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ODDWORLD : MUNCH'S ODDYSEE
Tests - Xbox
Écrit par Latin Cygnus   

BoxMunchOddysee.jpg Editeur : Microsoft Games
Développeur : Oddworld Inhabitants
Genre : Action / Réflexion
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes et voix)12ans.gif
Date de sortie : Mars 2002
Terminé : Oui en Août 2007 


Troisième épisode de la série créée par Sherry Mc Kenna et Lorne Lanning, Munch Oddysee devait à l'origine être un des fers de lance de la Playstation 2. Déçus par l'architecture de la machine et les problèmes de programmation rencontrés, les deux créateurs passaient dès lors dans le camp de Microsoft pour le lancement de la Xbox.

L'union fait la force

Genre complètement à part dans les deux premiers volets PSOne, la série Oddworld n'a rien perdu de son côté atypique pour son passage en 3D. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, on progresse ici en communicant avec des personnages non jouables qui nous aident à surmonter des épreuves dont on ne pourrait se sortir seul. Après s'être échappé et avoir libéré une grande partie de ses confrères Mudokons, Abe va maintenant faire équipe avec Munch, un Gabbit dont les capacités d'amphibiens seront d'une grande aide pour semer le trouble dans l'industrie impitoyable des Glukkons, toujours aussi vilains. Bien que plus malin que ses congénères, Abe n'en est pas moins vulnérable face à l'arsenal ennemi. La plupart du temps, il faudra donc libérer plusieurs Mudokons de leurs rôles d'esclaves et leur ordonner de mettre KO les sbires de Glukkons se dressant sur notre passage.

Assez faciles à manipuler, ils foncent tête baissée quand on leur demande d'attaquer et s'arrêtent net quand on le leur ordonne. Comme ses potes ne sont pas invincibles, Abe devra veiller à ne pas les envoyer au suicide. Il faudra donc bien observer les possibilités avant d'envoyer les nôtres dans la bataille. Un côté stratégique présent depuis le premier volet de la saga et qui gagne en ampleur grâce aux approches multiples offertes par la 3D. Ordonner une baston générale n'est pas la seule alternative cependant. Il est courant d'employer les Mudokons pour actionner une demi douzaine de leviers en même temps ou de leur demander de combiner leurs prières (devant d'étranges installations) pour faire revenir le soleil dont la lumière est dissipée par l'industrie Glukkon.

MunchLulu.jpg MunchRoulettes.jpg  

Concernant
Munch le petit nouveau, il n'est bien sûr pas en reste et on alterne régulièrement le maniement des deux personnages. Plutôt lent sur la terre ferme à l'inverse d'Abe, le Gabbit s'occupe de traverser les cours d'eau et peut utiliser différentes sources électriques. Il peut aussi délivrer d'adorables mais redoutables petites boules de poils (les Fuzzles) et leur ordonner de dévorer leurs tortionnaires. Attention aux âmes sensibles, ces moments rappellent les actes commis par des Gremlins nourris après minuit. L'humour est encore une fois omniprésent dans ce troisième volet, véritable satire de la société capitaliste. Parfaitement écrit, le scénario s'accompagne de dialogues hilarants servis par un doublage remarquable. N'oublions pas d'ailleurs le jouissif pouvoir de Abe qui permet de prendre possession du corps des ennemis. Si on peut alors les faire se jeter dans le vide ou transférer les fonds de l'industrie à bon escient (le but de l'histoire), le plus amusant reste de déclencher une bagarre générale en proliférant des insultes entre Glukkons. Attention toutefois, ce don est limité dans le temps et impossible à utiliser dans certains endroits équipés de système sécurité. Enfin notons que
si Munch et Abe se suivent en règle générale, il est parfois indispensable de laisser l'un des deux en retrait pour gérer en parallèle deux problèmes s'adaptant aux capacités de chacun. La complémentarité des deux personnages s'illustre aussi par le fait que lorsqu'un des deux meurt, l'autre peut prendre le relais et le ressusciter dans les endroits prévus à cet effet. Un principe qui rappelle celui de Donkey Kong Country et ses tonneaux comportant Diddy ou Donkey.

Côté réalisation, certes le jeu est vaste et presque aucun bug n'est à déplorer, mais on sent que la base du soft a été développée sur PS2. Pas de quoi crier au scandale loin de là, mais certains éléments manquent du détail qui fait la différence dans les réalisations exclusives à la machine de Microsoft. Le côté sombre du monde dans lequel évoluent Abe et Munch n'arrange pas le fait que vous serez rarement émerveillé par des décors en proie à l'industrie Glukkons. A cause de leur pollution, tout est terne en extérieur et les intérieurs sont froids en dépit de quelques sources lumineuses. Le travail d'ensemble s'avère toutefois propre et sans déchet. Pas d'artifice spectaculaire mais pas de bug non plus. Il est de toute façon difficile de se montrer trop exigeant sur ce point puisque le jeu est un des plus anciens de la console. D'autant que l'IA est plutôt bien calibrée, que l'animation, propre à chaque race de personnages, s'adapte aux situations avec beaucoup de réalisme, et que l'ambiance sonore colle très bien au jeu malgré des musiques volontairement insupportables dans certaines situations. La maniabilité est quant à elle de bonne facture dans la plupart des déplacements mais se montre très délicate dans les sauts avec Abe. Couplé avec de petits problèmes de caméras, ce défaut rendra plus difficile qu'il n'y parait un passage des plus anodins. Rien de bien méchant, mais une ombre au tableau qui rejoint l'aspect trop répétitif de la progression dans la deuxième moitié du jeu.
Si on ne peut donc le recommander à tout le monde à cause de ses quelques défauts et de son gameplay très atypique, Munch Oddysee laissera à n'en pas douter un excellent souvenir à tous ceux qui se laisseront entraîner dans cet étrange univers.

MunchFuzzles.jpg MunchPorteGlukkon.jpg  


GAMELYMETRE
78% 

 REALISATION

14/20

Un jeu qui ne cherche pas à faire de vagues. Rarement charmante mais jamais prise en défaut, la réalisation se contente d'assurer l'essentiel. On sent que le jeu a dû être transposé de la PS2 à la Xbox mais l'ensemble reste très satisfaisant pour un titre de lancement. Sans parler des magnifiques cinématiques en images de synthèse.

 IMMERSION

17/20

Sous couvert de jeux complètement décalés, la série Oddworld se joue des excès du capitalisme de notre société et parvient traiter le tout avec humour. Le doublage est absolument fantastique et les bruitages suffisamment débiles pour s'inscrire dans cet univers. Les musiques donnent envie de couper le son mais elles sont volontairement crispantes et n'interviennent que dans certaines situations. Abe et Munch sont très attachants.

PROGRESSION 

15/20

La difficulté est bien dosée dans l'ensemble et la durée de vie honnête. Si la première moitié du jeu se veut variée grâce à des objectifs nous faisant faire le tour des possibilités, la seconde est plus répétitive avec un schéma qui tend à se répéter jusqu'à la fin. Pas de quoi s'ennuyer non plus mais on finit par avoir hâte de le terminer. 

 MANIABILITE

14/20

Maîtriser tous les pouvoirs et les ordres donnés d'Abe et de Munch demande un peu d'entraînement avant d'être à l'aise. Le Gabbit est très souple à manier dans l'eau et dans son siège à roulettes. Abe pose en revanche quelques problèmes avec ses sauts. La caméra n'aide pas non plus dans certaines circonstances.

 FUN
&
GAMEPLAY

 18/20 

Toujours aussi originale dans son approche, le gameplay de ce troisième épisode est encore étoffé par l'arrivée d'un deuxième personnage offrant de nouvelles possibilités. Ingénieux et prenant, c'est un vrai bol d'air frais dans le paysage vidéoludique. 

 

MunchAbeHotel.jpg MunchRobot.jpg

(Screenshots éditeur)

 
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