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La mouette et le chalutier 

Quoi vous ne saviez pas que Canto était peintre ? Et bah maintenant si ! Celui qui a été élu joueur du siècle par les supporters de Manchester United en 2001 est aussi acteur, sélectionneur de l'équipe de France de beach soccer, légende vivante et ex-footballeur professionnel. Peu se souviennent pourtant de ce jeu auquel il n'avait fait que prêter son nom puisqu'il s'agissait donc de Striker, série de jeu de foot assez célèbre jusqu'à l'ère 32 bits. Cet opus Super Nintendo, premier de la série sur console, instaurait un nouveau standard en termes d'options. On n'avait jamais vu ça auparavant. 64 équipes internationales disponibles, possibilité d'éditer ces dernières pour les rendre plus officielles, choix entre terrain classique ou en salle, entraînement, championnat, coupe, super coupe, exhibitions... fiouuu, il y avait de quoi faire ! Supérieur à ses concurrents sur ce point, Eric Cantona devait aussi se montrait à la hauteur sur le terrain. Figurez-vous qu'avec sa vue perspective, le bougre avait des atouts à faire valoir. Le gameplay reposait sur un jeu rapide à base de passes en profondeur forçant le joueur à récupérer le ballon au plus vite possible avant de le placer au fond des filets. Plutôt que de se prendre la tête à construire des actions, on se retrouvait donc à pousser la balle le plus loin possible pour essayer d'être le premier dessus. Une construction de jeu qui rappelle les matches disputés dans les cours d'école primaire. Pas forcément réaliste, mais plutôt fun puisqu'on passait d'un but à l'autre en quelques secondes. Plus que dans tout autre titre du genre, on pouvait insuffler au ballon un effet à la Roberto Carlos donnant parfois l'impression de jouer avec un ballon "corner" en plastique. Il en était de même lors des coups de pied arrêtés dont on déterminait, à l'aide d'une ligne en pointillés, les trajectoires aériennes, tendues, brossées intérieur ou extérieur. Toutes les règles, y compris les fautes, étaient prises en compte donnant un peu de réalisme à un titre extrêmement arcade. Je ne vous parle pas du mode "en salle" qui oubliait les délimitations du terrain permettant les unes-deux avec le mur et rendant le tout encore plus offensif. Les gardiens avaient d'ailleurs le sale rôle dans ce jeu puisqu'en se déplaçant uniquement sur leur ligne comme dans un baby-foot, ils s'avéraient rarement efficaces. Pas très jolie graphiquement et dotée d'une animation dérisoire, la réalisation ne brillait que par la fluidité du scrolling multidirectionnel. Côté ambiance, ça n'était pas non plus la panacée malgré quelques bruits de supporters et la présence en permanence d'un tableau d'affichage au bas de l'écran, indiquant le score mais aussi les différents faits de jeu comme les interventions de l'arbitre, le nom du buteur ou encore la joie des supporteurs. N'oublions pas de signaler la présence d'un "replay" pour les buts qui faisait de ce titre, un pionnier en la matière. Hyper simple à prendre en main, Eric Cantona Challenge Football se montrait très sympa à jouer lors des premières parties malgré ses nombreux défauts. Malheureusement, ces derniers reprenaient le dessus à long terme à cause du manque de profondeur dont souffrait le gameplay.  
 
    

GAMELYMETRE
72% 

REALISATION	12/20	L'écran suivait l'action avec panache mais joueurs et terrain n'avaient guère d'ambition esthétique. Il en était de même pour l'animation, comportant trop peu de mouvements différents. Sans parler de la décomposition risible de ces derniers.
IMMERSION	13/20	Sur le terrain, il n'y avait franchement pas de quoi s'y croire. Le comportement des joueurs et la construction des actions ne se prêtaient pas vraiment au réalisme mais les nombreuses compétitions et la prise en compte des fautes commises dans le jeu amélioraient le tout. La présence de 64 équipes impressionnait malgré l'absence de licence officielle.
PROGRESSION	15/20	Très dynamique, peut être même trop, les matches donnaient lieu à des scores fleuves. L'ordinateur ne valait pas un clou mais les compétitions proposées s'avéraient variées et longues pour certaines. A deux on s'amusait bien, même si le déroulement des rencontres laissait à désirer sur le plan créatif.
MANIABILITE	18/20	Le point fort du jeu. Sa prise en main était immédiate grâce à des commandes simples et des joueurs d'une grande vivacité.
FUN & GAMEPLAY	14/20	Ce premier épisode de la série Striker offrait un football atypique. L'art de maîtriser les effets donnés au ballon représentait la clé de voûte du gameplay. Présent lors des premières parties, le fun s'évaporait assez rapidement en raison de son fond de jeu inexistant.

    

Screenshots :
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