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La souris s'ouvre à la concurrence 

Après le succès de la série Castle of Illusion sur Master System et Megadrive, Mickey était devenue une valeur sûre made in Sega. Ce n'est qu'en 1992 que la souris star acceptait un rôle sur Super Nintendo dans un jeu réalisé par Capcom. Le développeur japonais s'était appliqué à rendre une copie marquant la rupture avec les titres de Sega. Première différence, les graphismes magnifiques en mettaient plein la vue. Evoluant déjà dans de très jolis univers sur les 16 bits et 8 bits concurrentes, Mickey était ici au milieu d'un monde plus coloré que jamais, mettant en avant la supériorité technique de la Super Nes sur la Megadrive en matière de couleurs affichables (256 contre 32). Animations fluides et variées, musiques parfaitement dans le ton et maniabilité impeccable, tout ça avait été réalisé avec soin.
Concernant le gameplay, Monsieur Mouse se débarrassait toujours de ses ennemis en leur sautant dessus. Comme sur Megadrive, il fallait appuyer sur bas après avoir sauté afin d'écraser l'ennemi. Là où son derrière servait auparavant d'écraseur, Mickey utilisait maintenant ses mains pour marquer l'impact. L'élément le plus intéressant de ce Magical Quest était cependant que notre héros devait revêtir trois costumes différents pour progresser dans l'aventure. Ces derniers offraient à chaque fois une nouvelle compétence. En pompier, Mickey utilisait sa lance à eau pour frapper à distance et éteindre des plates-formes enflammées. En magicien, il se servait de son doigt comme baguette magique, toujours pour frapper à distance. Enfin en Robin des Bois, il utilisait un grappin pour se balancer d'un endroit à un autre. Vraiment très plaisant à jouer, ce Magical Quest s'avérait hélas beaucoup trop facile et trop court pour tenir en haleine sur le moyen terme. Une difficulté récurrente (certainement une volonté) de la part de Capcom qui en matière de jeux de plates-formes Disney à l'époque (voir Aladdin), incluait exclusivement un challenge pour enfant de quatre ans. Reste que si le jeu ne justifiait pas forcément les 500 francs auxquels était vendue la cartouche, il faisait passer un excellent moment à tout fan de jeu de plates-formes. L'occasion idéale de ressortir une expression quelque peu passée de mode : "c'était court, mais qu'est ce que c'était bon" !
 
    

GAMELYMETRE
79% 

REALISATION	17/20	Un des plus beaux jeux du marché au moment de sa sortie. La console prouva par la suite qu'elle pouvait faire encore mieux mais on en prenait déjà plein les mirettes.
IMMERSION	15/20	L'univers très coloré n'était pas forcément aussi travaillé que dans Castle of Illusion mais l'ensemble était plutôt sympathique. Il en était de même pour la bande son. Le scénario servait quant à lui de prétexte : Pat Hibulaire enlevait Pluto alors qu'il jouait à la baballe avec Mickey, Donald et Dingo...
PROGRESSION	11/20	Un joueur quelque peu expérimenté pouvait terminé le jeu dès la première partie. Si on en faisait le tour en deux heures maxi, la progression offrait suffisamment de rythme et de variété pour que l'on puisse s'y replonger avec plaisir de temps en temps.
MANIABILITE	18/20	Mickey répondait au doigt et à l'oeil, quel que soit le costume enfilé. Ses sauts étaient aussi d'une grande précision. Seul le passage sous l'eau le rendait un brin plus capricieux.
FUN & GAMEPLAY	18/20	Le level-design bien pensé permettait de traverser les niveaux avec panache. La variété amenée par les costumes et les nombreuses interactions avec des éléments du décor en faisaient de la plate-forme de très bonne facture. Le plaisir de jeu était constant.

    

Screenshots :
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