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DEAD RISING
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

BoxDeadRising.jpg Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Genre : Action / Survival
Difficulté : Très difficile
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes) / Anglais (voix)18ans.gif
Date de sortie : Septembre 2006
Terminé : Oui en Janvier 2008 


Après avoir frappé de son sceau le survival-horror avec Resident Evil, Capcom et Keiji Inafune révolutionnent le genre avec Dead Rising.

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On m'avait dit beaucoup de bien de ce jeu. Prouesse technique, ambiance unique, expérience inoubliable... j'en passe. On m'avait aussi prévenu que mes premières impressions ne correspondraient peut-être pas à ce tableau idyllique et qu'il fallait d'abord prendre ses marques dans le centre commercial de Willamette, où se déroule l'action de Dead Rising.
Force est de constater qu'on ne m'avait pas menti. Car si la suite du test confirmera la première hypothèse, je peux vous assurer que j'ai bien failli remettre ce jeu au placard beaucoup plus vite que prévu. Il faut dire qu'après avoir cumulé 10 ou 11 game over en 4h de jeu, on se dit que Capcom a oublié d'inclure la notion de "plaisir" dans son titre. Certes la performance de la console affichant des centaines de zombies à l'écran sans (presque) jamais ralentir inspire le respect. Certes la possibilité de pouvoir entrer dans toutes les boutiques du centre commercial et d'improviser des armes avec une tondeuse, un ballon de foot et autres ours en peluche promet de grands moments. Mais tous ces éléments aussi funs soient-ils n'empêchent pas cette conclusion : au début, c'est TROP DUR !

Ainsi, ils sont certainement nombreux les joueurs qui refuseront de mettre leurs nerfs à très rudes épreuves pour atteindre un niveau respectable et ainsi, profiter pleinement de Dead Rising. Frank West, notre héros reporter, voit en effet ses capacités s'améliorer suivant le score que vous obtenez en prenant des photos, tuant des zombies ou sauvant la vie d'un des 54 rescapés potentiels. Le problème, c'est qu'au début du jeu, Frank est lent, peu agile et possède une très maigre barre de vie.

Jouant sur la rejouabilité de son titre, Capcom nous offre deux possibilités lorsque Frank trépasse : reprendre à notre dernière sauvegarde tel quel (suicidaire) ou sauvegarder, et quitter la partie afin d'en recommencer une nouvelle avec les points d'expériences accumulés (vivement conseillé). Un principe fastidieux que seuls les gamers et leur goût du challenge oseront relever. Dommage car derrière cette difficulté d'une autre époque se cache un scénario et des personnages qui méritent d'être découverts. Sans parler de la liberté d'action énorme aboutissant à 6 fins différentes.

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A la recherche d'un scoop, Frank West se rend à Willamete, une ville où se passent d'étranges évènements sur lesquels l'information a du mal à circuler. Le narrateur de la série "24h" vous dirait que les évènements de Dead Rising se déroulent entre midi... et midi. Lorsqu'il nous dépose au début du jeu, le pilote d'hélico nous promet en effet de revenir nous chercher sur le toit du centre commercial dans 3 jours. Dès lors, libre à nous de rester sans bouger durant toute cette période, de sauver quelques personnes sans prendre trop de risque ou de tenter de faire la lumière sur toute cette histoire. Tout est possible au point de liquider les survivants qui nous encombrent trop ou d'abandonner le fil rouge principal quand cela devient trop chaud pour nos fesses.
Découpée en plusieurs chapitres nommés "CAS", l'histoire principale nous demande d'être à certains endroits à certains moments afin de déclencher des évènements clés, parallèles à nos recherches de survivants. Autant dire que l'emploi du temps est bien rempli pour celui qui décide de jouer les bons samaritains. C'est pourquoi ne cesse de sonner le téléphone que nous remet rapidement Otis le gardien du centre. A différentes heures, ce dernier nous renseigne sur la position de telle ou telle personne qu'il aperçoit depuis les écrans de la salle de sécurité, unique lieu sans danger. Après avoir échangé quelques mots (ou mis quelques "kick" à certains angoissés totalement paniqués), les survivants acceptent en général de nous suivre jusqu'à l'unique oasis de sûreté.

Malheureusement, les choses se gâtent : les PNJ réussissent l'exploit d'être plus stupides que les zombies ayant pourtant les neurones sacrément bouffées. Si ils sont censés nous suivre quand on les appelle avec "Y" ou rejoindre une position indiquée, on les voit souvent courir bêtement contre un pot de fleur ou être incapable d'enjamber un muret de 40cm. Leur excès de boulet attitude les pousse même à vouloir traverser un essaim de zombies au lieu de le contourner.
Sans arme, ils ont parfois la mauvaise idée d'aller se frotter aux morts-vivants avant d'hurler à l'aide. Une véritable horreur pour notre système nerveux. Heureusement, on peut les armer de tout ce que l'on trouve pour qu'ils se défendent par leurs propres moyens. Mais lorsqu'ils sont plusieurs à nous accompagner (8 au maximum), il faut s'attendre à criser.
Précisons aussi qu'une fois sain et sauf, certains tentent de créer une mutinerie dans la salle de sécurité si on ne respecte pas leurs conditions (leur apporter du vin par exemple). Dans ce cas, ils s'enfuient en entraînant avec eux les autres rescapés qui se reposaient dans la même pièce (il y a 4 salles au PC sécurité). Rassurez vous, on n'est pas obligé de sauver ces idiots pour voir la vraie fin du jeu qui demande simplement de remplir les objectifs des "cas". Autrement dit, on ne vit cette prise de tête monumentale que si on cherche à voir toutes les fins ou débloquer le succès "Saint", imposant de finir le jeu en sauvant 50 personnes (en gros, vous n'avez presque pas le droit à l'erreur). Pour l'avoir fait, je ne peux que souhaiter bon courage aux volontaires et préciser qu'au mieux, on ne peut sauver que 53 personnes sur 54, conséquence des liens scénaristiques.

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Mais alors pourquoi ? Pourquoi Dead Rising jouit-il d'une aussi bonne réputation et pourquoi reste-t-il dans mon esprit comme un des meilleurs jeux auxquels j'ai pu jouer sur cette console ? Tout simplement parce que l'expérience proposée est unique. On a déjà parlé du scénario et de la liberté de choisir mais c'est un ensemble de petits détails qui marque à jamais le joueur. S'habiller dans les boutiques huppées ou se balader en caleçon après s'être fait dépouiller par des tarés donnent un cachet unique au titre de Capcom. S'armer d'un katana, d'une masse, d'un plot de signalisation, d'un parasol, de tartes ou encore de CD pour dégommer du zombie est un privilège rare de nos jours. Se préparer à manger dans les restos pour booster temporairement nos capacités ou changer de coupe de cheveux est aussi jouissif que futile. Se déplacer à pied, en moto, voiture, camion, skate ou vélo ne sont que quelques unes des activités proposées dans le jeu. Vous avez dit GTA ? Peut-être un peu c'est vrai, mais dans un contexte tel que celui là, l'effet est des plus ravageurs.

L'humour est omniprésent, qu'il soit trash (découper des zombies à la tondeuse),  kitsch (les prendre à coups de tarte à la crème ou les désorienter avec un masque de déguisement) ou coquin (vive les gros seins et les minis shorts). Le charisme indéniable du personnage principal joue aussi beaucoup dans l'attachement au jeu. Professionnel et détaché par rapport à la situation, Frank West a toujours le mot ou l'expression qu'il faut pour nous faire sourire. Anti-héros, il est un simple journaliste qui vient à Willamette pour faire son boulot voire plus selon le courage du joueur. L'ambiance des différentes allées et les petites musiques qui les accompagnent nous trottent longtemps dans la tête et bien que les PNJ soient détestables, on est fier de chaque vie sauvée tellement on en bave.
Heureusement pour nous la maniabilité se révèle plutôt efficace avec une caméra libre qui nous joue néanmoins quelques tours quand on prend par la main une survivante. Mais au regard des possibilités offertes, il n'y a pas à se plaindre manette en main.

Si il s'adresse
presque exclusivement aux hardcores gamers, Dead Rising finit par séduire grâce à ses nombreux bons points. Ce survival horror demande juste d'être dompté pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Le challenge est de taille mais relatif au plaisir procuré par la suite. Un second épisode étant envisageable, on ne peut qu'espérer que la difficulté sera cette fois mieux dosée et l'intelligence artificielle remaniée.
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GAMELYMETRE
85% 

 REALISATION

16/20

La plupart des gens qui s'essayent à Dead Rising trouvent le jeu indigne de la puissance de la console. S'il parait au premier abord simplement propre et sans artifice, la prouesse est ailleurs, dans l'animation de tout ce petit monde.
Voir autant de zombies affichés en même temps à l'écran sans ralentissement ou presque relève en effet de l'expoit.
Dommage que la bêtise infinie des PNJ trahisse une intelligence artificielle au rabais.

 IMMERSION

19/20

A l'image de Frank, le joueur mène une véritable enquête d'investigation pour apprendre ce qu'il se passe à Willamette. Chaque ligne du scénario, chaque personnage clé rencontré est un mystère. Ne parlons pas des psychopathes et autres paranos que l'on croise en route.
L'ambiance unique du terrain de jeu contraste habilement avec l'horreur de la situation. Loin de rajouter des musiques angoissantes ou de multiplier les sursauts, Capcom nous livre une ambiance sonore telle qu'on la vivrait dans la réalité. Le centre commercial balance ses jingles et ses petites musiques pendant qu'on slalom entre les morts-vivants. Enorme !

PROGRESSION 

15/20

Là je suis partagé. Pour ceux qui auront le courage de pousser l'expérience, le jeu offre une grande profondeur et une liberté de progression énorme. Il y a tant de choses à voir et à faire, qu'on peut recommencer les 72h à l'infini avec un plaisir toujours intact. Sans compter que les succès du jeu offrent un challenge qui motivera les plus hardcores gamers. Il n'empêche que la trop grande difficulté de Dead Rising, se ressentant dès les premières minutes, saura repousser une majorité de joueurs auxquels on ne reprochera pas de vouloir préserver leur système nerveux. 

 MANIABILITE

16/20

Avec le nombre de mouvements et d'interactions dont il dispose, Frank s'en tire avec les honneurs après une période d'adaptation et malgré quelques emmêlements de pinceaux récurrents. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 19/20 

Devoir faire face à des zombies par milliers et des survivants dérangés est déjà un programme attractif pour tout amateur d'action et de survival. La responsabilité d'aider ou non de pauvres innocents égarés rajoute la notion de choix toujours bienvenue dans un jeu. Mais que tout ceci se passe dans un immense centre commercial dans lequel on peut interagir avec tout et n'importe quoi devient complètement jouissif. Dead Rising est tout simplement le jeu rêvé pour tout amateur de zombie élevé par les films de George Romero. D'ailleurs, les similitudes avec le film "Zombies" (1978) sont nombreuses. 

 

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(Screenshots éditeur)


      Plus loin :


DeadRisingMegaman.jpg Voici un petit conseil qui vous permettra d'obtenir de quoi faire face à l'énorme difficulté proposée par Dead Rising. Rendez-vous dans les tunnels souterrains du centre commercial qui grouillent de zombies par milliers. Prenez la décapotable rouge à l'entrée et empruntez la première à gauche après avoir descendu la pente. Arrivé à l'endroit où sont garées deux fourgonnettes, faites des tours sur vous même avec la voiture histoire d'écraser un max de zombies jusqu'à ce que la caisse s'arrête à cause des dégâts.

dead_rising.jpg Là, prenez le camion et traversez le tunnel jusqu'à la citadine blanche sans oublier de rouler sur un max de morts vivants. Faites de même avec la voiture blanche et ressortez du tunnel avant qu'elle ne puisse plus avancer. Dehors, la décapotable rouge a été réinitialisée. Reproduisez donc ce même schéma pendant environ 5h pour obtenir un total de 53594 zombies tués (représentant la population totale de Willamette) et débloquer le succès "Exterminateur". Laissez-vous alors bouffer pour recommencer la partie et ô surprise, le Megaman Buster se trouve dans la salle de sécurité.
Contenant 300 munitions, sa puissance permet d'éliminer les zombies en un tir et les boss ne feront pas non plus long feu. Une fois vide, vous le retrouvez à l'infini à sa place initiale.

 


Pour plus d'astuces et la solution complète, je vous invite à consulter ce blog hyper complet. Bravo à son auteur. http://frankwest.blogspot.com/
 
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