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THE SHIELD : THE GAME
Tests - Playstation 2
Écrit par Latin Cygnus   

BoxTheShield.jpg Editeur : Empire Interactive
Développeur : Point of View
Genre : Action
Difficulté : Facile
Joueurs : 1
Langage : Français (textes) / Anglais (voix)16ans.gif
Date de sortie : Juin 2007
Terminé par le testeur : Oui


La Brigade de choc débarque sur PS2 et elle a de quoi ne pas être contente.

Une grenade dans ma console 

TheShieldart.jpg Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette superbe série aussi réaliste que difficile à digérer (thèmes et images très dures), The Shield comporte 7 saisons relatant les faits et surtout les méfaits de la Brigade de choc (Strike Team en VO). Composée de Shane Vendrell, Ronnie Gardocki, Curtis Lemansky et de Vic MacKey son leader, cette entité policière est censée s'occuper des gangs de Farmington, un quartier difficile de Los Angeles. Si ces quatre là ne reculent devant rien, ils ont comme principe de compenser la dangerosité de leur métier par des petits à côtés illégaux, entre pots de vins et autre raquette de malfrats.
De ce côté là, le jeu est hyper fidèle. Chaque mission nous demande de faire chanter un dealer, placer de fausses preuves chez un suspect, tabasser un membre de gang pour lui soutirer une information, ou encore fouiller une piole de fond en comble pour trouver quelques liasses de billets voire sachets de drogue. Si besoin, on pourra même placer une arme dans la main d'une de nos victimes histoire de ne pas éveiller trop de soupçons auprès d'autres collègues. Ce paramètre a d'ailleurs une importance tout au long de la partie puisque une jauge de "pression" se remplit petit à petit à chacune de nos magouilles. Pour la faire redescendre, il faut, entre deux missions, profiter de la transition au commissariat pour remettre certaines pièces à conviction sous scellé. Les sachets de drogue et liasses de dollars trouvés précédemment trouveront alors toute leur utilité dans ce cas. En parallèle, il est possible de ranger nos avantages en nature dans notre casier perso afin de faire grimper la cagnotte (argent "au black") de la Brigade. Une bonne idée, sauf que cela ne sert foncièrement à rien dans le jeu. Le chiffre augmente, mais ces milliers de dollars ne permettent même pas de soudoyer quelqu'un ni même d'acheter quoi que ce soit. Plutôt surprenant, d'autant qu'il y avait sûrement de quoi faire quelque chose de sympa. Gageons que ce paramètre a été quelque peu bâclé, à l'image des séquences d'infiltration.

TheShield_malfrat.jpg Certaines missions demandent en effet de se faire discret. Mais au regard de nos possibilités (on peut juste s'accroupir et s'adosser aux murs), il sera bien difficile de trouver un quelconque plaisir dans ces moments là, d'autant que l'IA des ennemis n'est absolument pas adaptée aux situations. A l'époque de Splinter Cell, il est difficile de fermer les yeux là dessus. Idem pour la jouabilité, aussi lourde que la démarche de Vic. Ses déplacements sont lents, il peut certes rouler au sol mais il ne saute et ne court que lorsque se déclenche une scène de poursuite. Arme au poing, la visée n'est que moyennement précise (seul le tir à la tête est vraiment localisé) et se prête parfois à quelques bugs. Puisque l'on parle de MacKey, sachez qu'il est le seul personnage jouable, dans un jeu où il aurait pourtant été fort appréciable de diriger les trois autres. Bref, tout un tas de choix étrange de la part des concepteurs du jeu qui n'aident pas à faire oublier la réalisation juste passable pour de la PS2. La seule bonne note réside dans l'ambiance, où l'on retrouve la plupart des voix originales de la série, Michael Chiklis en tête. La musique du générique est elle aussi présente malgré un remix qui sonne un peu faux. Les dialogues sont fidèles, à l'instar des lieux comme le bercail ou les pioles de dealers remplies d'écrans plats où tournent en boucle de courtes scènes émoustillantes. Dans un registre plus détestable, on retrouve aussi les scènes de torture qui s'imposent dès qu'un suspect ne veut pas parler. Présentées sous formes de QTE enfantin, elles n'ont heureusement pas l'impact de celles de Manhunt.

TheShield_preuve.jpg Le scénario s'intercale quant à lui entre la saison 3 et 4, après que Lem ait brûlé l'argent des arméniens et décidé de se mettre à l'écart (ce qui explique son absence regrettable du jeu alors qu'il est le personnage le plus attachant de la Strike Team). Concernant le reste du casting, Gang des Arméniens, One-Niners et Biz-lats sont au rendez-vous, de même que Claudette, Dutsch et Aceveda qui ne sont définitivement pas nos amis. Là encore, on regrette que le concept ne soit pas plus poussé, puisque l'aversion de ces derniers envers Vic n'est illustrée que lors de quelques dialogues sans incidence. Moins de linéarité aurait été appréciable. Hélas, il n'y a que l'ultime séquence du jeu qui daigne laisser au joueur, une prise de décision qui ne soit pas sans conséquence.

En occultant toute la partie immersion, il ne reste malheureusement qu'un jeu dans lequel on passe son temps à fouiller des chambres pour trouver des objets qui ne serviront presque à rien et à frapper ou tirer sur des ennemis avec un gameplay qui semble daté de 10ans en arrière. En bref, si comme moi, les fans de la série les plus assidus se forceront certainement à finir le jeu, ils seront sans doute heureux que sa durée de vie n'excède pas les 5h de jeu.
Dommage, il y avait mieux à faire. 

  TheShield_cuisine.jpg TheShield_infiltration.jpg    


GAMELYMETRE
60% 

 REALISATION

09/20

On reconnaît certes les personnages au premier coup d'oeil mais le souci du détail ne semble pas être une préoccupation des développeurs de cette adaptation. Les décors sont quant à eux corrects sans être mirobolants. L'animation est pour sa part dépourvue de toute souplesse. 

 IMMERSION

16/20

Le point fort du jeu dans le sens où l'on retrouve parfaitement le ton et l'ambiance de la série. Quelques choix discutables (absence de Lem) et une histoire sur laquelle le joueur n'influe que trop peu font baisser la note.  

PROGRESSION 

11/20

La difficulté n'a rien d'insurmontable et on progresse sans trop se prendre la tête de ce côté là. C'est hélas trop linéaire, voire trop prévisible pour nous tenir en haleine réellement. On en fait le tour en 5h. A noter qu'il y a trois fins différentes selon notre dernier acte (gardez votre sauvegarde pour tester les trois). On aurait aimé que le concept prenne plus de place dans le gameplay. Enfin, en relevant un max de preuves, on débloque des vidéos Bonus, complètement inintéressantes. 

 MANIABILITE

12/20

Menu contextuel clair et instinctif quand il s'agit d'ouvrir/défoncer une porte ou de frapper/immobiliser un ennemi. En revanche, Vic est trop lent et le système de visée peu précis. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 12/20 

Fouille, combat, infiltration, poursuite, échange de coup de feu, intimidation, QTE, gestion d'inventaire, personnages gérés par IA (Vandrell et Gardocki) : autant de bonnes idées potentielles toutes sous-exploitées. The Shield aurait pu être très intéressant, il n'est hélas qu'une succession de déception. La faute aux créateurs (éditeur+développeurs) du jeu qui n'y ont pas mis du leur. 

TheShield_bercail.jpg    TheShield_sexe.jpg

(Screenshots éditeur)

 
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