MICKEY MANIA
Tests - Super Nintendo
Écrit par Latin Cygnus   

BoxMickeyMania.jpgEditeur : Sony Imagesoft 
Développeur : Traveller's Tales
Genre : Plates-formes 
Difficulté : Difficile
Joueur(s) : 1
Textes : Anglais
Date de sortie : 1994 
Terminé : Oui en 1994


Figure emblématique du genre plates-formes, Mickey s'était lancé dans une grande introspection alors que les consoles 16 bits entraient en période de préretraite.

"Qui est le patron de cet endroit où on est si heureux ?" 

MickeymaniaBouteille.png "M-I-C-K-E-Y-M-O-U-S-E !" Bon pour ceux qui n'auraient pas entendu cette chanson dans le film Full Metal Jacket (Stanley Kubrick), je vous prierai de ne pas faire attention à ces quelques mots qui avaient pour simple but d'ouvrir ce test sur une intro un peu différente.
Toujours est-il qu'après Sega et Capcom, c'était donc au tour de Sony Imagesoft de sortir un jeu ayant pour héros la souris la plus célèbre du monde. Confié aux mains de Travellers Tales (la boite qui aujourd'hui, travaille entre autres sur les adaptations Lego Star Wars ou Lego Indiana Jones), Mickey Mania avait la particularité d'être adapté en même temps sur Megadrive et Super Nes. Une première pour un titre mettant en scène la star aux grandes oreilles. Jeu de plates-formes magnifiquement réalisé, il nous faisait commencer l'aventure en 1928 dans un niveau en noir et blanc, reprenant l'univers du film Steamboat Willie (1928). Un peu plus loin, les décors se colorisaient en partie avant de le devenir entièrement. Un concept du plus bel effet, pour un jeu qui tirait le maximum du potentiel de la machine. Dans les six autres films traversés (découpés en 23 niveaux), les graphismes et l'animation nous en mettaient plein la vue. Amorces au premier plan, animation décomposée, éléments en 3-D et rotations plaçaient Super Nintendo et Megadrive à la hauteur de la génération suivante (Mickey Mania est d'ailleurs sorti sur PS One sous le nom de Mickey's Wild Adventure). Les films inspirant les niveaux offraient en plus des univers complètement différents, permettant une variété incroyable dans les décors, mais aussi dans le gameplay.
Mickeymaniaelan.png Plusieurs phases de jeu venaient ainsi casser le train-train routinier de l'action/plate-forme vue de côté. Tel Simba dans le Roi Lion (aussi sur les deux consoles), il nous fallait diriger Mickey de face alors qu'il était poursuivi par un élan à travers une perspective 3-D (Chasseurs d'élans, 1937), après qu'il eût trouvé le bon dosage pour réaliser une potion salvatrice dans le château du Docteur fou (Mad Doctor, 1933). Puisqu'on en a déjà cité trois sur six, terminons d'énumérer les oeuvres présentes dans ce jeu en citant Les Revenants Solitaires (1937), Mickey et le haricot magique (1947) et enfin Le Prince et le Pauvre (1990) en guise de dernier niveau. A part ce dernier, je n'ai pas honte de vous dire que je ne connaissais pas les autres avant d'avoir parcouru Mickey Mania. Une preuve que jouer aux jeux vidéo nourrit notre culture. N'oublions pas de préciser que cette version Super Nintendo (comme sur Megadrive) faisait l'impasse sur le niveau caché The Band Concert (La Fanfare,1935), présent sur MegaCD.
Pour le reste il faut rappeler que Mickey offrait une maniabilité précise bienvenue pour faire face à la grande difficulté de l'aventure, laquelle résidait dans les multiples pièges et ennemis, parfois difficiles à localiser dans un tel festival graphique, offrant un champ de vision plus restreint que sur la 16 bits de Sega. D'ailleurs croyez-le ou non, la cartouche imposait, à l'instar de la version MegaCD, des temps de chargement entre chaque niveau. Plutôt surprenant quand on sait que ce procédé est aussi appelé "accès disque". Il était donc impossible de zapper Mickey regardant sa montre entre chaque niveau alors que rien sur une cartouche, n'a jamais entraîné ce phénomène (la version Megadrive n'en souffrait pas d'ailleurs). Cela cassait un peu le rythme il est vrai, mais c'était au final plus surprenant que réellement gênant. Surprenant aussi, l'inégalité d'un niveau à l'autre. Certains étaient longs et difficiles quand d'autres se terminaient en 30 secondes le pad dans le dos. En résumé, si Mickey Mania pouvait légitimement postuler au rang de chef d'oeuvre sur 16 bits, certains passages frustrants avaient de quoi en rebuter plus d'un. Mais l'ensemble était tellement merveilleux, que cela valait le coup de se prendre la tête.

 
MickeyManiaBateau.png   MickeyManiaJardin.png MickeyMania chariot.png  


GAMELYMETRE
81% 

 REALISATION

19/20

Graphismes et animations faisaient honneur à la console et au personnage de Disney. Le tout était en plus marqué d'une véritable empreinte artistique, témoignant un travail énorme de la part des développeurs. 

 IMMERSION

16/20

Chaque film, et donc chaque niveau, proposait son propre univers dans lequel on se laissait bien volontiers tomber. Sans marquer les esprits, les musiques se contentaient d'accompagner l'action en collant aux différentes ambiances. Le semblant de scénario était principalement conté au dos de la jaquette.  

PROGRESSION 

14/20

Le point noir du jeu. Beaucoup le considèrent comme facile et pourtant, il offrait des passages vraiment prises de têtes (la tour). Les 23 tableaux des 6 films se terminant en quelques heures (après s'être arraché les cheveux), on y revenait pas forcément pour se détendre, d'autant qu'il n'y avait aucun objectif secondaire quelconque. L'action y était en tout cas très variée et bien rythmée, malgré d'étonnants temps de chargement. 

 MANIABILITE

16/20

Mickey était d'une précision redoutable. Son ergonomie avait été pensée de façon simple et efficace. Deux boutons : un pour sauter, l'autre pour tirer (Mickey lançait des graines). Néanmoins, sa détente et la courte portée de son tir s'avéraient parfois frustrants, demandant un temps d'adaptation. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 16/20  

Diriger Mickey dans des tableaux aussi magnifiques était un régal. Se faire toucher par des ennemis surgissant au dernier moment ou tomber dix fois dans le même trou, un peu moins marrant. Mais la variété des situations et le charme des oeuvres faisaient la différence. 

MickeyManiaCouleurs.png   MickeyManiaPotion.png MickeyManiaTour.png   

 
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