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DEVIL MAY CRY 3 DANTE'S AWAKENING SPECIAL EDITION
Tests - Playstation 2
Écrit par Latin Cygnus   

boxdmc3.jpg Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Genre : Action
Difficulté : Difficile
Joueurs : 1
Langage : Anglais (voix) Français (textes) 16ans.gif
Date de sortie : Mars 2005
Terminé par le testeur : Oui


Après une suite décevante, la saga Devil may Cry reprend ses lettres de noblesses mais veut nous en faire baver.

Absolutly crazy ! 

dmc3_duel.jpg D'emblée, Capcom donne le tempo. Introduction soignée en images de synthèse, mise en scène extrêmement dynamique et narration appliquée... nous voilà en présence d'un titre qui vise le haut de tableau. Après une suite sans saveur, Devil May Cry 3 nous invite à explorer le passé de Dante, s'amusant au passage à faire apparaître un 0 pendant l'écran titre, avant de le transformer en 3.
Plus jeune donc, notre héros qui prend à peine possession de son local, n'a pas encore trouver de nom pour sa boite de chasseur de démons. Pas trop le temps d'y réfléchir que son frère Vergil apparaît, non pas pour proposer une soirée foot-pizza, mais plutôt pour le prévenir qu'il veut ouvrir le passage entre le monde démoniaque et celui des humains. Le même scellé par leur père, Sparda, il y a bien longtemps. Le genre d'annonce qui gâche la soirée, et qui va obliger les deux frères à "se foutre sur la gueule".
Très vite, on se rend compte qu'en prenant le contrôle du jeune Dante, on retrouve le personnage charismatique du premier épisode, et non l'étrangement silencieux du second. Provocations, railleries, réponse à tout et sens du spectacle sont les domaines dans lesquels notre héros excelle, surtout lorsque l'adversaire fait 20 fois sa taille. Marrant, Dante fait ainsi dans la démesure, comme quand il emprunte un "wou-hou" à la Bruce Lee ou se croit en plein concert en utilisant une arme en forme de guitare bien plus tard dans l'aventure. Un côté too-much assumé qui fait toutefois tiquer quand les cut-scene se mettent à abuser (et le mot est faible) des effets Matrix à tout bout de champs. Trop de spectacle tue un peu le spectacle il est vrai, mais au moins, cet épisode nous tient en éveil devant notre écran.

  dmc3_ruelle.jpg dmc3_trancher.jpg  

Et il vaut mieux être bien éveillé pour faire face aux nombreux dangers qui nous attendent tout au long des 20 niveaux du jeu. Oubliez les 4 heures du précédent opus, tablez ici sur 20 heures + celles qui ne seront pas comptabilisées à cause des nombreux Game Over. Une durée de vie énorme pour un titre de ce genre, dotée d'une difficulté qui lorgne du côté de Ninja Gaiden. Après deux niveaux tranquilles et courts, DMC3 propose un challenge des plus corsés, où l'affrontement le plus basique peut se transformer en cauchemar. Les ennemis sont vifs, se protègent et attaquent en masse. Imaginez donc ce que peuvent donner les boss, eux aussi nombreux et redoutables. Ces derniers demandent pour la plupart une tactique réfléchie pour prendre le dessus. Autant dans le 2, l'affaire était entendue avec quelques statuettes, autant ici il faut résonner autrement tant il est compliqué de se constituer un inventaire convenable. Comme le veut la série, le prix des objets monte en flèche à chaque achat. On se retrouve donc très vite à devoir économiser si on veut avoir en réserve une ou deux statuettes vertes (pour faire remonter la barre de vie en cas de pépins). Précisons à ce propos que le jeu (testé ici dans sa version Special Edition) propose de choisir dès le départ entre "dorée" et "jaune". Ceci faisant référence aux statuettes dorées (qui ressuscitent Dante)  ou jaunes (qui en cas d'échec nous replacent à la pièce précédente). Le premier choix est plus avantageux mais s'avère vite hors de prix. Vous n'êtes pas sans savoir que dans Devil May Cry, le prix des objets augmente après chaque acquisition.
Pour pouvoir faire quelques emplettes, cette version offre la possibilité de faire un tour dans le Palais Sanglant en mode annexe (une reprise de DMC2). Sorte de mode défi où l'on enchaîne les combats les uns après les autres contre l'ensemble du bestiaire du jeu, il permet d'accumuler des orbes rouges pour les dépenser ensuite en objets et en amélioration de techniques ou d'armes.

  dmc3_decoruse.jpg dmc3_statuette.jpg  

La progression de Dante a évolué de ce côté là. Il faut maintenant choisir un style de prédilection pour améliorer les techniques avec les armes blanches, les armes à feu ou l'esquive. Par la suite, on débloquera d'autres possibilités comme celle, très pratique, d'arrêter le temps un bref instant. Frustrant pour certains, donnant une certaine profondeur au gameplay pour d'autres, ce procédé oblige surtout à faire des choix. Choix qui s'opèrent au début de chaque niveau ou à chaque passage devant une statue portant un sablier, comme le veut la tradition de la série. La force de ce troisième opus est justement de reprendre dans les grandes lignes ce qui faisait le charme de l'original.
dmc3_femme.jpg Contrairement au deuxième volet, on est ici heureux d'en apprendre davantage sur le passé de Dante. Même si le scénario est d'une grande banalité, l'ensemble est bien raconté, mieux mis en scène. On apprécie ainsi les petits détails qui font la différence comme le numéro du niveau discrètement introduit dans le décor au début de chaque mission. Doté de personnage un peu plus travaillés, le casting est lui aussi réussi. Outre un Vergil qui joue dans la cour des bad boys à la Vegeta (DBZ), Arkham se présente comme un manipulateur mégalo quand Lady amène une part de féminité bien plus marquée et agréable que l'inutile Lucia (DMC2). Je vous laisse le soin de découvrir le lien entre tous ces protagonistes.

Toujours dans la tradition de la saga, ce troisième larron n'échappe malheureusement pas aux problèmes de caméra même si il les a considérablement réduit. Il est ainsi possible de la replacer manuellement à certains endroits. On aurait aimé jouir de ce privilège tout le temps et bénéficier d'un poil plus de recul lors de certains combats, mais on est loin du 100% mauvais choix de DMC2. De plus, quelques plans larges judicieux permettent d'apprécier à leur juste valeur de très jolis décors. Architecture faisant dans la démesure (du God of War avant l'heure sur certains points) et couleurs vives par endroit offrent variété et esthétisme sans pour autant imposer le titre de Capcom comme une référence graphique de la machine.
Néanmoins, Devil May Cry 3 s'inscrit dans le TOP 5 du genre sur PS2 avec pour cible principale, les gamers avides de défis, et les fans de Dante. Quelques crises de nerfs sont à prévoir, mais c'est ce qu'il faut pour comprendre pourquoi Dante a nommé son enseigne : Devil May Cry.  

  dmc3_vergilcerberus.jpg dmc3_cutscene.jpg   


GAMELYMETRE
80% 

 REALISATION

17/20

De beaux décors en précalculés associés à d'autres éléments 3D destructibles pour certains. Personnages bien animés et assez fins, boss énormes et belle gestion des couleurs. Un résultat global de très bonne facture. 

 IMMERSION

15/20

Dante récupère l'arrogance qui faisait son charme dans le premier épisode et Vergil amène une touche de classe supplémentaire à l'ensemble. L'histoire de Lady et Arkham a déçu certains mais elle vient muscler un scénario trop frêle pour se priver d'une intrigue parallèle. Notons que le côté poseur des héros a tendance à en faire trop au point d'agacer par moment. Un regret aussi pour les musiques qui versent dans le metal pour coller aux côtés boucherie des combats alors que de belles symphonies aurait donné plus de charme.  

PROGRESSION 

15/20

20 niveaux, dont une grande majorité assez longs et difficiles pour nous tenir en haleine plus de 20h. La grande difficulté de certains passages nuit malheureusement au plaisir de jeu et l'envie de lâcher prise pourra guetter certains. Devoir repasser par les mêmes niveaux est aussi regrettable en plus de mettre en évidence le côté répétitif du soft.
Dans cette Special Edition, le mode Palais Sanglant offre un nouveau challenge tout en s'avérant utile à la progression. La possibilité de jouer l'aventure avec Vergil apporte un petit plus, qu'on aurait aimé plus exclusif : on ne fait que reproduire le chemin de Dante.
 

 MANIABILITE

16/20

Un système de lock revu et corrigé, quelques progrès notables du côté de la caméra et une souplesse de déplacements toujours là... on touche au but malgré quelques imperfections et, mine de rien, la frustration de devoir passer un peu trop souvent par l'écran d'inventaire pour utiliser un objet ou employer une technique. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 17/20 

De sacrés combats nous attendent dans ce troisième épisode qui n'oublie pas de nous imposer quelques petites énigmes par ci par là. N'oublions pas de mentionner l'aspect recherche qui récompense les joueurs les plus fouineurs de quelques objets bienvenus pour améliorer leur résistance et leur magie. La recette fonctionne assez pour nous pousser à relever le challenge proposé. Et puis, diriger des gars qui dégagent une telle confiance en eux est un plaisir. 

 

dmc3_nunchuk.jpg   dmc3_couleurs.jpg   


PLUS LOIN :

Special ou pas ?

boxdmc3_normal.jpg En plus de jouer Vergil et de passer du temps dans le Palais Sanglant, l'édition Speciale se démarque de celle de base avec l'ajout d'un mode Very Hard pour les plus masos et l'introduction de trois combats contre Jester, le mystérieux bouffon qui intervient tout au long de l'aventure (sans combattre dans l'édition de base).
Cette version permet aussi de vêtir nos personnages de différentes façons.
Concernant le scénario de Vergil, il faut noter que seuls 2 cinématiques sont exclusives à sa progression et qu'il affronte un double de sa personne (habillé d'une veste rouge pour les différencier)
là où Dante se confronte à son frère. Contrairement à ce dernier, Vergil ne dispose que d'un style de combat.

Fin active

dmc3_lady.jpg Pendant la séquence de fin, quand les Credits défilent, le joueur peut s'amuser à dégommer quelques démons en dirigeant Dante aux côtés de Lady. Loin d'être anodin, ce petit bonus propose en fait un dernier défi. En effet dans le coin de l'écran, un compteur affiche le nombre d'ennemis vaincus. Il faudra atteindre le chiffre 100 avant que tous les noms n'aient été affichés pour découvrir une ultime séquence de fin un peu plus longue.


 

(Screenshots éditeur)

 
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