Editeur : Vivendi Universal Games Développeur : Monolith Productions Genre : FPS Difficulté : Moyenne Joueur(s) : 1 à 16 (online) Langage : Français (textes et voix) Date de sortie : 10 Novembre 2006 Terminé par le testeur : Oui en Juillet 2010
Deux objectifs pour ce FPS qui lorgne du côté des Survival-horror : nous effrayer et nous proposer des adversaires plus rusés que d'habitude.
First Encounter Assault Recon
Voilà pour la signification des initiales du
titre du jeu. Le F.E.A.R. est l'unité secrète dont fait partie notre
personnage. L'histoire commence dans un bâtiment abandonné avec pour
objectif de retrouver Paxton Fettel, un être mal attentionné qui
détient des pouvoirs hors du commun. Au coeur d'un projet secret dont
il semble vouloir dénoncer les méthodes, Fettel a pris
le pouvoir de soldats Replica pour assouvir sa vengeance. Kezako un
Replica ? C'est une sorte de clone entraîné au combat et dirigé par la
pensée de Fettel. Ne comprenez pas par là qu'ils sont dépourvus de
toute prise d'initiative. Les Replicas, comme les autres ennemis
humains rencontrés dans le jeu, sont capables de communiquer entre eux
et d'établir des tactiques pour causer notre perte.
Lorsqu'on déboule dans une pièce avec notre torche à la main, il
est ainsi courant d'entendre un ennemi signifier notre présence aux autres d'un simple "Torche !". Il en va de même pour tout
bruit susceptible de trahir notre arrivée (pas, coup de feu...).
Faut-il la jouer infiltration pour autant ? Pas du tout. C'est
d'ailleurs impossible puisqu'on est dans tous les cas repéré en moins de deux secondes.
Tout cela a surtout pour but de démontrer la puissance d'une IA
supérieure à la moyenne pour le genre, aussi caractérisée par les replis de
l'ennemi lorsque celui-ci se sent pris au piège. Dans ce même registre, il peut effectuer des déplacements
destinés à nous prendre à revers. Le pari est donc réussi sur ce point.
Concernant l'aspect effrayant de F.E.A.R., le résultat est moins probant. Certes, l'ambiance générale laisse planer un doute perpétuel sur ce qui est en train de se passer et les apparitions soudaines
d'Alma (spectre d'une petite fille qui semble capable de tout brûler
sur son passage) ont de quoi nous rendre inquiet. S'il est vrai que
l'obscurité permanente n'est pas là pour nous rassurer, les moments censés nous
faire sursauter sont malheureusement malhabiles ou
prévisibles pour la plupart. Bon allez, un passage ou deux, notamment vers la fin
relèvent un peu le niveau. Reste que dans l'ensemble, on est loin de l'angoisse constante ressentie dans Condemned, développé par le même studio, sur cette même console.
Point de vue gameplay, la prise de risque est minime de la part des
développeurs. On retrouve des bases efficaces avec un arsenal correct
aussi bien en qualité qu'en quantité. Inspiré, le level-design
rappelle par endroit le travail de Valve pour Half-Life. L'interface est de cet acabit, avec une jauge de vie numérotée et une protection supplémentaire caractérisée par l'emploi de gilet par balles. Classique mais
agréable, cette approche sans surprise offre de bons moments et une
progression sans trop de longueurs. Les combats sont nombreux à l'image des
ennemis qui nous assaillent. Régulièrement plongé dans une embuscade,
le joueur peut heureusement compter sur un mystérieux pouvoir que
possède notre personnage. En pressant Lb, on peut en effet ralentir le temps l'espace
d'un instant grâce à une jauge qui se vide et se recharge
automatiquement. Cette sorte de bullet-time permet d'apprécier au
mieux la trajectoire des balles tirées à notre encontre ainsi que de
prendre son temps pour viser. La maniabilité sans accroc n'est pas là pour
nous déplaire et il n'y a guère que l'aspect graphique pour nous
permettre de râler un peu.
Supportant mal le poids des mois, la réalisation de F.E.A.R. ne tient
pas la route face aux autres jeux Xbox 360 sortis à la même période.
Même si cela n'empêche pas de le parcourir avec plaisir, le constat
n'en est que plus sévère quelques années après.
Loin d'être irréprochable et de faire figure de référence dans le genre
FPS ou horreur, F.E.A.R. pose les bases d'une histoire qu'il sera
intéressant de creuser dans les futures épisodes et add-on. Le soft de
Monolith Productions peut surtout se targuer de franchir un nouveau
pallier sur le plan de l'intelligence artificielle.
Comme il n'est pas très long (une douzaine d'heures), il y a peu de raisons de faire l'impasse sur ce FPS qui, à défaut d'être
indispensable, compte pour la culture.
GAMELYMETRE 72%
REALISATION
11/20
Le tout a pas mal vieilli et souffre de la concurrence. En revanche, pas de bugs à déplorer, ni de texture accrocheuse.
IMMERSION
15/20
L'atmosphère
est travaillée mais n'atteint pas l'ambition qu'elle semblait s'être
fixée. On s'inquiète quelques fois mais le tout manque de surprise et
d'effet de mise en scène pour nous effrayer réellement.
L'histoire semble plus complexe qu'il n'y parait mais il faudra jouer aux suites pour en saisir les tenants et aboutissants.
PROGRESSION
15/20
10
niveaux découpés en plusieurs actes que l'on parcourt comme un bon
petit FPS à l'ancienne. L'ensemble manque cependant de surprise et de
variété, caractérisé par une action qui se déroule presque essentiellement dans des bureaux.
On ne peut s'empêcher de trouver répétitif les multiples combats malgré l'intérêt offert par l'IA (4 niveaux de difficultés).
Multijoueur présent mais peu attirant.
MANIABILITE
17/20
Prise en main facile et ergonomie bien pensée pour le pad 360 malgré un système de visée appliquée trop peu marqué.
FUN
&
GAMEPLAY
14/20
Un
bon jeu qui procure quelques bonnes sensations. Mais à trop s'appliquer
à remplir le cahier des charges du FPS classique, il oublie de varier
les plaisirs et de nous surprendre, y compris sur le point de
l'immersion qu'on annonçait exceptionnelle, mais qui déçoit à mon sens.