Editeur : Activision
Développeur : Treyarch
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1 à 4 en local, 24 en ligne
Langage : Français
Date de sortie : Novembre 2006
Terminé par le testeur : Oui
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Premier épisode décrié de la série, ce Call of Duty est pourtant loin d'être mauvais.
Prise de risque minime
Ce
troisième volet a fait couler beaucoup d'encre. Beaucoup lui reprochent
notamment son manque d'innovation et une réalisation somme toute moins
maîtrisée que la précédente. Un nom revient souvent dans ces critiques
: Treyarch. Ce studio est chargé par Activision d'assurer
l'intérim afin de permettre une fréquence de sortie annuelle pour sa série
pendant qu'Infinity Ward peaufine la future "vraie suite". Sachant
cela, beaucoup ont descendu ce jeu en oubliant de le regarder avec une
certaine objectivité. En effet, ce Call of Duty 3 en a dans le ventre.
Graphiquement pour commencer,
l'évolution n'est pas énorme mais bien présente, pour un jeu sorti en
2006 et rivalisant encore avec la concurrence plusieurs années après.
Les visages se révèlent assez expressifs, les explosions et fumigènes
maintiennent le niveau du second opus et l'herbe est bien rendue avec
notamment, le passage des soldats visibles sur cette dernière. On peut
il est vrai reprocher une animation vieillissante, quelques collisions
étranges et des textures accrocheuses qui vont parfois nous obliger à
contourner un simple morceau de bois posé sur le sol. On sent qu'à
défaut de tenter de révolutionner l'approche graphique du FPS
historique, Treyarch a souhaité maintenir le niveau de qualité du
précédent.
En y regardant bien, ce
troisième épisode n'est rien de plus qu'un Call of Duty 2.5.
On est toujours plongé en pleine seconde Guerre Mondiale et on vit la chose à travers le regard de différentes factions
(Américaine, Anglaise, Canadienne et Polonaise). A noter que si on ne
les contrôle toujours pas, les Français sont représentés par des PNJ
très présents tout au long des 15 missions. C'est là où ce troisième
épisode fait mieux que le précédent, en offrant une histoire mieux
racontée. Sans avoir recours à quelconques cinématiques, la mise en
scène nous fait découvrir des relations parfois compliquées entre
soldats alliés de pays différents. En outre, les liens entre certains
personnages et des traits de caractère représentatifs de l'être humain
(sens du devoir, peur de mourir...) offrent quelques moments d'émotion
quand l'un d'eux vient à tomber au combat. Pas de quoi avoir la larme à
l'oeil mais un petit plus bienvenu pour l'immersion. Immersion qui peut
toujours compter sur un doublage français appliqué, des bruitages aussi
présents que réalistes et des musiques de grandes qualités.
Peu l'ont souligné, mais Treyarch et Activision se sont appliqués à confier les musiques de leur jeu à Joel Goldsmith (la série Stargate SG-1...), compositeur américain, fils de Jerry Goldsmith (Gremlins, Rambo, le 13e Guerrier...) décédé en 2004.
On sent la patte cinématographique du digne fils de son père et les
compositions donnent une autre dimension à toutes les scènes épiques du
titre.
De ce côté là, on regrette que les développeurs n'aient pas su proposer
des moments aussi marquants qu'Infinity Ward dans CoD2. Certes
l'adrénaline et le danger sont constamment présents, mais aucune scène ne sort vraiment du lot. L'action est en revanche plus variée. Quelques nouveautés
font ainsi leur apparition dans le gameplay. On conduit plus souvent par exemple. La campagne polonaise nous mettra encore aux commandes
d'un char mais on sera aussi au volant d'une jeep à plusieurs reprises
pour fuir les tirs ennemis. Plutôt maniables, ces passages offrent une
vraie respiration. Il arrive aussi au détour d'une porte qu'on se fasse
surprendre au corps à corps par un Allemand. Il faut alors jouer des
gâchettes (celles du pad) pour reprendre le dessus au coeur d'une mise en scène
pensée pour la chose. Placer des explosifs demandera aussi un peu plus
qu'une simple pression sur X pour garder le joueur sous
pression. Des petits plus qui là encore, ne révolutionnent pas le genre,
mais s'avèrent très agréables.
Se terminant en une petite dizaine d'heures en normal, les 15 missions
peuvent bien sûr se jouer dans différents niveaux de difficulté pour
s'adapter au joueur. Le multi n'est pas en reste et propose un large
choix de modes avec la possibilité de conduire des véhicules et, chose
surprenante, la capacité de sprinter, absente du solo.
En bref, malgré quelques choix étranges et des petits ratés ici et là,
En Marche Vers Paris ne s'impose pas comme une référence du genre mais
maintien le niveau de la série parmi une certaine élite. Si vous n'avez pas encore eu votre dose de
Seconde Guerre Mondiale en jeu vidéo, vous avez ici ce qu'il vous faut.
GAMELYMETRE
79%
REALISATION
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16/20
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Pas beaucoup de variété dans les décors mais un rendu de très bonne facture pour un jeu de 2006.
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IMMERSION
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17/20
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Il
manque les moments épiques du précédent volet mais l'histoire et les
personnages sont plus intéressants. La musique est somptueuse,
l'ambiance explosive à plus d'un titre.
L'interface garde ses petites citations historiques à l'écran du Game Over.
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PROGRESSION
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14/20
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Il est temps de passer à un autre conflit. Malgré
quelques séquences variées et un rythme soutenu, les 15 missions
n'évitent pas le côté répétitif à cause d'objectifs qui à force,
finissent par se ressembler. Côté durée de vie on reste dans le court et efficace avec un peu moins de 10h.
Le multi a tout ce qu'il faut pour prolonger l'expérience.
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MANIABILITE
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17/20
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La même que dans le deuxième volet avec en sus, des conduites de véhicules réussies (sauf le calamiteux passage en barque).
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FUN
&
GAMEPLAY
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15/20
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Le
début est un peu lent, car on l'impression d'user d'un gameplay déjà vu et revu. Puis, on s'attache aux différentes factions et on
prend goût aux quelques séquences de conduite. On passe un bon moment qui n'a rien d'inoubliable, mais un bon moment quand même. Le multi propose des options pouvant être très funs.
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(Screenshots éditeur)
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