Editeur : Midway Games
Développeur : Midway Studios
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1 à 10 Online
Langage : Français
Date de sortie : Novembre 2007
Terminé par le testeur : Oui
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Suite officieuse du jeu Area 51, BlackSite propose d'en découdre avec de méchants extraterrestres.
Le téléphone maison ne répond plus
Le jeu s'ouvre sur une première mission
classique à plus d'un titre. Dans la peau du Capitaine Pierce
accompagné de deux soldats (Greyson et Sommers), vous êtes envoyé en
Irak en mission spéciale. L'objectif de celle-ci : retrouver la
charmante Noa Weis, scientifique à ses heures perdues. Quelques vilains
terroristes à dégommer ici et là, puis on découvre la véritable trame
de l'histoire. Un étrange cailloux phosphorescent malencontreusement
effleuré et c'est le drame, l'opération tourne au cauchemar pour l'un
de vos hommes qui se retrouve encerclé de drôles de monstres à quatre
pattes. La suite des évènements prend place 3 ans plus tard, alors que ces monstres appelés les Revenants, ont envahi et dévasté notre monde
en grande partie.
Sans surprise, l'histoire
parvient tout de même à créer un environnement suffisamment crédible
pour que le joueur accroche. Les dialogues et les voix choisies sont
kitsch, mais le titre assume pleinement cette étiquette (encore le
doubleur de Brad Bellick de Prison Break avec son ton bourrin). La mise
en scène réserve quelques belles surprises notamment avec les
apparitions soudaines d'Aiguilles de Spores qui surgissent du sol à
n'importe quel moment. Ajoutez à cela l'impressionnante Brute de Feu et
tous les autres ennemis plus petits aussi rapides qu'agressifs, et vous
obtenez un bestiaire certes peu varié, mais assez efficace pour se
montrer oppressant. N'oublions pas non plus que de nombreux Revenants
sont de formes humanoïdes (mais couverts d'un casque) et savent se
servir d'armes.
Parlons-en des armes. Rien de surprenant là non plus. Le compte est presque en deçà des standards d'aujourd'hui. Une mitraillette, un
flingue, un Sniper, des grenades, un lance-roquettes et deux armes d'un
autre monde, on n'est pas loin du minimum syndical, d'autant que seule la
mitraillette se montre vraiment efficace à long terme. Notez à ce propos qu'on ne
peut en porter plus de deux à la fois et qu'au corps à corps, le coup
de crosse est bien présent. Un schéma qui rappelle celui de Halo, à
l'instar de la conduite des véhicules qui reprend la complémentarité
des deux sticks du pad. On se rapproche plus d'un Rainbow Six en
revanche quand il s'agit d'envoyer nos hommes à tel endroit ou
de leur demander de se focaliser sur un ennemi, voire d'ouvrir une
porte. Avec si peu de spécificités, la prise en main de BlackSite avait
peu de chance de se montrer délicate. C'est donc sans surprise qu'elle
ne pose aucun problème, et bien qu'on aurait aimé une touche sprint, on
se contentera de la possibilité de sauter et de s'accroupir.
Un gameplay là encore classique mais payant puisque le plaisir de jeu
est au rendez-vous. BlackSite est en effet l'archétype du FPS détente
que l'on parcourt sans prise de tête, avec un minimum d'investissement cérébral.
La difficulté est très abordable en Normal (très élevée en Expert), les
Points de contrôle assez rapprochés pour éviter de revenir trop en
arrière en cas d'échec, et la progression se veut très linéaire.
Certes, histoire de varier le gameplay, les phases à pied cèdent
parfois la place à une partie de mitraille en hélico ou une fuite en
véhicule, mais sur l'ensemble des (seulement) 6 niveaux à traverser, il
ne nous est jamais demandé une implication supérieure à "moi voit, moi
tire".
La prise de risque est donc minime pour les développeurs qui se sont
contentés de reprendre les ficelles les plus classiques du genre pour
les transposer au sein d'une histoire qui n'a rien de surprenante.
Pourtant, le cocktail fonctionne comme un bon film de Série B sur lequel
on tombe par hasard un soir où il n'y a rien à la télé et qu'on se
surprend à suivre avec plaisir. Et puis il y a aussi la réalisation,
loin d'être désagréable malgré un frame-rate instable et quelques
ombres buggées sur les visages de nos coéquipiers. Tous les niveaux offrent des graphismes franchement réussis et le level design n'est pas en reste. Il faut toutefois avouer que certains monstres sont assez grossiers à y regarder de plus près (les plus petits notamment). On peut aussi regretter le manque d'interaction avec les éléments du décor puisqu'on ne peut rien porter, rien déplacer.
Encore une fois, cela s'inscrit dans le schéma du FPS qui ne veut pas aller plus loin que ça, misant sur la simplicité de son gameplay. C'est à la fois sa force et sa faiblesse, mais si vous tombez dessus, n'hésitez pas à y jeter un oeil.
GAMELYMETRE
76%
REALISATION
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14/20
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On a déjà vu plus varié dans les décors. En effet, seul le troisième niveau ("Rachel") tranche réellement avec les autres lieux qui, contexte oblige, s'apparentent à de vastes étendues ou bases militaires désertiques. Toutefois la qualité des textures est au rendez-vous, les visages des soldats très détaillés et certains monstres impressionnants font honneur à cette génération de consoles. Dommage pour les nombreux ralentissements et quelques bugs d'affichage, voire de textures accrocheuses.
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IMMERSION
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15/20
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Rien qui ne marquera le joueur de façon indélébile mais un background dans lequel on plonge facilement grâce à un doublage soigné et des bruitages réussis. On reste quand même sur du très basique.
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PROGRESSION
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15/20
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Notre personnage se régènère automatiquement en restant à l'abri, on perd donc rarement au coeur d'une difficulté qui contient très peu de passages vraiment difficiles (attention en Expert, les dommages sont fatals). On avance sans se prendre la tête ce qui est très agréable. En revanche, la durée de vie n'est pas énorme. Chacun des 6 niveaux nous tient en moyenne 1h et le multi pourrait être intéressant si BlackSite n'était pas dépeuplé sur le Live.
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MANIABILITE
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17/20
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Prise en main classique pour un FPS classique. RAS.
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FUN
&
GAMEPLAY
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15/20
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Midway n'avait sans doute d'autre prétention en réalisant son jeu que de chercher à distraire de la plus simple façon possible. On retrouve un gameplay on ne peut plus basique du genre FPS. Cela pourra en rebuter certains, mais beaucoup d'autres s'en réjouiront
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(Screenshots éditeur)
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