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Pan ! T'es mort ! 

Voilà sans doute un des jeux les plus sous-estimés de la Playstation 2. Né chez Capcom qui l'a tout simplement abandonné pour se concentrer sur d'autres franchises, le titre a ensuite été récupéré par Rockstar. Desservi par une jaquette peu commerciale et une réputation de second choix, Red Dead Revolver possède pourtant tout ce qu'il faut pour s'imposer parmi les grands. Son ambiance est pour commencer, la première à restituer aussi bien l'univers du Western. Le style vestimentaire, la ville, les mélodies et les coups de feu semblent tout droit sortis des films de Sergio Leone. L'histoire n'est pas en reste, elle commence par l'assassinat des parents de Red sous les yeux de ce dernier alors qu'il n'est encore qu'un jeune garçon. Cet évènement le motive à devenir chasseur de primes dans l'espoir de remonter jusqu'au commanditaire de cet acte odieux.
Classique, le thème de la vengeance reste une valeur sûre de cette époque historique  de l'Ouest Américain. Découpée en plusieurs chapitres (27 au total), l'aventure fait la part belle aux combats avec parfois une pincée de plate-forme et de course à cheval (ou diligence).

L'utilisation de notre revolver représente bien sûr la majeure partie du gameplay. En phase classique, on déplacera un curseur indépendamment du personnage pour viser l'ennemi là où ça fait mal, comme dans n'importe quel jeu d'action à la troisième personne. En l'absence de mode "Lock", on apprécie la possibilité de se déplacer latéralement pour ne pas perdre de vue un ennemi. Plus spectaculaire et terriblement efficace, le mode Dead Eye nous permet de ralentir le temps façon Max Payne (avec son Bullet Time inspiré de "Matrix"). Une fois que la jauge prévue à cet effet est remplie, on a le temps de définir plusieurs cibles à l'écran pour le nettoyer de tout gêneur potentiel en deux temps trois mouvements. Dans le même style, les duels occasionnés par le scénario nous laissent un temps réduit (mais ralenti) pour cibler les points vitaux de l'adversaire avant que celui-ci ne touche les nôtres.

Indissociables du Western, ces phases régalent le joueur malgré un objectif misant quelque peu sur la chance (rien n'indique quels sont les points faibles de l'ennemi). En s'appuyant sur des concepts connus des jeux d'action tout en les transposant brillamment dans son univers, Red Dead Revolver assure de bonnes sensations en vidant le barillet. Le titre de Rockstar va pourtant plus loin en s'aventurant dans des domaines où on ne l'attendait pas forcément. Ainsi, après avoir descendu quelques bandits, le joueur débarque à Brimstone, une ville typique du Far West où on pourra être rencardé sur les missions à venir, parfaire notre équipement, acheter des fringues où placer notre argent en banque. S'intercalant entre chaque chapitre, ces phases offrent une respiration en cassant le côté répétitif des missions "Kill them all". La variété se traduit aussi par la présence de différents personnages jouables que Red rencontrera au fil de son périple.

L'Anglais Jack Swift, l'Indien Shadow Wolf ou encore la belle Annie Stoakes voleront quelques fois la vedette à Red (qui reste largement majoritaire dans la progression). Chacun de ces protagonistes possède sa propre histoire, sa propre façon d'attaquer et son propre destin que vous découvrirez si vous avez la bonne idée de faire ce très bon jeu. Car si sa réalisation n'est pas exempt de défauts, que sa maniabilité n'est pas toujours très souple et que certains passages très difficiles en rebuteront plus d'un, Red Dead Revolver reste pour moi l'expérience référence dans le domaine du Western. Sans oublier de mentionner la présence d'un versus à 4 joueurs (plus une curiosité qu'autre chose) et des impacts de balles plutôt violents (c'est Rockstar ne l'oublions pas), je ne saurais que trop vous conseiller de ressortir votre PS2 ou votre Xbox si vous tombez dessus un jour. Le jeu se vendant pour une bouchée de pain, il serait dommage de s'en priver. 

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