaines comme le produit
culturel le plus vendu de tous les temps en France. Pas le meilleur jeu, ni le meilleur FPS, même s'il n'en est sans doute pas
loin, mais une des expériences les plus marquantes de cette génération de machines.
GAMELYMETRE
90%
REALISATION
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18/20
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On
pourrait le croire égal avec le premier sur ce plan mais Modern Warfare
2 va plus loin dans les détails du genre impacts, éclaboussures et
mouvements de la nature, même si d'autres jeux font mieux. L'ensemble est en
tout cas propre et clinquant du début à la fin, avec des visages
détaillés.
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IMMERSION
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18/20
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Harry
Gregson Williams et Hans Zimmer sont toujours dans le coup pour des
musiques sensationnelles. Le doublage est encore d'excellente facture
et l'histoire, comme la mise en scène, est bluffante.
La narration manque toutefois de clarté.
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PROGRESSION
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19/20
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Une
douzaine d'heures pour la Campagne (en Vétéran), une dizaine pour les
Opérations Spéciales (toujours en Vétéran) et un multi inépuisable.
Sans parler d'un rythme de progression et d'action exemplaire. En un mot : intense !
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MANIABILITE
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17/20
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A
vous de trouver la config qui vous convient le mieux dans les options
mais ne cherchez pas le Lean (se pencher sur le côté pour juger une situation derrière un obstacle), il n'y en a pas. Dommage, car le reste
est bien sûr très précis.
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FUN
&
GAMEPLAY
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18/20
|
On
est toujours aussi dirigé mais la mise en scène franchissant encore un
palier, on n'a pas envie de s'en plaindre. Et puis, quelques niveaux
laissent aux joueurs la possibilité de procéder en douceur étape par
étape ou de tout péter à grands coups de canon. Un brin de liberté, en attendant la suite, sans doute toujours plus
spectaculaire.
Une série qui ne cesse de mettre la barre de plus en
plus haute.
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(Screenshots éditeur)
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