GOD OF WAR
Tests - Playstation 2
Écrit par Latin Cygnus   

BoxGodofWar.jpg Editeur : Sony CE 
Développeur : Sony CEA Santa Monica
Genre : Action/Plates-formes
Difficulté : Moyenne
Joueurs : 1 
Langage : Français (voix/textes)18ans.gif
Date de sortie : Juin 2005 
Terminé : Oui en Juillet 2008 


Soigneusement préparé pendant trois ans dans les studios Sony de Santa-Monica, God of War s'est inspiré des meilleurs pour devenir le meilleur.

Mythologique ! 

GodofWarArtwork2.jpg God of War fait partie de ces titres qui, quelle que soit l'étendue de votre culture vidéoludique, vous fait passer pour un inculte si vous n'y avez pas joué. Essayer de placer dans une conversation avec d'autres joueurs passionnés que vous ne vous êtes pas encore essayé à la bête. Vous retrouverez dans le regard de vos interlocuteurs le même étonnement lorsque quelqu'un déclare n'avoir jamais vu un seul Star Wars. Je vous raconte ça car j'en ai fait les frais pendant trois ans. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir été prévenu. En avril 2005, un ami était venu me montrer fièrement la version import du titre de Sony America. La seule démonstration du premier niveau avait suffit à m'impressionner. Par manque de temps et autres impératifs, ce n'est donc que trente huit mois plus tard que je me décide enfin à insérer le CD dans ma Playstation 2, lassé d'entendre que ce jeu est splendide sans pouvoir en parler.

Premier révélation, même si mes nombreuses expériences sur 360 m'empêchent de m'esclaffer devant les textures, le premier niveau reste impressionnant. Aux prises avec une hydre sur un navire en pleine tempête, je me rappelle au bon souvenir de la démonstration de mon pote... Mais avant de commencer à parler gameplay, laissez-moi vous expliquer ce que fout une hydre sur le bateau en question.
Le jeu s'ouvre sur une cinématique où le personnage principal, Kratos, se dit avoir été abandonné par les dieux avant de se jeter de la plus haute falaise surplombant la mer Egée. Alors qu'il amorce une longue chute à la fin inéluctable, une voix off féminine nous invite à comprendre ce qui l'a poussé à un tel acte. Nous remontons donc trois semaines en arrière pour diriger cet ancien spartiate. Tourmenté par d'affreux cauchemars, celui-ci supplie Athéna de l'en libérer. La Déesse lui accorde sa volonté à condition qu'il rende auparavant quelques petits services aux dieux de l'Olympe. Buter une hydre sera le premier coup de main demandé. La suite de l'aventure mènera ensuite le joueur au coeur de la célèbre citée grecque mise à feu et à sang par le dieu de la guerre, Ares, contre qui Kratos semble avoir une certaine rancune. Sans vous dévoiler de quoi il en retourne, sachez que les éléments qui tourmentent notre personnage nous parviennent au compte-goutte et que ce n'est qu'à la fin que l'on mesurera pleinement l'aspect dramatique de la situation.

En attendant, le spartiate ne fait pas dans la dentelle. Il n'est pas le gentil héros qui vient délivrer la veuve et l'orphelin, encore moins le simple villageois innocent. Au contraire, il n'hésitera pas à en découper un ou deux si par mégarde, ils se trouvent sur la trajectoire de son arme durant un combat. Un concept qui, en plus de l'extrême violence du jeu, justifie amplement une classification à 18+. Sans parler de la scène de sexe jouable pendant laquelle le son décrit de façon explicite ce que tente de cacher la caméra en se concentrant sur une table de chevet. Violent, sans pitié et confiant, Kratos traversera donc un Athènes en guerre avant de visiter des lieux aussi dépaysant que le Désert des âmes perdues, le magnifique Temple de Pandore (attaché sur le dos d'un immense colosse qui bouge en temps réel) ou bien encore les Enfers. Contenant des tonnes de références à la mythologie grecque, God of War possède clairement un cachet unique qui s'accompagne d'une grande classe.

GodofWarHydre.jpg

GodofWarPanique.jpg GodofWarSauver.jpg    

 

GodofWarArtwork.jpg Cet univers ne saurait cependant en imposer autant sans une plastique impressionnante. La PS2 étant parfaitement maîtrisée par les développeurs, elle offre des environnements magnifiques. Si la puissance de calcul de la machine est mise en avant pour des scènes comme celle du colosse et que les reflets des personnages sur le marbre en imposent, la plus grande réussite reste la mise en scène.

En prenant le pari risqué d'opter pour une caméra "non-libre", Sony America s'est appliqué à toujours placer cette dernière de manière cinématographique. Tantôt éloignée pour un panorama somptueux ou rapprochée pour témoigner de la violence des affrontements, elle se fond ingénieusement dans les niveaux, n'hésitant pas à se servir de tel ou tel élément de décor en amorce. Il faut dire que ces derniers ne manquent pas vu la qualité du level-design. J'en avais déjà beaucoup entendu parler et je trouvais au début que tout ceci avait peut être été un peu exagéré. Mais quelques pas dans Athènes et une petite excursion sur le dos du colosse ont définitivement calmé ma mauvaise langue attitude.



Assurément dynamique et artistique, cette mise en scène ne parvient cependant pas à éviter la gêne habituelle entraînée par les caméras fixes. On sera donc quelques fois embêté pour un saut ou un combat par manque de visibilité globale. Laisser le choix au joueur de basculer en caméra libre aurait peut être pu arranger les choses mais nul doute que l'on serait passé à côté de plans magnifiques. Ces gênes n'étant qu'occasionnelles, on n'osera en vouloir aux développeurs qui ont poussé le vice assez loin pour cacher quelques coffres dans certains lieux invisibles pour la caméra.

Les mieux dissimulés renferment par ailleurs des yeux de gorgones ou des plumes d'oiseaux, augmentant respectivement la barre de vie et de magie. La plupart du temps, on trouvera à l'intérieur des orbes de couleurs comme il en est de rigueur dans tous les jeux d'action depuis quelques années. Vertes pour la vie, bleues pour la magie et rouges pour l'amélioration des armes, elles apparaissent aussi à chaque monstre vaincu. Ce qui nous amène au nerf de la guerre de God of War puisque les combats représentent 80% de notre progression. Armé au départ de ses impressionnantes Lames du Chaos, Kratos enchaîne les combos façon Dante, de Devil May Cry. Propulser un ennemi dans les airs avant de le smasher d'un bon coup de lames procure toujours un grand plaisir. La nouveauté vient ici du fait qu'il est parfois possible de finir un combat à l'aide d'un petit QTE, vous demandant d'appuyer au bon moment sur le bon bouton. Clôturant souvent les affrontements contre des adversaires de tailles imposantes, ces scènes rajoutent un côté spectaculaire supplémentaire, sans oublier la dose de violence qui en découle.

Petit à petit, les Dieux de l'Olympe remettront à Kratos de nouveaux pouvoirs magiques. La fureur de Poséidon vous permettra de frapper tous les ennemis vous entourant ; le pouvoir de la Méduse les immobilisera ; la foudre de Zeus frappera les plus éloignés et les vagues d'Hadès libéreront des spectres qui traquent vos assaillants pendant un temps, leur causant de gros dommages. Les orbes rouges accumulées permettent donc d'améliorer ces pouvoirs (en général sur trois ou quatre niveaux de progression) mais aussi les techniques de combats de notre personnage. Hormis les QTE, on est bien en présence d'un système rappelant Onimusha et Devil May Cry. God of War se détache pourtant de ces derniers en donnant une importance capitale aux plates-formes. Si un mur invisible empêche la chute lorsqu'on se déplace sur l'une d'elles, le droit à l'erreur n'est plus permis lorsque le saut est enclenché. Assez impressionnantes de prime abord, ces scènes ne posent que de très rares difficultés grâce à la fonction double saut, permettant de corriger sans problème une mauvaise appréciation.

Avec un gameplay aussi dynamique et une mise en scène qui l'est tout autant, God of War peut se targuer de proposer un divertissement de tous les instants. Même si le jeu s'est vu reprocher de se terminer trop rapidement, on peut légitimement penser que dans le cas inverse, le rythme de progression aurait pu en pâtir. Bien pensé et bien dosé du début à la fin, God of War témoigne simplement d'une maîtrise à tous les niveaux de son équipe de développement. Une grande saga est née.

GodofWarSuspendu.jpg   GodofWarFoudre.jpg GofofWarEpee.jpg  


GAMELYMETRE
86% 

 REALISATION

18/20

La PS2 n'a jamais eu la qualité de texture d'une gamecube ou d'une Xbox, mais sa puissance de calcul permet des miracles comme God of War. Résultant d'un énorme travail artistique, la mise en scène et le level-design feront dorénavant figure d'exemple pour ce type de jeux. On apprécie aussi les animations nombreuses et soignées ainsi que l'absence de ralentissement. 

 IMMERSION

18/20

Utiliser la mythologie grecque offre toujours quelque chose de spécial dans une oeuvre, encore plus lorsque c'est fait de si belle manière. Le scénario nous livre un personnage on ne peut plus tourmenté. Côté son, les musiques sont dans le ton de l'oeuvre et le doublage est plutôt soigné.  

PROGRESSION 

16/20

God of War se termine en une petite dizaine d'heures au maximum. Si il est vrai que cela peut paraître court pour certains, le rythme du jeu reste soutenu du début à la fin, évitant les artifices habituels pour rallonger la durée de vie (pas ou peu d'allers-retours). La difficulté est constante et pourrait poser quelques problèmes pour celui qui n'a pas bien boosté les capacités de Kratos. Enfin quelques bonus et modes supplémentaires sont débloqués quand on termine le jeu. De quoi occuper les plus acharnés. 

 MANIABILITE

16/20

Malgré son caractère, Kratos se montre plutôt docile lors des sauts et des combats qui offrent des combos simples d'exécution. En revanche, les angles de caméra nous empêchent parfois de mesurer pleinement le danger. Un mode Lock façon Zelda aurait été bienvenu pour les fights. 

 FUN
&
GAMEPLAY

 18/20 

En reprenant quelques codes des ténors du genre et en les améliorant à sa façon, God of War s'impose logiquement comme une merveille du gameplay action/plates-formes. On s'amuse du début à la fin, curieux d'en apprendre plus sur ce personnage dont l'extrême violence, peut légitimement déranger certaines consciences. 

 

GodofWarSort.jpg

GodofWarLamesChaos.jpg GodofWarQTE.jpg    

(Screenshots éditeur)

 
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