STREET RACER |
Tests - Super Nintendo | |||||||||||||||||
Écrit par Latin Cygnus | |||||||||||||||||
Prêt, feu ... PAF
Pour faire face à un jeu bénéficiant d'une réputation inébranlable auprès des joueurs comme Mario Kart, UbiSoft avait sorti l'artillerie lourde. Là où son modèle s'était imposé en roi de la convivialité grâce à son mode deux joueurs fendard, Street Racer proposait ni plus ni moins de s'affronter jusqu'à quatre grâce au multitap. Une expérience plutôt tentante puisque le jeu contenait de nombreuses qualités. Avec des graphismes plus colorés et plus fouillés, le challenger prenait un petit avantage au niveau de la réalisation. Le nombre de modes de jeu proposés était aussi supérieur ici. On retrouvait le classique championnat qui permettait à huit pilotes de se mesurer dans trois coupes différentes : Bronze, Silver et Gold. Une quatrième nommée Custom offrait la très intéressante particularité de choisir les circuits qui la composaient, pour un total pouvant aller jusqu'à 24 courses d'affilée. Parfait pour les après-midi entre potes. Plus classique, le practice faisait office d'entraînement sur chaque tracé. Pour rappeler le principe du mode Battle de Mario et ses ballons à éclater, UbiSoft avait instauré le Rumble où le but était de sortir un concurrent d'une arène aux bords destructibles. A côté de ça, on retrouvait un surprenant mode Soccer dans lequel les véhicules devaient pousser un énorme ballon jusque dans les buts pour marquer un max de points dans le temps imparti. Enfin le Head-to-head permettait à seulement deux participants de s'affronter dans l'un des modes précités. Un contenu très poussé pour un jeu de course misant sur le fun et qui le positionnait en sérieux concurrent face au roi de la discipline. Dans ces conditions, la bonne ambiance ne pouvait qu'être au rendez-vous comme en témoignait la tête des conducteurs, aussi variés que sympathiques, du sumo à l'ersatz de Frankenstein, en passant par la blondasse de service et l'inévitable blouson de cuir aux lunettes noires. Mais malgré tout ça, Street Racer ne parvenait pas à se montrer à la hauteur de ses ambitions manettes en mains. Le principe de pouvoir baffer l'adversaire à gauche ou à droite grâce à L et R ou le fait d'utiliser les deux facultés spéciales de chaque personnage, offrait pourtant des séquences d'anthologie quand l'issue d'une course était encore indécise. Mais en cherchant à offrir un style de conduite simplifié pour faciliter une prise en main rapide, Vivid Image avait privé son jeu de l'intensité qui faisait le charme de Mario Kart. Street Racer possédait donc tout ce qu'il fallait pour régaler jusqu'à quatre joueurs simultanément sans pour autant faire ressentir les sensations de son modèle. Un détail qui finissait par rendre le jeu lassant à la longue. On le rangeait donc définitivement dans sa boite au bout de quelques semaines, alors que la bande du plombier squattait encore le bitume après deux ans d'activité.
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