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Héros oubliés
Écrit par Latin Cygnus   
Sega style BoxRocky.jpg

Revenons par exemple à l’ère 8 bits. En ce temps, Nintendo a déjà le plombier moustachu et Link en personnages références. Sega, en bon rival, va donner vie à deux personnages concurrents en espérant obtenir le même impact. C’est ainsi que naissent Alex Kidd pour la plateforme et WonderBoy pour l’aventure dans son périple in Monsterland. Remportant un certains succès auprès des possesseurs de Master System, les personnages voient leurs aventures déclinées en plusieurs volets et débutent même l’ère 16bits. Ils ne parviendront cependant jamais à endosser pour de bon le rôle de mascotte et seront abandonnés quand Sega deviendra « la firme du hérisson bleu ».Cette dernière a d’ailleurs laissé plus d’une de ces licences sur le carreau, parfois de façons inexplicables d’ailleurs. Vous connaissez tous ou avez tous entendu parlé de Street of Rage (Bare Knuckles au Japon). A sa sortie sur Megadrive, ce beat’em all culte prit la place de Double Dragon et Final Fight dans le cœur des joueurs. Devenu licence à succès, le troisième épisode sorti en fin de vie de la console 16bits avait beaucoup déçu par son manque d’amélioration et des choix douteux de la part des programmeurs. Résultat, alors que tout le monde attend un nouvel épisode sur Saturn puis sur Dreamcast, Sega semble avoir rayé de sa liste Axel, Blaze et compagnie au profit de la série Dynamite Deka pourtant bien moins réussi et oublié après deux épisodes (Dreamcast et Arcade). Quelques rumeurs persistantes à chaque nouvelle console entretiennent l’espoir de pouvoir un jour tabasser à nouveau les méchants dans les rues de la rage mais en attendant, cet abandon reste un des plus mystérieux. Street of Rage représentant une performance pour la firme d’Haneda avait réussi à imposer ici, une de ses licences en tant que standard sur console.  En effet, si nous avons parlé des échecs d’Alex Kidd et Wonder Boy, on aurait pu citer l’échec du méconnu Zillion (2 épisodes sur Master System) face à Metroid ou du très bon Kid Cameleon, encore face à Mario (1 seul épisode sur Megadrive). Nintendo possédait vraisemblablement quelque chose que Sega n’avait pas, ce qui poussa le constructeur de la Megadrive à redoubler de créativité, en donnant vie à de multiples univers.La Saturn eut donc son lot de licences a succès modéré qui ne passa jamais l’échelon supérieur comme le second Legende de Thor ou encore Clockwork Night et Bug pour la plateforme (deux épisodes chacun). Il y eut aussi les très bons Rilordsaga (Mysteria en France) et Dragon Force pour le RPG tactique (eux aussi deux épisodes) ainsi que les excellents Worldwidesoccer pour le foot. Hélas pour les footeux fidèles au hérisson bleu, après quatre versions Saturn, la série fut abandonnée à un développeur annexe sur Dreamcast où le titre fut massacré à jamais. Le légendaire Panzer Dragoon (deux shoot’em up et un RPG sur Saturn)  est parvenu a démontré de belles choses jusqu’aux débuts de la Xbox et n’a pas donné de nouvelles depuis quelques temps. Constat similaire pour Jet Set Radio, pionnier du cell-shading sur Dreamcast, dont le dernier tag remonte aux premiers pas de la console de Bill Gates. Dans un genre à part, Ecco le dauphin se fait lui aussi des plus discrets depuis son joli passage sur la dernière console de Sega. Impossible d’ailleurs de parler Dreamcast sans citer l’incroyable Shenmue (2 épisodes sur Dreamcast et un remake sur Xbox), véritable chef d’œuvre de Yu Suzuki dont le cliffhanger du deuxième épisode et l’attente des joueurs ne motivent pas plus que ça l’éditeur japonais à conclure l’expérience.Côté arcade, la société a aussi délaissé beaucoup de titres pourtant mythiques. Hang On, Space Harrier, Daytona USA, Fighting Vipers, Virtua Cop et Golden Axe n’ont pas donné signe de vies depuis quelques années en dehors de remakes décevants. Tous ces titres avaient pourtant eu droit à au moins une suite en leur temps et ont pour la plupart, un background assez intéressant pour être mis au goût du jour.Les retours de Shinobi et d’Out Run sur PS2 et XBOX ont  redonné espoir aux fans de Sega qui espèrent que l’éditeur ressortira un jour de ces cartons, une de ces licences mythiques comme il vient de le faire avec Nights sur Wii. Il est tout de même regrettable de voir le peu d’attention qu’est apporté aux nouvelles versions de ces jeux. On peut aussi parler de choix douteux quand on voit la nouvelle orientation de certains titres : les Shining ont tout perdu de leur splendeur passée et les Shining Force sont eux aussi oubliés depuis les 3 chapitres sur Saturn. Peut être Sega a-t-il raison de ne plus vouloir toucher à certains de ses joyaux afin qu’ils gardent leur éclat dans nos mémoires. Relevons tout de même la performance d’avoir créer avec Sonic, un véritable phénomène et une mascotte qui garde la côte malgré les boulettes de ses parents adoptifs. Un objectif que beaucoup aurait aimé atteindre.



 
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