gamely.fr

Alors que la Playstation 3 vient de sortir, Kratos porte la PS2 au sommet de l'Olympe.

     

Rejoindre le QG de ces dernières n'est pas chose facile et le périple nous mène une fois de plus dans lieux fabuleux, parfaitement mis en valeur par des angles de caméras judicieusement choisis. Offrant des environnements beaucoup plus variés qu'auparavant, les graphismes réussissent l'exploit de placer encore un peu plus loin, les limites de la Playstation 2. Les plus curieux remarqueront peut être que le reflet de Kratos manque parfois sur le sol brillant de certains donjons alors qu'il était toujours présent dans le premier opus. Mais comme le procédé est parfaitement appliqué les 3/4 du temps, on préférera se laisser bluffer par la balade sur le nez de Cronos ou encore l'horizon magnifique de l'île de la création, qui risque de trotter longtemps dans la mémoire des joueurs. De plus, l'accent a été mis sur le nombre de boss à affronter et le charisme de ces derniers. Si les monstres imposants sans réelle identité sont encore d'actualité, les plus cultivés seront heureux de croiser le fer avec Thésée, Persée, Icare et une méduse plus terrifiante que jamais. Des faces à faces mythiques qui nous régalent manette en main. Si la façon de combattre n'a pas évolué d'un pouce, elle reste toujours aussi efficace en termes de membres arrachés à la seconde et de multi hits combos réalisables par n'importe quel néophyte.

Un côté grand public qui peut fâcher les puristes de Devil May Cry, mais il est sans doute trop tôt dans la série pour venir chambouler une prise en main que tout le monde a déjà adoptée. A ce propos, il faudra  se mettre en tête que R1 est le nouveau bouton "action" à la place de L2. Une ergonomie beaucoup plus naturelle (en tous cas pour un droitier) mais qui demande un petit temps d'adaptation si vous avez joué au 1 peu de temps avant. Aux côtés des QTE toujours aussi violents et sensationnels pour achever un ennemi, les parties plates-formes conservent une présence importante dans la progression. Il est en revanche regrettable de noter que certains angles de caméras sont toujours aussi crispants. L'impossibilité récurrente de disposer d'un angle libre et des collisions aléatoires avec les objets du décor pourront ainsi en énerver plus d'un. Pas de quoi en faire trop cependant puisque le jeu garde son côté grand public en plaçant des murs invisibles aux bords des falaises (vous ne tombez que si vous ratez votre saut).

Le gameplay s'enrichit au passage d'une phase shoot'em up à dos de Pégase en début de partie. Une sorte de préambule avant d'obtenir un peu plus loin, la faculté de flotter dans les airs grâce à des ailes que vous aurez dérobé à l'un des malheureux cités plus haut. La gestion des orbes est quant à elle régie au même code que précédemment, mais une nouvelle fera son apparition quand Kratos obtiendra le pouvoir de ralentir le temps (dont l'effet n'est pas sans rappeler SoulReaver). Un nombre plus important d'armes secondaires fait aussi partie des petits plus de ce deuxième épisode qui reprend finalement, de nombreux souhaits que les programmeurs n'avaient pu inclure dans le premier volet (dixit le making of de God of War).
Avec une difficulté parfaitement adaptée à l'ensemble des joueurs et une durée de vie légèrement revue à la hausse (comptez deux ou trois heures de plus maxi), le titre de Sony s'impose comme une suite réussie en tous points. L'histoire se terminant sur un cliffhanger, on se délecte déjà d'imaginer ce que pourra donner la suite sur Playstation 3.