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Pour une raison que tout le monde ignore, le premier Final Fight avait vu le jour en deux fois sur Super Nintendo, sans jamais offrir une version complète. Dans un premier temps, le jeu amputé de son mode deux joueurs, s'était aussi privé de son quatrième niveau et d'un de ses personnages jouables (Guy), pour faire la part belle à Haggar et Cody. C'est pourquoi une version nommée Final Fight Guy était sortie quelques temps après, permettant de jouer Guy ou Haggar, mais plus Cody (!). Avec un mode deux joueurs toujours absent, il y avait de quoi crier au scandale, d'autant que du côté de la concurrence, Streets of Rage s'imposait comme une référence absolue. Dans ces conditions, il était difficile pour la console de Nintendo de rivaliser dans le domaine du beat'em all.
Après un Rival Turf sympathique mais sans plus, la Super Nes comptait dur comme fer sur ce deuxième épisode de la saga de Capcom pour faire taire les segamaniaques moqueurs. Bonne nouvelle, Final Fight 2 offrait un mode deux joueurs et trois personnages jouables. Cody étant en vacances et Guy envoyé en mission d'entraînement, on retrouvait au casting le maire bourrin Haggar, son pote Carlos plutôt adroit avec une épée (le plus agréable à jouer) et la sexy Maki. C'était cette dernière qui avait en premier demandé l'aide du maire de Metro City en signalant l'enlèvement de sa soeur (la petite amie de Guy) par le gang Mad Gear, avide de vengeance après la déroute du premier épisode. Une enquête à base de pains et de mandales qui nous menait aux quatre coins du monde (dont la France) dans une demi-douzaine de niveaux avec boss à la clé. On pouvait d'ailleurs apprécier dans chaque niveau un petit clin d'oeil à Street Fighter 2, en la présence d'un combattant en arrière plan faisant figure de simple spectateur. Pour le reste, on ne découvrait rien de révolutionnaire, il suffisait d'avancer et de frapper tous les vilains pas beaux qui se présentaient à nous. Si la réalisation graphique et l'animation étaient à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre de la console, on pouvait cependant regretter que la palette de coups soit bien inférieure à Streets of Rage, notamment au niveau des prises sur l'adversaire. La progression ne s'en trouvait que plus répétitive et ce malgré un mode deux joueurs amusant et une difficulté revue à la baisse depuis l'original. On passait quand même un bon moment la première fois qu'on le parcourait mais l'expérience n'était aucunement comparable au mythe cité plusieurs fois dans ce test, notamment à cause d'une ambiance musicale sans âme.
Final Fight 2 pouvait donc contenter les fans de beat'em all en manque de repère sur la 16 bits de Nintendo mais n'avait pas l'étoffe d'un grand jeu.     

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