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CALL OF DUTY 4 : MODERN WARFARE
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

boxcallof4.jpg Editeur : Activision
Développeur : Infinity Ward
Genre : FPS Guerre
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1 à 4 / 18 Online / 24 en Lan
Langage : Français16ans.gif
Date de sortie : Novembre 2007
Terminé par le testeur : Oui


Après un troisième épisode décrié, la série Call of reprend ses lettres de noblesses.

Oudatchi ! 

callof4pluie.jpg Pour Call of Duty 3, Treyarch avait persisté avec la seconde Guerre Mondiale alors que l'ensemble des joueurs commençait à montrer quelques signes de lassitude pour un conflit joué et rejoué depuis le premier Medal of Honor. Décidé à marquer le coup et signer une vraie cassure avec ce qui a été fait précédemment dans la série, Infinity Ward opte ici pour un terrain de jeu plus moderne, comme l'indique le titre. Nous voilà donc à notre époque pour faire face à un groupe terroriste oriental mené par des leaders arabes et russes. Comme d'habitude pour un Call of, on ne joue pas le rôle d'un soldat mais de plusieurs. On endosse donc tour à tour l'uniforme de l'Anglais "Soap" Mac Tevish des Special Air Service (SAS), de l'américain Paul Jackson du United States Marines Corps (USMC) et, l'espace d'un flashback, du récurrent Capitaine Price aux moustaches toujours aussi soignées.

Contrairement à Call of Duty 2, les missions sont liées entre elles et certaines se déroulent conjointement pour le SAS et le USMC. La narration n'en est que plus intelligible et l'immersion renforcée. Toujours aussi réaliste en termes d'ambiance sur le terrain, Call of Duty 4 se dote à présent de méchants clairement identifiés dès le début de l'histoire pour rendre la traque plus ciblée. On combat certes un groupe, mais on sait quelle tête doit tomber pour mettre fin au conflit. Sauf que, s'inspirant de la série 24h, Infinity Ward nous fait le coup du "on a eu celui-là mais c'est l'autre qui tirait les ficelles". Une pirouette scénaristique un peu facile mais franchement efficace quand on est plongé dans le jeu. Surtout que la mise en scène se veut elle aussi forte en émotions. Quelques passages se la jouent ainsi au ralenti pour accentuer l'intensité dramatique. A ce propos, il faut s'attendre à être surpris au beau milieu de la campagne USMC. Sans parler de la très hollywoodienne scène finale. Idem pour la longue cinématique du début dans la peau d'un prisonnier dont on ne peut bouger que la tête. Les batailles donnant lieu à de vrais concerts de détonations et de cris pendant que le doublage s'applique à être parfaitement dans le ton, on ressort encore une fois marqué par l'expérience Call of Duty.


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Mais on le sait, l'immersion n'est qu'un des critères faisant qu'un jeu est ou non une merveille. Intéressons-nous donc au reste. A commencer par la réalisation qui sans surprise, fait honneur à la machine grâce au moteur créé spécialement pour ce quatrième épisode. Dans les villages de campagnes froids et obscurs de la Russie ou les flamboyantes allées du Moyen-Orient, on ne manque pas de sacrifier un respawn ou deux pour prendre le temps d'admirer les décors. Il est vrai que certains détails manquent à l'appel mais la mise en scène et le level design sont tellement appliqués qu'on ne s'en rend compte qu'en cherchant la bébête. Les personnages sont aussi réussis à l'image d'un capitaine Price aux traits marqués ou des animations corporelles. Explosions, fumigènes et autres effets de circonstances ne laissent aucun doute quant au soin apporté à la confection du jeu, même si certaines textures contrastent avec la qualité générale. De son côté, la maniabilité reprend les bases de la série en conservant le sprint introduit dans l'opus précédent. Dans un souci de réalisme, on ne peut transporter plus de deux armes en même temps et on passe en vision nocturne grâce à la croix directionnelle lorsque la narration nous prête l'équipement adéquat, à l'instar du C4 pour jouer au Petit Poucet dans certains niveaux. Si on ne compte pas le Prologue et l'Epilogue, ces derniers sont au nombre de 17 et répartis en 3 actes. S'offrant quelques respirations par l'intermédiaire d'une séquence de mitraille en hélico ou d'un bombardement "chirurgical", la progression se veut aussi rythmée que soutenue. L'intensité reste constante à chaque nouvelle mission. Qu'il s'agisse de garder une position, de progresser maison après maison ou de s'échapper sous le feu ennemi, le joueur est constamment en alerte. On se souviendra d'ailleurs longtemps du niveau retraçant les premiers pas du capitaine Price qui fait la part belle à l'infiltration et se couronne d'un tir de sniper suffisamment magnifique pour en faire un passage mythique du genre FPS. Cet ensemble de qualité fait de Call of Duty 4 le digne successeur du second épisode dans le coeur des joueurs même si, en chipotant, on peut relever quelques détails qui fâchent.

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Le jeu permet évidemment de choisir parmi 4 niveaux de difficulté : Recrue, 2nd classe, Commando et Vétéran. Les deux premiers étant particulièrement faciles, vous serez sans doute tentés d'opter pour le troisième ou, quitte à galérer, pour le quatrième afin de récolter un max de Succès. Il est vrai qu'en Vétéran, l'expérience revêt un tout autre visage et justifie le titre de ce test (se traduisant par "bonne chance" en Russe). Un moment d'inattention, un mauvais check dans une salle, et l'ennemi ne vous laisse aucune seconde chance. Impossible de foncer dans le tas à découvert, il faut une approche prudente et réfléchie de chaque situation pour s'en tirer. La tâche est donc extrêmement compliquée et nous rappelle la réalité d'une telle situation. Plus réaliste de ce point de vue, le mode Vétéran met cependant en évidence quelques problèmes crispants du programme. Retranché derrière un mur tandis que les balles fusent de toute part, on peut avec un peu d'adresse et de précision, trouver régulièrement le bon angle pour shooter l'ennemi. Une fois, deux fois, trois fois, quinze fois... mais l'ennemi apparaît encore et encore. On comprend alors que comme à l'époque des batailles du front de Call of Duty 2, il revient à l'infini. Sauf qu'ici, la situation se prête moins au surnombre que celle du débarquement.

Un concept d'autant moins réaliste qu'il suffit d'atteindre le bon endroit au bon moment pour marquer le checkpoint et voir l'assaillant stopper sa charge infinie. Si cela ne se vérifie pas partout, on relève assez de couloirs étrangement surpeuplés pour pester contre un critère qui nous force finalement à avancer comme un bourrin, alors qu'on attend justement l'inverse d'un tel mode. Et bien qu'on soit accompagné sur la plupart des missions, nos frères d'armes ne bénéficient pas de la même hausse d'IA que nos adversaires. On aimerait parfois dire à celui-ci de se placer là-bas pour avoir un meilleur angle ou à l'autre d'ouvrir cette porte pendant que l'on passe par derrière, mais on se rappelle vite qu'on n'est pas dans Rainbow Six et qu'ici, c'est le capitaine Price qui donne les ordres, pas nous. De ce fait, la progression impose une certaine linéarité là où presque par réflexe, dans une ambiance qui rappelle les Tom Clancy d'Ubisoft, on aimerait se la jouer un poil tactique.
Sans que l'on soit particulièrement mauvais, on se retrouve donc à recommencer  certains passages des dizaines de fois (voire plus), le temps de comprendre le bug d'IA ou le facteur chance qui nous fera atteindre le checkpoint suivant. Une sensation qui je le répète, ne se fera ressentir que pour ceux qui auront le courage de choisir le mode de difficulté le plus élevé, et qui n'empêche pas ce quatrième épisode de s'imposer comme une référence absolue du genre. Disons juste que la question est de savoir si vous préférez vous sentir invincible dans le mode normal et apprécier le jeu sans vous prendre la tête, ou ressentir (de loin) la vulnérabilité d'un soldat sur le champ de bataille, quitte à voir ressortir les mauvais points du jeu (sans oublier les crises de nerfs). A ce dilemme, le mode Commando semble être une réponse appropriée, mais le désir des 1000 G risque de faire pencher la balance pour le cran au-dessus. Il n'y a définitivement plus aucun doute, les succès du Live ont changé notre façon d'aborder les jeux. Fait assez rare pour être signalé, il n'y a aucune récompense de ce côté là dans le mode multijoueur. Online, ce dernier possède toutefois tous les ingrédients pour réunir un max de joueurs pendant des mois voire des années. Progression par grades, variété des modes, maps superbes... Voilà qui devrait multiplier par X la durée de vie du soft. Vivement la suite !

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GAMELYMETRE
89% 

 REALISATION

17/20

Pas grand chose à dire si ce n'est qu'on a trop rarement le temps de s'arrêter pour regarder. Le moteur conçu pour cet épisode offre assurément de belles possibilités pour la suite, même si on remarquera l'absence de certains détails : pas de reflet dans l'eau ou les vitres, herbe figée...

 IMMERSION

19/20

Les musiques sont l'oeuvre de Harry Gregson Williams (Metal Gear Solid) et sont donc idéales pour nous plonger dans l'ambiance. L'ensemble des bruitages et des voix est toujours aussi soigné et le scénario, fictif, peut se permettre d'inventer d'horribles méchants sans créer d'incident diplomatique. Les passages au ralenti réalisent l'effet escompté.

PROGRESSION 

18/20

La durée de vie peut aller du simple au double selon le mode de difficulté choisi. La vingtaine de niveaux propose en tout cas suffisamment de variété et d'action pour nous maintenir en haleine de A à Z et ce, même si on regrette de ne pouvoir varier davantage nos approches sur le terrain. Reste à savoir pour quel type de progression opter comme expliqué plus haut. Le multi est génial. 

 MANIABILITE

17/20

Difficile pour un FPS de proposer une mauvaise maniabilité. La précision est de rigueur ici même si on apprécie moyennement le fait de devoir presser le stick pour le coup de crosse ou le sprint.  

 FUN
&
GAMEPLAY

 18/20 

Ce quatrième volet marque un tournant dans la série. L'expérience en solo est inoubliable et le multi très accrocheur. Avec quelques réglages et un peu moins de scripts, Call of Duty 4 n'aurait laissé aucun doute sur son statut de meilleur FPS. En état, certains pourront lui refuser ce titre. Chose qui réduite aux seuls FPS de guerre, est impossible à démentir aujourd'hui. Medal of Honor et compagnie peuvent aller se rhabiller.

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(Screenshots éditeur)

 
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