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Matcho man 

Au début des années 90, le beat'em all était un des genres à la mode sur console. Peinant à offrir une série de qualité équivalente aux Streets of Rage malgré la présence de Final Fight dans son catalogue, la Super Nintendo a accueilli malgré elle de nombreux jeux de castagnes. Jaleco avait ainsi tenté de placer ses pions dans la bataille avec Rival Turf, aussi connu sous le nom de Rushing Beat au Japon. Le background ne faisait pas dans l'originalité puisqu'il s'agissait d'interpréter Jack Flak et Oozie Nelson (ne riez pas) pour nettoyer les rues d'un groupe de malfrats. Jack et Oozie étaient-ils flics, étudiants ou Village People ? Rien ne vous l'expliquait dans le jeu si vous n'aviez pas lu le dos de la magnifique jaquette et la notice pour vous mettre dans le bain. Pas besoin de lire me direz-vous quand le but est de tabasser tout ce qui bouge. On y allait donc à coeur joie en commençant par le classique niveau de la rue avant de descendre dans un parking, traverser un stade et ses vestiaires pour grimper ensuite au sommet d'un building où enfin, un hélicoptère nous emmenait jusque dans la jungle sud américaine pour entamer les trois derniers niveaux du jeu. On en comptait d'ailleurs six au total, fragmentés en trois parties, faisant un total de 18 décors. La variété graphique était donc au rendez-vous dans ce jeu plutôt sympa à jouer notamment grâce à son mode deux joueurs. Il ne fallait cependant pas s'attendre à tutoyer les sommets du genre car la palette des coups de nos persos était très réduite. La variété et la liberté des enchaînements devenaient ainsi largement inférieures à Streets of Rage et souffraient en plus de la rigidité de l'animation. Le titre de Jaleco n'en restait pas moins jouable mais s'avérait rapidement plus répétitif dans son gameplay que les ténors de la baston. La bonne surprise venait pourtant des gâchettes L et R qui permettaient d'avancer beaucoup plus vite, cassant de cette façon le cliché des beat'em all aux héros marchant à 2km/h. Sans grande prétention, Rival Turf distrayait environ une heure, le temps d'en faire le tour et de le ranger sur l'étagère en attendant un meilleur titre pour casser du vilain. Un pur cocktail d'arcade qui aurait pu devenir plus attrayant avec un peu plus d'ambition.     

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