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BULLY SCHOLARSHIP EDITION
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

BoxBully.jpg Editeur : Rockstar
Développeur : Rockstar New England
Genre : Action / Aventure
Difficulté : Facile
Joueur(s) : 1 à 2 (offline)
Langage : Anglais (voix) / Français (Textes)16ans.gif
Date de sortie : Mars 2008
Terminé par le testeur : Oui


Vous regrettez l'école et aimeriez retrouver le temps où la cours de récréation était votre seule préoccupation ? Bully Scholarship Edition exauce votre voeux et fait de vous le boss du bahut.

Le petit caïd 

En anglais, Bully définit celui qui maltraite ses camarades à l'école. Ca n'est pourtant pas la nature première de Jimmy Hopkins. Si il possède malgré lui une tête à claque avec son crâne rasé et ses tâches de rousseur, le garçon n'a pas un mauvais fond. La séquence d'introduction nous fait découvrir un adolescent rebelle, vraisemblablement aigri par les multiples unions de sa mère, dont le nouvel ami a eu la bonne idée de l'envoyer en pension pendant que Monsieur emmène Madame en croisière. Déposé comme un colis devant l'entrée de l'établissement, Jimmy arrive à la Bullworth Academy au moment où le joueur prend le contrôle. On y retrouve les lieux conformes aux pensionnats américains aperçus dans des films comme Le Cercle des Poètes Disparus.
Bâtiment principal abritant les salles de classe, gymnase, terrain de sport, dortoirs filles et garçons ou encore bibliothèque sont ainsi visitables dès le départ. GTA-like oblige, on ne résiste pas à l'envie de foncer dans le tas dès les premières secondes. Un échange de coups de poing avec le premier venu et voilà que les pions se jettent sur nous avant de nous attraper par le col comme un sale morveux. On a beau être libre de faire tout un tas de chose, l'école a un règlement qu'il faut respecter si on ne veut pas se retrouver chez le proviseur qui nous fera tondre des pelouses pour nous laisser le temps de réfléchir. Mieux vaut donc se tenir à carreaux dans les murs de Bullworth et éviter de faire l'école buissonnière quand la cloche retentit.

Matin et après-midi, une icône orange apparaît sur la carte pour nous indiquer la salle de cours. Chimie, français, dessin, photo, techno et sport s'accompagnent désormais de nouvelles matières par rapport à la version Playstation 2 sortie en 2006 : math, musique, biologie et géographie. Soyez rassuré, il n'est pas question de ressortir nos cahiers pour réussir les cinq niveaux de chaque cours. En général, nos réflexes sont mis à l'épreuve au sein de QTE comme pour la chimie et la techno. D'autres exercices comme les maths et l'anglais demandent un peu de logique pour trouver par exemple, un max de mots avec un nombre de lettres imposées. Mes préférées restent la biologie qui impose une grande précision pour disséquer lézard ou grenouille, ainsi que la géographie qui mine de rien, consolide notre culture générale en nous faisant placer des drapeaux à différents endroits du globe. Chaque cours réussi est récompensé soi par un vêtement (on peut fringuer Jimmy comme bon nous semble), soi par un trophée du genre vélo BMX. A quoi sert un vélo si c'est pour faire le tour de l'école me direz-vous ? Mais vous imaginez bien que comme ses grands frères GTA, Bully se découpe en plusieurs îlots (quatre au total) qui deviennent disponibles au fur et à mesure que l'on progresse dans l'histoire.

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Aller en cours, tabasser des gens au hasard et fuir les pions ne représente qu'une faible partie de ce qui possible de faire dans le jeu. Il y a bien sûr une trame scénaristique qui oublie rapidement les problèmes familiaux de Jimmy pour confronter ce dernier à ce taré de Gary ! Il est alors question de devenir le King of Bullworth en prenant le contrôle de chaque clan peuplant les environs : les riches, les blousons noirs, les fayots, les sportifs et les zonards. Pour se faire, Bully reprend la formule classique des missions. Suivre une étoile jaune sur la carte et se placer dans le cercle pour déclencher une cinématique qui définira l'objectif, la recette ne surprendra pas ceux qui ont déjà passé quelques heures dans Vice City ou San Andreas. En plus de faire avancer l'histoire, ces missions rapportent un peu d'argent à Jimmy. De quoi changer de coupe chez le coiffeur, se faire un tatouage, acheter un nouveau blouson ou claquer quelques dollars à la fête foraine où on trouvera, en plus des attractions, des bornes d'arcade inventées pour l'occasion. On retrouvera ces dernières dans les planques que Jimmy acquiert à la force de ses poings pour pouvoir sauvegarder et dormir dans n'importe quel partie de la ville. Comme dans Shenmue, le jeune garçon est en effet régi à une hygiène de vie plus réaliste que celle de Jack Bauer. Si il est possible de l'envoyer au lit dès 21h, on préfèrera bien souvent frauder le couvre-feu (à 23h) pour participer à l'une des nombreuses activités annexes de Bullworth. Attention cependant, à 2h pile tous les soirs, Hopkins tombera de fatigue et se réveillera le lendemain en s'étant fait voler tout ce qui ne faisait pas partie de son inventaire de base. Les éléments gagnés dans le cadre de l'histoire comme le skate ou le lance-pierre resteront donc disponibles mais ce qui s'achète ou se ramasse à droite et à gauche comme les pétards ou les boules puantes aura disparu.  Il est donc plus sage de se diriger vers une de nos planques à partir d'1 heure du matin, voire de prendre le bus dans un des nombreux arrêts disposés un peu partout, pour revenir à temps dans une de nos planques. La tentation de flirter avec les limites du sommeil est pourtant grande vu le nombre d'endroits à visiter, d'objets à collecter ou d'activités disponibles. Boxe, course de kart ou de vélo permettent ainsi de glaner quelques dollars de plus.

BullyArtwork.jpg Avant que la nuit tombe, on peut aussi assurer quelques jobs comme livrer des journaux et tondre des pelouses. De simples passants et autres élèves peuvent par ailleurs nous demander de leur rendre un petit service. Escorter un fayot aux toilettes, apporter un objet à untel ou taguer certains murs sont autant de commissions qui renflouent notre porte-monnaie et notre Gamerscore. Un ensemble complet qui a de quoi alimenter de longues heures manettes en main mais qui peut paraître réchauffé pour l'habitué de GTA. L'ambiance sobre du jeu et une trame assez longue avant de se montrer prenante (fin du premier chapitre) peuvent donner envie de lâcher l'affaire rapidement. Ce serait néanmoins une grave erreur que de croire que Bully n'est qu'un sous produit de Rockstar. Malgré son côté morveux, Jimmy devient vite attachant, les personnages secondaires sont complètement barrés (alcoolique, obsédé, magouilleur et allumeuse parmi les profs) et les clans se différencient en s'appuyant sur des clichés terriblement efficaces. Ainsi, les riches vous prennent de haut, les sportifs sont de gros bourrins, les fayots ne jurent que par leur jeu de rôle préféré et les blousons noirs se la jouent gros durs sentimentaux.

Des comportements très amusants qui se manifestent plus clairement quand on engage la conversation avec un personnage. On a alors le choix d'ouvrir le dialogue par un compliment ou une insulte. En arrivant par derrière, on peut aussi s'amuser à tirer le slip d'un mec ou peloter les fesses d'une nana. Dans le même genre, on pourra coincer un élève dans son casier, une poubelle ou dans les toilettes. Des actes qui déclenchent logiquement la colère des pions si ils vous surprennent. Avar d'expériences, Jimmy peut aussi offrir des cadeaux aux gens. Fleurs et boites de chocolats pourront ainsi faire naître une idylle passagère avec une fille mais aussi un garçon. Ouvert aux moeurs les plus récentes, le garnement embrassera alors fille ou garçon (si vous tombez sur un élève gay) avec la même passion goulue.  Attention cependant, la tenue vestimentaire peut influer sur la réaction de la personne draguée. Vêtu de façon élégante, Jimmy emballera les petites donzelles en moins de deux, mais deviendra la risée de ses camarades si il se balade en slip et chapeau de clown, déclenchant des crises de rire partout où il passera. Si on est d'humeur susceptible, on pourra choisir de répondre par la violence et conclure le combat par une humiliation du genre je te prends les mains et je te frappe avec. A propos des combats, il faut noter que notre petit caïd apprend de nouveaux combos en rendant service... à un ancien Marine devenu SDF.

Tous ces petits plus n'apportent rien à la quête principale mais donnent un cachet unique à l'expérience (c'est le cas de le dire). Rarement abordé dans les jeux, l'univers scolaire de Bullworth est logiquement plus proche de la plupart des joueurs que les histoires de cartels et de gangs de GTA. J'entends par là qu'on a tous été à l'école et qu'on retrouve ici plus facilement des situations déjà vécues. Pour plus de nostalgie, le jeu suit même l'évolution des saisons, offrant une véritable fête d'Halloween à la fin du chapitre 2, et nous faisant traverser les fêtes de Noël dans le chapitre 3 (neige et chorale à l'appui).
Plus profond qu'il n'y parait, le titre de Rockstar possède surtout un univers d'une grande cohérence qui n'oublie pas de nous faire sourire à la moindre occasion, quitte à nous choquer. Long, jouable et varié, on ne lui reprochera finalement que sa réalisation en deçà des capacités de la machine, le soft se contentant de lifter la version PS2. Peu importe, cela ne nuit en rien au plaisir de jeu et il serait vraiment dommage de passer à côté d'un si grand titre. Comme à l'époque, la rentrée et les premiers contacts sont difficiles, mais une fois familiarisé à l'ensemble des possibilités, on prie pour que les vacances arrivent le plus tard possible. Bon c'est vrai je n'ai jamais pensé ça durant toute ma scolarité mais Bully vaut vraiment le coup !

BullyFayots.jpg BullyVelo.jpg
BullyInfiltration.jpg  


GAMELYMETRE
87% 

 REALISATION

14/20

Le jeu n'est pas moche. Les environnements sont vastes, les visages corrects et il y a de la vie partout. L'animation et l'ensemble graphique sont juste un peu légers au regard de ce que sait faire la 360. Les temps de chargement sont aussi trop présents pour ne pas être signalés. Mais il était évident que Rockstar n'allait pas refaçonner son bébé de A à Z, surtout que la claque était réservée pour GTA IV sorti quelques semaines plus tard.

 IMMERSION

18/20

Le pensionnat de Bullworth est plus vrai que nature avec ses profs dérangés, ses pions pointilleux et ses différents clans d'élèves. On a vraiment l'impression d'être à l'école et l'histoire aborde tour à tour des thèmes récurrents de l'adolescence, de façon plus ou moins implicite. Le doublage en anglais est délicieusement caricatural et seules les musiques se trouvent être quelconques. Surprenant pour Rockstar qui nous a habitué à un florilège de tubes dans GTA mais  disons que le contexte s'y prêtait moins ici.

PROGRESSION 

18/20

Il faut un peu plus de 25 heures pour valider l'année et seules les deux premières pourront paraître fastidieuses. Pour les 23 autres, on se surprendra à repousser sans cesse le devoir d'aller au lit, allant parfois jusqu'à envier Jimmy lorsqu'on s'applique à le faire coucher dans le sien (un comble). Les missions et activités proposées dans le jeu offrent une grande variété et disposent en plus d'une difficulté beaucoup mieux dosée que dans GTA. Aucune mission ne vous paraîtra ici impossible, et c'est tant mieux. A la fin du jeu, on peut s'amuser à pousser le jeu à 100% sans aucune contrainte scénaristique. 

 MANIABILITE

18/20

Courir, se battre, faire du vélo, du skate et nager... toutes ces actions s'effectuent sans le moindre problème. On passe d'un objet à un autre de façon instinctive et on trouve toujours son bonheur avec la caméra libre. Même les matières scolaires sont faciles à prendre en main. Du tout bon malgré quelques collisions étranges.  

 FUN
&
GAMEPLAY

 19/20 

Varié, marrant et irrévérencieux, ce retour à l'école sera pour tous, un véritable exutoire. Vous avez eu l'intelligence de bien vous tenir en cours mais vous auriez bien aimé savoir ce que ça fait de foutre le bordel ? Jetez vous sur Bully.

BullyPhoto.jpg BullyVestiaire.jpg BullyNoel.jpg

Plus loin :

BoxBullyPS2.jpg

Sorti sur PS2 en 2006, Bully offrait toutes les qualités nécessaires pour égaler le succès des GTA. Pourtant, un titre européen mal choisi (Canis Canem Edit - "l'homme est un loup pour l'homme" en latin-) et une communication bien inférieure au grand voleur de voiture ont empêché le soft de toucher le grand public. Il a quand même connu une carrière honorable et bénéficié d'un très bon bouche à oreille auprès des gamers. A noter que Bully Scholarship Edition est aussi sorti sur Wii en Mars 2008.

(Screenshots éditeur)

 
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