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CONDEMNED : CRIMINAL ORIGINS
Tests - Xbox 360
Écrit par Latin Cygnus   

BoxCondemned.jpg Editeur : Sega 
Développeur : Monolith Productions
Genre : FPS
Difficulté : Moyenne
Joueur(s) : 1
Langage : Français (textes) / Anglais (voix)18ans.gif
Date de sortie : Décembre 2005 
Terminé : Oui en Décembre 2007 


Faisant partie des tous premiers jeux de la console de Microsoft, Condemned ne s'adresse pas à tout le monde.

Condamné à avoir peur 

Faire flipper le joueur est devenu une mode depuis Resident Evil et Alone in the Dark. Les titres survival horror se sont multipliés et la peur s’est depuis introduite dans d’autres styles de jeu. Condemned emprunte ainsi des ficelles bien connues pour les réutiliser à sa manière. Le premier jeu 360 de Monolith (Fear) se joue en vue subjective dans des environnements très sombres où les murs maculés de sang rappellent les décors de Silent Hill. Les ennemis sont, pour la plupart, de simples êtres humains aussi tarés que dans Manhunt et il faut faire avec les moyens du bord question arsenal. Quelques armes à feu se trouvent certes sur notre chemin mais leurs chargeurs contiennent rarement plus de 4 munitions. La plupart du temps, il faudra improviser avec ce qu'on a sous la main et frapper fort au bon moment. Les combats offrent en effet des faces à faces musclés dans lesquels il vaut mieux frapper avant son adversaire et tant qu'à faire, éviter de le faire à mains nues. Canalisations, tiroirs et coupes papiers seront donc nos alliés les plus fidèles dans cette enquête.

Cette dernière est vite prenante. Dans la peau de l'agent Ethan Thomas, FBI, on découvre en même temps que notre personnage, les indices laissés par le tueur en série que nous traquons.
Surnommé Match Maker, celui-ci a la bonne idée de nous faire accuser de ses meurtres. Tout agent du FBI que l’on soit, il ne faudra donc pas compter sur nos collègues pour nous sortir de ce pétrin. Au contraire, les contourner sera nécessaire pour accéder à certaines informations. Tombés dans le piège, ils nous recherchent pour nous mettre sous les verrous. Cette traque reste toutefois d'ordre scénaristique puisque jamais on ne se retrouve nez à nez avec les forces de l’ordre. L’équipe de production ayant sans doute souhaité limiter le politiquement incorrect d’un titre déjà très violent. J’entends par là que vous serez sûrement amené à vous poser la célèbre question « pourquoi tant de haine ?». Rempli d'agressivité, le moindre coup de bâton donné par vous ou vos ennemis s'accompagne d’un cri plein de hargne. C’est d’ailleurs ce qui donne un cachet spécial au jeu. Car si sa réalisation se rapproche plus du très beau Riddick sur la première Xbox qu’un vrai jeu 360, l’ambiance elle, est le moteur de Condemned. Constamment plongé dans cette obscurité que seule notre lampe torche peut dissiper, on entendra souvent des bruits de pas, de chaises déplacées ou des insultes lointaines laissant présager qu’un fou détraqué nous observe et veut nous démolir. Répondant au mal par le mal, la violence sera dans ces moments là, notre seule chance de nous en sortir. Un peu bourrin le gameplay ? Peut être. On regrettera à ce propos que la recherche d’indice soit si dirigée puisqu'on ne peut se servir de nos équipements high-tech que dans des situations scriptées. Cela facilite certes le travail mais casse un peu l’immersion. De plus, quelques points du scénario restent flous et à l'instar du héros, on ne comprend pas tout, même à la fin. Le jeu reste cependant plaisant et surtout suffisamment bien mis en scène pour nous rendre curieux jusqu’au bout. Un peu moins de 10h suffiront pour finir les 10 chapitres du jeu et on ne s'ennuie pas. Car même si le but de l'enquête est d'attraper un tueur en série, il faut garder à l'esprit que le plus traqué dans l'histoire, c'est nous. La faune locale étant constituée d’assassins parfois déguisés en mannequin de magasins de textile, on trouvera ici de quoi alimenter nos pires cauchemars. De bonnes idées font donc parties de ce Condemned qui sans être le jeu de l’année, ravira les amateurs de frissons en posant les bases d’un prochain chapitre peut-être plus abouti.

CondamnedFlash.jpg   CondamnedLoubard.jpg CondamnedAppareil.jpg  


GAMELYMETRE
77% 

 REALISATION

13/20

Bien sûr c’est beau, mais c’est normal sur 360. Le jeu étant de toute façon très sombre, les programmeurs ne se sont pas trop foulés. La modélisation de certains ennemis est surtout indigne de la machine et l’ombre de notre personnage trahit son côté très cubique.

 IMMERSION

17/20

Scénario pas très clair mais prenant, on regrette le fait de ne pouvoir agir d’avantage sur l’histoire (seule la fin vous place face à un choix). Pas ou peu de musiques durant le jeu mais cela ne fait que mieux ressortir l’atmosphère des lieux visités. Voix et bruitages réussis hormis le son du coup de pied qui ressemble à tout, sauf à un coup de pied. Un détail amusant et bien pensé : nos ennemis sont tellement chavirés qu'ils s'entretuent parfois.
L'ambiance est en tout cas effrayante à souhait. Un modèle du genre. Il faut dire que les différents niveaux parcourus se prêtent parfaitement à la peur : métro, grand magasin, bibliothèque et école, tous désaffectés. Un vrai cauchemar.

PROGRESSION 

16/20

Un peu déroutant au commencement, le jeu est prenant dès le second niveau. On avance, on tape, on tue, on prend une photo et des empreintes puis on recommence. Le schéma tend à se répéter au fil du jeu mais n’est pas ennuyeux pour autant. La mise en scène joue avec nos nerfs en enchaînant moments où rien ne se passe et pléthores d’ennemis. La difficulté est bien dosée tout au long de l’aventure et aucun passage ne vous rebutera. 

 MANIABILITE

14/20

L’agent Thomas est un peu lourd pour quelqu’un qui ne peut porter qu’une arme à la fois mais on s’en contente rapidement. Courir en restant appuyé sur le stick n’est pas non plus très pratique et la panoplie de mouvements est plutôt réduite. L’ensemble est cependant très acceptable et ne nuit pas au plaisir de jeu.

 FUN
&
GAMEPLAY

 17/20 

Si il avait poussé plus loin l'utilisation des gadgets et l'interaction, le gameplay aurait été plus étoffé. Il se démarque cependant par des combats utilisant très peu les armes à feu, ce qui est rare pour un FPS. Le plaisir de jeu découle finalement principalement de son ambiance. Une fois plongé dans l’histoire, le joueur voudra savoir ce qu’il se passe autour de l’agent Ethan Thomas. Un titre idéal pour se faire une petite frayeur tranquille devant sa télé.

 

Condamnedvitre.jpg

CondamnedPompe.jpg CondamnedScene.jpg

(Screenshots éditeur)

 
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