Editeur : Valve Interactive
Développeur : Valve Interactive
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Joueurs : 1
Langage : Français (textes et voix)
Date de sortie : Novembre 2005
Terminé par le testeur : Oui
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Attendu par des millions de joueurs bavant d'impatience depuis la fin de Blue Shift, Half-Life 2 arrive sur Xbox, un an après son passage sur PC.
"Je vous ralentis n'est ce pas ?"
Qu'est il arrivé à Gordon Freeman depuis ce combat contre le Nihilanth et sa conversation avec le G-Man. Pour mémoire, ce dernier demandait au savant de travailler à sa solde ou de périr en affrontant une armée de Xen.
L'histoire de cette suite nous fait comprendre que notre héros a opté
pour le premier choix, et a au passage, été plongé dans un état de
stase en attendant qu'on ait besoin de lui.
C'est donc dans un monde profondément changé que Freeman se réveille. Le Cartel (organisation
extraterrestre dithyrambique) a envahi la Terre et traite les
survivants comme du bétail. Certains humains ont trahi les leurs, comme
le Docteur Breen, ancien administrateur de Black Mesa, qui jouit de son autorité depuis le sommet de la Citadelle, et diffuse sa propagande dans chaque coin de rue par l'intermédiaire de messages relayés par des haut-parleurs.
L'invasion a déjà eu lieu, et l'heure est à l'occupation. Lors de ses
premiers pas, le joueur n'a donc d'autre choix que de se comporter
comme un prisonnier en suivant à la lettre les ordres donnés par les
soldats de l'Overwatch,
une milice répressive qui n'hésite pas à user de la force pour faire
respecter leur loi. Heureusement, très vite, une vieille connaissance
vient donner un coup de main à Freeman et le joueur retrouve ainsi sa liberté. C'est là que le jeu commence réellement.
On fait la connaissance de nouveaux personnages dont le Docteur Eli Vance et sa fille Alyx, ou encore Judith Mossman et le Docteur Kleiner. Si les deux scientifiques, anciens de Black Mesa, ne manquent pas de faire allusion à quelques souvenirs communs avec Gordon
(moins évident pour le joueur), les deux femmes ont rejoint l'histoire
entre les deux décennies qui semblent séparer les deux jeux (un long
coma pour Gordon). Tout au long de l'aventure, ces quatre là
reviendront régulièrement tandis qu'on rencontrera, comme dans le
premier volet, des personnages secondaires au destin souvent funeste. Half-Life 2
est en tout cas, largement à la hauteur du premier épisode question
scénario. Il répond à de nombreuses questions et en soulève de nouvelles.
Pour ce qui est du jeu à proprement parler, on est là aussi dans une
certaine continuité de la qualité. Commençons par la réalisation qui
pousse la Xbox dans ses ultimes retranchements. Il y a certes quelques
baisses de Frame Rate, mais pas de quoi pourrir l'expérience tant les
graphismes se rapprochent de ce que l'on voit sur des PC demandant un
véritable investissement pour faire tourner le jeu correctement (en
2004). Valve a aussi réussi le pari d'adapter la maniabilité au pad Xbox décidément exemplaire pour les FPS.
Les phases de jeu se veulent variées. Que ce soit dans les lieux
visités (ville occupée, prison horrifique, canal radioactif, vallée
sablonneuse...) ou le gameplay proposé (gestion d'équipe, conduite d'un
véhicule aquatique et d'une auto trafiquée), on traverse et découvre
avec plaisir les 13 chapitres du jeu. On sursaute aussi. Car les
développeurs n'ont pas oublié de soigner la mise en scène, s'appliquant
à faire surgir un ennemi enflammé au moment où l'on s'y attend le
moins. Au rayon monstres, en plus des soldats du Cartel, on retrouve les crabes de têtes et les barnacles déjà croisés dans le premier épisode. Ils sont ici rejoints par les Fourmillions (très utiles à un certain passage de l'aventure), les Stalkers dont les longues pattes rappellent La Guerre des Mondes
et de nouveaux crabes noirs qui font tomber notre vie à 1 point au
moindre contact. Les hommes crabes (qui les transportent) sont
d'ailleurs les plus flippants du jeu, car on les rencontre toujours là
où il ne faut pas.
Quoi qu'il en soit, Gordon Freeman dispose de l'arsenal nécessaire pour faire face à tous ces vilains pas beaux (notons que les Vortigaunts
sont maintenant nos alliés). Outre les habituels flingues, pompes et
mitraillettes, le joueur récupère rapidement le fusil anti-gravité qui
met en évidence les ressources du moteur Havok, créé spécialement pour Half-Life 2.
Ici, tout (ou presque) est transportable. Sans utilité à la main, la
plupart des objets deviennent de vraies cartouches avec le fusil
anti-gravité. Gâchette gauche, j'attrape, gâchette droite, je lance
avec une rare violence. Ceci est donc valable pour les caisses,
voitures, planches, canettes, scie circulaire et même, ennemis que l'on
peut balader dans l'air comme le ferait tout Jedi ou Syth maîtrisant la Force.
Dès lors, cette arme devient logiquement l'attraction principale du
gameplay qui n'hésite pas à faire appel à ses bienfaits pour résoudre
tel ou tel problème, imposant un petit côté casse-tête à certains
endroits.
Avec un rythme d'action aussi bien dosé et une difficulté une nouvelle fois croissante, Half-Life 2
réussit à plonger le joueur dans une fantastique expérience où se
mêlent manipulation, mystère et trahison. Le seul petit regret sera
purement fantaisiste puisque les PNJ sont maintenant insensibles aux
balles et autres coups de pied de biche. Qui ne s'est pas amusé à les
faire parler avant de les flinguer et de recommencer (parce qu'on ne
leur voulait pas de mal au fond à ces boulets) dans le premier épisode
? Mais bon, cela n'a aucune importance, et j'imagine que les
développeurs ne voulaient pas que l'on s'y reprenne à deux fois
(comprenne qui pourra)...
Si on s'interroge de l'absence de mode multi et d'une sortie tardive à
une époque où les yeux sont rivés sur la sortie de la Xbox 360, on ne
peut que saluer le travail effectué par Valve pour cette conversion qui possède tous les ingrédients pour combler les possesseurs de la Xbox première du nom.
GAMELYMETRE
90%
REALISATION
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19/20
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La
Xbox se surpasse pour offrir un jeu qui devait uniquement tourner sur
les machines next-gen. Ca rame quelques fois, mais il n'y a franchement
rien de gênant.
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IMMERSION
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18/20
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Le
scénario et l'univers d'Half-Life sont vraiment captivants. Le problème
est que leur trop grande complexité fait qu'il est facile de passer à
côté d'un paquet de détails plus ou moins importants. Pourquoi Gordon
commence-t-il le jeu dans ses conditions et pourquoi certains Xen
sont-ils maintenant nos alliés ? Seuls les plus fouineurs obtiendront
des réponses, en faisant le jeu de fond en comble, mais aussi et
surtout en parcourant les sites et autres ouvrages dédiés au mythe.
Côté son en revanche, le doublage est une nouvelle fois impeccable, les
musiques restent dans le ton du premier épisode et chaque niveau offre
une ambiance exquise.
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PROGRESSION
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18/20
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13
grands chapitres et une difficulté parfaitement dosée qui ne rebute
jamais le joueur tout en lui offrant un challenge intéressant.
Accalmies et tensions s'alternent à la perfection.
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MANIABILITE
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17/20
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Ca
n'était pas gagné d'avance mais Valve s'en est parfaitement sorti. Le
pad Xbox est intelligemment mis à contribution et on trouve vite nos
marques entre les différentes armes (accessibles depuis la croix
directionnelle) et les fonctions de chaque gâchette. Véhicules
difficiles à dompter mais agréables à piloter dans l'ensemble.
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FUN
&
GAMEPLAY
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18/20
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Difficile
de dire si Half-Life 2 dépasse le premier épisode en termes de plaisir
de jeu mais il assure sans aucun doute sa continuité. Le gameplay est
en tout cas plus étoffé grâce à l'introduction du fusil anti-gravité et
des différents véhicules.
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(Screenshots éditeur)
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