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Goal Goal Goaaaaaaaaaalllllll 

Pendant longtemps, les amateurs de jeux de foot sur consoles ont dû accepter différentes restrictions. L'absence des fautes sifflées par l'arbitre était l'une des plus frustrantes. Pour pouvoir tirer un coup franc virtuel avant 1992, il fallait s'en remettre à l'ignoble Kick Off et sa jouabilité affreuse. Les choses changeaient petit à petit avec l'émergence des consoles 16 bits. Et quand le règlement était respecté, c'est sur d'autres points que les titres péchaient. Beau et jouable, Super Soccer aurait pu mettre tout le monde d'accord mais son fond de jeu ne permettait guère de construire des actions travaillées et donc, entachait le réalisme. C'est alors que peu après la sortie de Fifa International Soccer sur Megadrive, Konami nous offrait sa vision du foot sur Super Nintendo. Une jolie vue de profil, des joueurs de tailles respectables et une panoplie de mouvements appréciable, International Superstar Soccer régalait l'oeil du joueur avisé. Hyper maniable, il permettait de réaliser têtes, passes, tirs, retournés acrobatiques et même des roulettes avec le ballon de façon instinctive. Tout cela se réalisait avec un arbitre présent sur la pelouse pour faire respecter les règles de cette discipline. Les fautes, les cartons et même le hors-jeu étaient sifflés. Balle au pied, l'éventail de mouvements offrait des possibilités de jeu suffisamment variées pour que chaque match ne ressemble à aucun autre. Bien sûr certaines techniques payaient plus que d'autres et il existait même quelques buts garantis avec certaines équipes mais marquer sur une action bien construite était bien plus gratifiant. De même, le score final au tableau d'affichage prenait rarement des allures de rugby grâce à une défense plutôt bien organisée et des gardiens souvent adroits (malgré quelques faiblesses). D'autant qu'ISS se différenciait aussi de la concurrence par un choix de tactiques considérable, nous laissant la liberté de placer nos joueurs où bon nous semblait.
Côté modes de jeu, on retrouvait un menu très garni que seul le très moyen Eric Cantona Challenge Football avait pu offrir jusque là. En plus du panier habituel contenant exhibitions, tirs au but, coupe ou championnat (regroupant les équipes du jeu, toutes internationales) on trouvait des petits bonus comme l'entraînement et surtout le mode scénario. Dans ce dernier, il s'agissait de refaire l'histoire en renversant dans un temps imparti, des situations souvent désespérées. Sur les 9 disponibles, on notait avec amertume la présence d'un certain France-Bulgarie. Une excellente idée de la part de Konami qui offrait là un challenge idéal aux passionnés du ballon rond.
ISS comportait donc tous les éléments pour s'imposer comme le meilleur jeu de foot sur console. Beau, jouable et disposant d'un gameplay parfaitement dosé entre arcade et simulation, il offrait des heures et des heures de plaisir de jeu. Ses nombreuses suites prendraient le relais (voir ISS Deluxe en zapping) jusqu'à ce que la série souffre d'une concurrence interne, née d'ISS Pro, devenue PES. 
    

GAMELYMETRE
88% 

REALISATION	17/20	Un terrain magnifique prenant même en compte la pluie et l'impact qu'elle pouvait avoir sur la pelouse. Les joueurs plus détaillés et plus grands que n'importe quel titre d'alors, se différenciaient par leurs coupes de cheveux. Ca n'était pas encore énorme, mais cela mettait fin aux clichés : tous les Allemands n'étaient pas blonds par exemple. L'animation quant à elle, se montrait supérieure à la concurrence avec notamment de nombreuses mimiques. Les joueurs montraient même des gestes d'énervement ou de dépit.
IMMERSION	17/20	On passait là aussi un palier. Respect des règles, présence physique de l'arbitre sur le terrain, supporters bruyants et explosion du commentateur lors des buts inscrits : "Goal, Goal, Gooaaaaallllllllll !". Il ne manquait plus que les vrais noms de joueurs et des chants personnalisés pour atteindre les sommets du genre. Notons enfin que le programme du jeu comportait quelques bugs grotesques sur lesquels les joueurs qui y ont le plus joué sont forcément tombés.
PROGRESSION	18/20	De nombreux modes disponibles dont certains originaux faisaient de la durée de vie solo du titre un bel exemple à suivre. A deux, il était carrément difficile de s'arrêter. Avouons néanmoins qu'une fois démasqués, les buts garantis rendaient les matches moins intéressants. Mais encore fallait-il les réussir.
MANIABILITE	17/20	L'essentiel des mouvements des footballeurs sortait sans problème du petit pad Super Nes. On aurait peut être aimé plus de réactivité dans le jeu à une touche de balle.
FUN & GAMEPLAY	19/20	La précision de la simulation au service du spectacle de l'arcade, Konami avait trouvé la recette pour faire de son jeu le plus amusant du genre.

    

Screenshots :
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