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Héros oubliés
Écrit par Latin Cygnus   
Tous genres confondus

Pour certaines licences, l’échec commercial ou la faillite de leur éditeur n’est pas la cause de leur disparition. Quand un genre devient passé de mode, il arrive que les éditeurs boudent l’idée de repenser le gameplay pour mettre leur titre au goût du jour. Ils préfèrent donc les ranger dans un coin plutôt que de faire l’épisode de trop. Parfois on ne peut que respecter ce choix, parfois on le regrette. On notera dans ce registre, l’excellente série des Desert Strike d’Electronic Arts. Ce jeu d’hélicoptère en 3D isométrique fit ses premiers vols sur Megadrive avant d’être porté sur la 16 bits de Nintendo. Mais son public se trouvait sur celle de Sega où deux suites estampillés Jungle et Urban Strike rencontrèrent le même succès. Un succès qui conduit la licence sur Saturn et Playstation (Soviet Strike) avant de se poser définitivement.Dans le même genre, on n’oubliera pas les jouissifs Thunderhawks dont le second chapitre baptisé Firestorm, a survolé les débuts des deux 32 bits après le premier sur MegaCD.Deux jeux qui semblent avoir payé le fait que les hélicoptères sont moins rentables que les avions à l’image d’un Ace Combat toujours d’actualité.Pour les purs shoot’em up, qui trouvent un nouveau terrain de jeu sur des services tels que le Xboxlive Arcade, la cause est quelque peu différente. Le problème venant du mode de jeu en lui-même : infidèle à ses principes si on met sa réalisation au goût du jour et trop peu vendable si on les laisse tels qu’ils sont. C‘est pourquoi Thunder Force 5 (Technosoft) sur Saturn est à ce jour le dernier volet d’une série au combien culte sur Megadrive. Que l’incroyable Ikaruga sorti en France sur Game Cube (et Dreamcast au Japon) est le dernier bon titre du genre que l’on ait vu et que l’on risque de voir chez nous avant longtemps. Trop durs et ne correspondant pas aux critères de beauté du public d’aujourd’hui, ces jeux semblent donc condamnés à ne pas sortir de l’archipel, du moins pour le peu qui sont encore développés.Parallèles aux vaisseaux, les shoots où l’on dirige des personnages ont aussi laissé de côté d’anciens grands noms. Turrican créé par feu Ocean est une de ces victimes à l’inverse de Contra de Konami qui a connu plusieurs versions de qualités inégales sur PS2.Dans le même registre mais sans le côté science fiction, Rolling Thunder (deux volets Arcade et Megadrive) est aussi passé à la trappe du côté de Namco. L’éditeur japonais fut aussi un des premiers à vouloir effrayer le joueur avec les trois volets de Splatterhouse sur Megadrive. Un soft où le sang coulait à flot sur le héros portant un masque de hockey façon Jason et se défendant à coup de hachoir.Puisque l’on parle de jeux « d’hommes », revenons sur le cas Street of Rage, dont le genre beat’em all, beaucoup moins fun en 3D, n’est sans doute pas étranger au fait qu’il n’ait pas encore de suite. Idem pour les Final Fight de Capcom et autre Rival Turf (trois volets sur Snes) de l’ancien Jaleco. Les crapauds de Battletoad et les frères Lee de Double  Dragon sont aussi dans ce panier aux côtés de la série Sengoku (NeoGeo) d’SNK.En 1vs1, l’heure est depuis presque dix ans au rassemblement. Les anciennes gloires NeoGeo que sont World heroes, Art of Fighting et Fatal Fury (le formidable Mark of the wolves) semblent s’être définitivement regroupées dans des King of Fighters aujourd’hui sans âmes. On a  longtemps craint la même chose pour Street Fighter qui s'est longtemps décliné en version Alpha, EX ou VS et nous offre enfin un quatrième épisode attendu depuis presque dix ans.En 3D, Rivalschool de Capcom (2 épisodes) et Toshinden créé par Takara (4 volets sur 32bits) n’ont peut être plus les épaules nécessaires pour faire face aux géants Virtua Fighter, Soulcalibur ou Tekken.Côté sport, le mythique Punch Out a perdu son nom mais survit dans Wii sport. Les très bons Decathlete et Winterheat, jeux d’épreuves olympiques de Sega (tiens donc) n’ont pas montré leurs têtes depuis Sydney. En foot, les très « arcades » SideKicks (3 volets sur NeoGeo) semblent avoir disparus en même temps qu’ SNK. Au passage, qui de vous se souvient des « Shootout » de Capcom ? Les deux volets SuperNes volèrent un temps, dans le cœur de certains, la place d’ISS sur 16bits. Le jeu de foot de Capcom fait parti des franchises intéressantes balayées par d’autres bien plus ambitieuses, qu’il devient dès lors inutile d’aller titiller si on ne s’y met pas à 100% (et Capcom vise d’autres genres).C’est pourquoi Rock’n roll Racing, jeu de course futuriste culte sur 16bits, a raté la marche sur PS2 et ne devrait pas réapparaître de sitôt. A quoi bon en effet quand la mode est aux Burnout et autres Need for Speed. Même chose pour Street Racer qui après un bon départ sur SuperNes, s’est avoué vaincues dès le deuxième épisode sur 32 bits. Incapable de rivaliser avec Mario Kart dont seul Crash Team Racing premier du nom, fut un rival crédible.  En ce qui concerne les RPG et les jeux d’aventures, là aussi la liste s’est restreinte depuis quelques années pour laisser place aux mastodontes Final Fantasy, Dragon Quest et Tales of. Parce que dans ce domaines la liste pourrait être très, très longue, on citera Albert Odissey (2 volets) et surtout la série Chrono(Squarenix) dont on attend toujours une suite depuis le fabuleux Chrono Cross sur Ps One (un des tous meilleurs RPG de la machine). Si on note des séries oubliées à l’origine plus récente comme Jade Cocoon (second et dernier épisode sorti sur ps2 en 2002), on saluera la durée de vie de Wild Arms et Suikoden nés aussi sur Ps One. On peut aussi parler portable à propos de Golden Sun (2 volets GBA), promis à un portage sur Game Cube qui n’eut jamais lieu. Il est des titres cependant qui continuent leurs carrières de façons plus discrètes à nos yeux  et pour cause, ils n’arrivent pas en Europe. C’est le cas pour Grandia, Arc the Lad, Lunar ou Fast East of Eden qui ont tous sorti au moins un épisode lors les deux dernières années, à l’image d’un Xenosaga 3 sorti en 2006.Pour les jeux d’action-aventure, depuis la défaite de Wonderboy, Zelda a eu d’autres concurrents de tailles mais aucun ne respire encore vraiment. Ryle du génial Landstalker de Climax sur Megadrive (dont le remake PSP prévu pour 2006, se fait toujours attendre) a fait une apparition dans le très décevant Timestalker sur Dreamcast. Quant à son sosie d’Alundra (Sony), il n’était même pas le héros du deuxième et dernier épisode de cette saga qui semble définitivement oubliée. Regrettable enfin de voir qu’Enix n’a jamais donné suite aux deux premiers Actraiser ou réutiliser la formule qui fit le succès de Soulblazer et Illusion of Time (tous sur SuperNes).Dans le domaine de la plateforme à présent, on lancera les avis de recherches de Chuck Rock et Cool Spot (deux épisodes sur 16 bits de Virgin Interactive pour chaque titre). Intéressant aussi de constater que Mickey se fait la taille d’une souris depuis quelques années. Lui qui nous a offert quelques uns des plus grands moments de plateformes sur 8 et 16 bits grâce aux dérivés de Castle of illusion (Sega),  Magical Quest  (3 épisodes de Capcom) ou encore  Mickeymania (Sony interactive) n’a plus montré ses oreilles depuis 2002 et son histoire de miroir magique sur Game Cube (un click and play de Disney interactive). Sans en rajouter plus sur ces « licences adaptées », saluons aussi l’absence remarqué de Picsou et Donald qui furent des têtes d’affiches au temps de Duck Tales (deux opus sur Nes), Quack shot et autres MauiMalard ( deux jeux Megadrive où l’on dirigeait Donald).Enfin les stars de la N64 que sont Banjo et Kazooie devraient quant à elles refaire leur apparitions dans un prochain Banjo Treei sur 360 (déjà en rumeur à l’époque Xbox).  Avec un univers beaucoup moins mignons, les deux épisodes très difficiles de Shadow of the beast (Psygnosis) n’évoquent probablement rien à ceux qui ont connu les jeux vidéo sur PS One. Mais ces derniers savent peut être qu’avant Lara Croft, Laura Harris se targuait d’être une des premières héroïnes récurrentes sur console. Telle une actrice de ciné, le personnage créé par Warp apparut dans des jeux aussi éloignés que le clickandplay  et  l’inclassable Enemyzero (Saturn).Dans le genre masculin, Conrad héros des fantastiques Flashback (16bits) et Fade to Black (Ps One) pourrait en avoir terminé pour de bon avec sa « space adventure ». Tout comme les trois compères de Lost Vikings (Interplay) apparus sur Super Nes qui n’ont rien montré de neuf depuis leur seconde aventure sur Saturn et Playstation. Aussi contemporain, Pandémonium de Crystal Dynamics n'aura probablement jamais de nouveau volet. Rien n'est moins sûr concernant Fear Effect, jeu d'action infiltration dans lequel Eidos utilisé un procédé proche du Cell Shading, qui a failli donner naissance à un troisième épisode sur PS2, finalement annulé. Enfin après un deuxième opus trahissant le gameplay du premier, Parasite Eve de Square est aussi bien parti pour ne pas connaître de suite avant très longtemps.



 
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