Editeur : Eidos Interactive
Développeur : Crystal Dynamics
Genre : Action / Plates-formes
Difficulté : Moyenne
Joueurs : 1
Langage : Français (textes et voix)
Date de sortie : Janvier 2004
Terminé : Oui en Janvier 2005
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Dernier chapitre d'une saga débutée en 1997, Defiance semble un peu à bout de souffle.
Ni bon ni mauvais
Dans
le précédent épisode, Kain sauvait Raziel d'une mort certaine après que
les deux formes de la Reaver se soient retournées contre leur maître
(l'âme de Raziel vivant dans l'épée). Un geste qui confirmait le désir
de rédemption du vampire qui plutôt que de continuer de jouer au chat
et à la souris avec son ancien bras droit, souhaitait revenir dans le
passé pour changer sa destinée et contrecarrer les plans de Moebius.
Manipulé depuis son retour à la vie, Raziel doit quant à lui se
rebeller contre "l'Ancien", la voix qui lui dictait sa conduite dans Soul Reaver.
L'apparence de ce dernier n'est d'ailleurs pas celle que laissait
présager le ton sage du doubleur de Morgan Freeman (Benoit Allemane)
dans les deux précédents opus. Attendez-vous donc à être surpris.
Sachez au passage que monsieur
Allemane ne double que Kain dans cet épisode, ce qui pourrait prêter à
confusion pour celui qui ne voit pas trop qui est "l'Ancien". Il est de
toute façon inutile d'espérer apprécier Defiance sans avoir fait au moins les deux Soul Reaver. D'autant qu'à l'inverse de ces derniers, aucun résumé ne vient rappeler les faits précédents. Je
dois avouer que les années séparant mon expérience entre le deux et le
trois m'ont poussé à faire quelques recherches pour me remémorer
certains détails. Quoiqu'il en soit, le scénario reste à la hauteur des
précédents et se termine dans un déluge de surprises avec la présence
(selon les époques) de tous les personnages importants. Mais la grande nouveauté est que l'histoire se vit maintenant à travers les yeux de Raziel et de Kain en parallèle.
Le
joueur alterne en effet le buveur de sang et le dévoreur d'âmes d'un
niveau à l'autre pour une aventure qui a encore cédé du terrain à la
partie baston aux dépends de la recherches et des énigmes. Si il n'est
définitivement plus question d'empaler les ennemis sur les pieux ou de
les jeter dans le feu, nos deux compères (quoi que leur différent
subsite toujours) ont des pouvoirs de télékinésie. A la manière d'un
Jedi, on peut donc attraper et faire voler à distance ceux qui osent se
dresser sur notre chemin. Idéal pour les envoyer dans le ravin et
éviter d'égratigner notre barre de vie en duel. Les ténèbres, la
lumière, l'air et le feu sont toujours présents et confèrent des
facultés spéciales comme devenir invisible durant un temps. Il faut
bien sûr utiliser ces pouvoirs à bon escient pour ne pas diminuer
inutilement la jauge de magie. Des runes sacrées visant à améliorer nos
capacités pourront à ce propos être ramassées ici et là. La principale
nouveauté du gameplay vient cependant des combos. Petit coup avec
"carré", gros coup avec "triangle", on peut maintenant envoyer
l'adversaire dans les airs avant de lui coller trois entailles bien
placées et de le rabattre violemment au sol. Un principe déjà vu dans Devil May Cry
(bien que moins stylé ici).
Si plusieurs combinaisons sont possibles et
qu'on alterne volontiers les combos avec la télékinésie et les sorts
(utilisables à pleine puissance), rares sont les combats qui nous
passionnent pour de bon. Hormis les boss, les adversaires ne demandent
pas d'approche typique, ce qui rend les affrontements répétitifs après
quelques heures de jeu. Amputée de son ingéniosité, la partie
énigmes/recherche ne fait qu'imposer des allers-retours sans intérêt.
Les joutes deviennent alors l'attraction principale du titre mais leur
fréquence est trop mal dosée pour donner un réel rythme au jeu.
Devenu
un simple beat'em all parsemé de réflexion sans saveur et de phases
plates-formes toujours gênées par une caméra qui refuse qu'on la dirige
librement, la saga Legacy of Kain se termine sur un chapitre
décevant en termes de gameplay. Seuls ceux qui veulent connaître la fin
auront ainsi le courage de traverser, non sans bailler, les 12 heures
nécessaires pour terminer le jeu. Devant la richesse de cet univers et
le charisme des personnages, je ne peux pourtant que vous conseiller de
vous forcer un peu. Il n'est jamais bon de partir avant la fin du film.
Surtout qu'à l'instar de la réalisation du soft, l'histoire se montre à
la hauteur de nos espérances.
GAMELYMETRE
76%
REALISATION
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17/20
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L'esthétique
de la saga est respectée et s'exprime à merveille sur Xbox. Neige,
effets de lumière et ondes de choc sont réussis. Certains angles de
caméra permettent de mesurer l'aspect grandiose des décors. L'animation
reste fidèle à la saga.
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IMMERSION
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18/20
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L'environnement
sonore (musiques, bruitages, doublage) est toujours le même, ce qui est
un gage de qualité quand on connaît la série. Il en va de même pour le
scénario même si des petits rappels auraient évité quelques égarements
pour le joueur.
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PROGRESSION
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12/20
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La
durée de vie a été rallongée par rapport à Soul Reaver 2 mais on
s'ennuie rapidement à cause d'un mauvais dosage
recherche/énigmes/combats alors que l'équilibre faisait jusqu'ici la
marque de fabrique de la saga. A certains moments, seule l'histoire
nous motive pour avancer. Surtout quand certains boss nous donnent du fil à retordre.
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MANIABILITE
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16/20
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Pas
d'évolution de ce côté là. Les caméras sont toujours embêtantes dès
lors qu'un saut demande trop de précision. Heureusement, les combats et
la télékinésie se sont parfaitement incrustés dans la palette de
mouvements.
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FUN
&
GAMEPLAY
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13/20
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Un
système de combat habilement repensé mais qui se répète trop. Réduite
au strict minimum, la partie réflexion manque cruellement de goût et
semble faire de la simple figuration. La série se trahit quelque peu
même si il reste amusant d'envoyer valser les ennemis dans les
précipices.
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(Screenshots éditeur)
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